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    • France
      Transports
      La suppression de la première classe dans le métro parisien entre en vigueur. Celui-ci était...
      La suppression de la première classe dans le métro parisien entre en vigueur. Celui-ci était le dernier au monde à conserver ce privilège, qui n'était déjà plus accordé qu'entre 9 h et 17 h depuis 1982.
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    • Politique économique
      Le ministre de l'Economie et des Finances, M. Pierre Bérégovoy, annonce l'introduction en...
      Le ministre de l'Economie et des Finances, M. Pierre Bérégovoy, annonce l'introduction en Bourse de 22 % du capital du Crédit local de France, établissement public voué au financement des collectivités locales. Pour la première fois, la cession d'actifs publics ne renforcera pas le capital de l'entreprise concernée, mais viendra alimenter les caisses de l'État. Le 29, le gouvernement se déclare favorable à la vente de participations minoritaires dans certaines entreprises publiques.
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    • Musique
      Le Corum de Montpellier présente, en version de concert, la première française d'Ivan IV le...
      Le Corum de Montpellier présente, en version de concert, la première française d'Ivan IV le Terrible, un opéra méconnu de Georges Bizet composé en 1865.
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    • URSS
      Relations internationales
      À l'issue du sommet de Moscou, le président américain George Bush se rend à Kiev,...
      À l'issue du sommet de Moscou, le président américain George Bush se rend à Kiev, capitale de l'Ukraine, où il met en garde les Républiques soviétiques contre « la voie sans espoir de l'isolement ».
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    • Proche-Orient
      Diplomatie
      Recevant le secrétaire d'État américain James Baker, qui effectue sa sixième tournée dans la...
      Recevant le secrétaire d'État américain James Baker, qui effectue sa sixième tournée dans la région depuis la fin de la guerre du Golfe, le Premier ministre israélien Itzhak Shamir lui donne son accord conditionnel à la convocation de la conférence de paix. Le 2, l'OLP fait de même ().
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    • Australie
      Société
      Une mère est condamnée à verser des dommages et intérêts à sa fille pour...
      Une mère est condamnée à verser des dommages et intérêts à sa fille pour « négligences » pendant sa grossesse. L'enfant est née handicapée à la suite d'un accident de la circulation survenu à sa mère enceinte. Celle-ci ne portait pas de ceinture de sécurité.
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    • États-Unis
      Défense
      Le gouvernement annonce que le coût de l'opération « Tempête du désert » a été de...
      Le gouvernement annonce que le coût de l'opération « Tempête du désert » a été de 61 milliards de dollars et que les contributions étrangères se sont élevées à 54 milliards de dollars.
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  2. 2
    • Argentine/Chili
      Relations
      Lors de la visite officielle à Buenos Aires du président chilien Patricio Aylwin, les deux pays...
      Lors de la visite officielle à Buenos Aires du président chilien Patricio Aylwin, les deux pays signent un accord sur le tracé de leur frontière commune, longue de 5 400 kilomètres, qui était l'objet de querelles depuis plus d'un siècle.
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  3. 4
    • Afrique du Sud
      Naufrage
      Le paquebot grec Océanos sombre entre les ports d'East-London et de Durban. Les...
      Le paquebot grec Océanos sombre entre les ports d'East-London et de Durban. Les 580 passagers et hommes d'équipage sont sauvés.
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  4. 5
    • Irak
      Armement
      Le Conseil de sécurité de l'ONU indique que l'Irak a reconnu avoir fabriqué du...
      Le Conseil de sécurité de l'ONU indique que l'Irak a reconnu avoir fabriqué du plutonium et mené des recherches sur les armes bactériologiques.
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    • Turquie
      Intervention armée
      Après l'enlèvement de dix touristes allemands dans l'est du pays, le 1er, et l'attaque...
      Après l'enlèvement de dix touristes allemands dans l'est du pays, le 1er, et l'attaque d'un poste de gendarmerie à la frontière irakienne, le 4, l'armée lance une opération d'envergure contre les bases arrière du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) situées en Irak.
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    • États-Unis
      Crimes
      Après l'arrestation du « tueur de Milwaukee » (Wisconsin), le 22 juillet, auteur présumé de...
