– Antivol : il devient obligatoire, afin de freiner la délinquance juvénile et les accidents qui en découlent. Le lave-glace devient également obligatoire.
– Cyclomoteurs : la vitesse plafond est abaissée de 50 à 45 km/h. Chaque cyclomoteur doit maintenant être muni, jour et nuit, d'un projecteur éclairant à 25 m.
– Bicyclettes : obligation pour les bicyclettes qui seront livrées dorénavant de posséder des pédales comportant des dispositifs réfléchissants de couleur orangée.
Avec un parc de 9 010 000 voitures particulières en 1967, la France se situait au 3e rang mondial. Ce chiffre devrait atteindre 13,5 à 14 millions au 1er janvier 1970, dont 2,7 à 2,8 millions pour la seule Région parisienne, soit une densité d'environ 280 pour 1 000 habitants.
Depuis 1960, l'augmentation annuelle des transports par voiture particulière est de 12 %. Mais, si le taux de motorisation en France est l'un des plus forts en Europe, l'usage des voitures personnelles n'y est pas aussi développé qu'il pourrait l'être : l'automobiliste français roule beaucoup moins que les autres conducteurs étrangers.
Plus que le prix élevé des carburants, ce sont sans doute les difficultés de circulation et de stationnement dans les villes qui expliquent cette faible utilisation de son véhicule par l'automobiliste français. Ainsi, le parc de véhicules a augmenté de 235 % dans la Région parisienne entre 1954 et 1902. Dans la même période, l'accroissement de la consommation de carburant n'y a été que de 50 %.
À partir du 1er janvier 1970, toutes les voitures mises pour la première fois en circulation devront être équipées de ceintures de sécurité aux places avant. Depuis le 1er janvier 1965, deux points d'ancrage au minimum devaient être disposés de part et d'autre des deux sièges avant du véhicule. Invitation que peu d'automobilistes français ont cependant suivie : 8 % seulement d'entre eux possèdent des ceintures de sécurité, contre 82 % en Suède, 40 % en Suisse et 33 % en Allemagne. Pourtant, les statistiques sont probantes. Une enquête réalisée en Suède montre que le plus grand nombre de morts est constaté chez les automobilistes dépourvus de ceintures de sécurité. Ainsi, sur 28 780 accidents concernant 42 813 personnes, 57 avaient été tuées, dont 37 n'avaient pas de ceintures. Aucune personne vivante n'est restée coincée par sa ceinture.
1963 : 3 800 000
1964 : 4 200 000
1965 : 4 300 000
1966 : 4 800 000
1967 : 5 200 000
Les 14 300 taxis parisiens transportent le 1/10 du nombre des voyageurs utilisant le métro. En raison de la saturation de la voirie, le nombre de prises en charge quotidiennes est passé de 32 en 1939 à 20 en 1968 et à 17 au début de 1969. Il est de 50 à New York.
Pour faciliter la circulation des autobus, la longueur des couloirs réservés a été portée de 6,5 à 15 km. Si les 338 km de lignes d'autobus étaient ainsi transformés en couloirs réservés, la RATP transporterait 500 000 usagers de plus chaque jour (actuellement 800 000). Sans augmenter ses parcs d'un seul véhicule ! Dans certaines villes d'Allemagne, toutes les lignes d'autobus bénéficient ainsi d'itinéraires privilégiés, interdits à toutes les voitures particulières. De 1952 à 1965, la vitesse moyenne de la circulation à Paris est tombée de 15 km/h à 12 km/h.
Les autobus de grande banlieue ont conservé en moyenne une vitesse de 25 km/h. Leur clientèle est stable. Mais l'enlisement des autobus dans les embouteillages de la capitale a provoqué, depuis 1950, une baisse de fréquentation de 57 % (468 millions de voyageurs en 1952, 243 en 1967). Le taux moyen d'occupation des véhicules ne dépasse pas 35 %.
Stationner à Paris
Décidé par le Conseil de Paris en 1963, le programme de construction de parcs de stationnement souterrains a été entrepris avec une sage lenteur. Début 1969, 17 000 places seulement étaient offertes aux automobilistes parisiens, sur 70 000 prévues.
Premier bilan
Le premier parc ouvert, en 1964, celui des Invalides (915 places), fut suivi, en 1965, par le parc George-V (890 places) et, en 1966, par celui du boulevard Haussmann (1 395 places).