      Après l'arrestation du « tueur de Milwaukee » (Wisconsin), le 22 juillet, auteur présumé de dix-sept assassinats en dix ans, un homme, interpellé dans le Mississippi, avoue avoir tué soixante personnes depuis 1974.
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  5. 6
    • France
      Crime
      Les corps des cinq membres d'une famille française habitant Valenciennes (Nord) sont...
      Les corps des cinq membres d'une famille française habitant Valenciennes (Nord) sont retrouvés près de Tournai, en Belgique. Accompagnés de trois enfants, Frédéric et Anne-Marie Roucoult étaient venus réclamer le remboursement d'une voiture d'occasion qui s'était révélée gagée. Le 9, l'ancien propriétaire du véhicule avoue le quintuple assassinat.
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    • URSS
      Vie politique
      Le secrétaire général du Parti communiste de Russie (PCR), le conservateur Ivan Polozkov,...
      Le secrétaire général du Parti communiste de Russie (PCR), le conservateur Ivan Polozkov, est acculé à la démission pour n'avoir pas su faire face à la progression de M. Boris Eltsine. Le réformateur Alexandre Routskoï, qui avait appelé à la formation d'un Parti rénové, est exclu des rangs du PCR.
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    • France
  6. 7
    • France
      Assurances
      Le ministre de l'Economie et des Finances, M. Pierre Bérégovoy, annonce une série de mesures...
      Le ministre de l'Economie et des Finances, M. Pierre Bérégovoy, annonce une série de mesures destinées à simplifier le système du bonus-malus et à le rendre plus équitable.
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    • Maroc
      Répression
      L'organisation Amnesty International réclame au roi Hassan II la libération des militaires...
      L'organisation Amnesty International réclame au roi Hassan II la libération des militaires condamnés pour complot contre le chef de l'État en août 1973. Les prisonniers sont internés au fort de Tazmamart, dans le massif de l'Atlas.
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  7. 8
    • France
      Spectacles
      Après l'interdiction par le maire de Puteaux (Hauts-de-Seine) des spectacles de La Mano...
      Après l'interdiction par le maire de Puteaux (Hauts-de-Seine) des spectacles de La Mano Negra pour menace de troubles à l'ordre public et de Royal de Luxe pour des raisons de sécurité, le groupe rock et la troupe de rue se produisent sans incident sur l'esplanade de la Défense, en présence de nombreuses forces de police.
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    • Liban
      Otages
      Le mouvement chiite intégriste pro-iranien du Djihad islamique libère le journaliste John...
      Le mouvement chiite intégriste pro-iranien du Djihad islamique libère le journaliste John McCarthy, enlevé le 17 avril 1986 à Beyrouth. Ce dernier est porteur d'un message destiné au secrétaire général de l'ONU, qui propose l'échange des otages occidentaux et des soldats israéliens disparus au Liban contre des prisonniers et des terroristes chiites (11). Le même jour, l'Organisation de défense des droits des prisonniers revendique l'enlèvement à Beyrouth du Français Jérôme Leyraud, administrateur de Médecins du monde au Liban. Elle menace de l'exécuter si un nouvel otage occidental est libéré. Devant la condamnation des autorités et des mouvements islamistes, le Français est relâché le 11.
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    • République Dominicaine
      Justice
      Président social-démocrate de 1982 à 1986, M. Jorge Blanco est condamné pour...
      Président social-démocrate de 1982 à 1986, M. Jorge Blanco est condamné pour corruption à 20 ans de prison et à une forte amende.
    • Italie
      [Encadre] : Nouvelle vague
  8. 9
    • France
      Environnement
      Sous la pression du ministre Brice Lalonde, le gouvernement décide de faire déplacer l'entrée du...
      Sous la pression du ministre Brice Lalonde, le gouvernement décide de faire déplacer l'entrée du futur tunnel routier du Somport hors des limites du parc national des Pyrénées.
  9. 10
    • Chine
      Politique étrangère
      À l'occasion de la visite à Pékin du Premier ministre japonais Toshiki Kaifu, le gouvernement...
      À l'occasion de la visite à Pékin du Premier ministre japonais Toshiki Kaifu, le gouvernement annonce son intention de signer le traité de non-prolifération nucléaire (TNP) et d'engager un dialogue international sur les droits de l'homme.
    • Chine/Viêt-nam
      Diplomatie
      Les deux pays annoncent la normalisation de leurs relations, gelées depuis 1978.
    • Madagascar
      Troubles
      À Antananarivo, deux mois après le début des manifestations demandant son départ, le...
      À Antananarivo, deux mois après le début des manifestations demandant son départ, le président Didier Ratsiraka fait tirer sur la foule qui participait à une « marche de la liberté » vers le palais présidentiel. Le bilan officiel de la répression, qui dure trois heures, est de 12 morts, mais la presse d'opposition en dénonce près de deux cents (26, et ).
    • Canada
      Vie politique
      Le congrès du Parti conservateur, au pouvoir, reconnaît à une large majorité le droit à...
      Le congrès du Parti conservateur, au pouvoir, reconnaît à une large majorité le droit à l'autodétermination de la province du Québec (29 janvier).
  10. 11
    • Liban
      Otages
      L'Organisation de la justice révolutionnaire, groupe chiite intégriste pro-iranien, libère l'homme...
      L'Organisation de la justice révolutionnaire, groupe chiite intégriste pro-iranien, libère l'homme d'affaires américain Edward Tracy, enlevé à Beyrouth le 21 octobre 1986. Le 12, à Genève, le secrétaire général de l'ONU Javier Perez de Cuellar engage des pourparlers avec les parties intéressées au règlement du problème des otages (8).
  11. 12
    • Irak
      Armement
      Les autorités présentent aux experts occidentaux un supercanon de plus de 50 mètres de long,...
      Les autorités présentent aux experts occidentaux un supercanon de plus de 50 mètres de long, de 350 millimètres de diamètre et de 700 kilomètres de portée (éd. 1991).
    • États-Unis
      Transports aériens
      Delta Air Lines rachète pour 1,39 milliard de dollars une partie des biens et des lignes de la...
      Delta Air Lines rachète pour 1,39 milliard de dollars une partie des biens et des lignes de la Pan American World Airways, qui a déposé son bilan le 8 janvier. La Compagnie devient ainsi le premier transporteur américain. Créée en 1927, la Pan Am n'avait réalisé que quatre exercices bénéficiaires depuis vingt ans.
    • Banques
      Le numéro deux du secteur bancaire, BankAmerica, renforce sa position en achetant...
      Le numéro deux du secteur bancaire, BankAmerica, renforce sa position en achetant Security Pacific, cinquième établissement américain, pour 4,3 milliards de dollars (15 juillet).
  12. 13
    • France
      Constructions navales
      Les salariés de Sud-Marine et le tribunal de commerce de Marseille acceptent le plan de...
      Les salariés de Sud-Marine et le tribunal de commerce de Marseille acceptent le plan de reprise de l'entreprise en liquidation judiciaire présenté par le groupe René Brisard, leader français de la machine-outil (29 juillet).
    • Sociétés
      Le groupe de M. Bernard Tapie cède 45 % du capital de son holding allemand qui contrôle la...
      Le groupe de M. Bernard Tapie cède 45 % du capital de son holding allemand qui contrôle la firme Adidas. L'opération vise à honorer la première échéance du remboursement de l'emprunt contracté pour l'achat du fabricant d'articles de sport en juillet 1990 (éd. 1991).
    • États-Unis
      Guerre du Golfe
      Le Pentagone, qui publie le bilan définitif des pertes humaines durant l'opération...
      Le Pentagone, qui publie le bilan définitif des pertes humaines durant l'opération « Tempête du désert », indique que 35 des 148 morts américains ont été victimes de « tirs amis ».
  13. 14
    • URSS
      Économie
      Les cinq Républiques d'Asie centrale (Kazakhstan, Ouzbékistan, Tadjikistan, Kirghizie et...
      Les cinq Républiques d'Asie centrale (Kazakhstan, Ouzbékistan, Tadjikistan, Kirghizie et Turkménie) signent un accord de coopération économique indépendant du traité de l'Union en préparation.
    • URSS/Israël
      Relations
      Les autorités des deux pays signent un protocole d'accord sur la mise en service par les...
      Les autorités des deux pays signent un protocole d'accord sur la mise en service par les compagnies aériennes El Al et Aeroflot de vols directs vers l'État hébreu pour les émigrants juifs soviétiques.
    • Laos
      Institutions
      L'Assemblée nationale adopte la première Constitution depuis l'indépendance, en 1975. Le...
      L'Assemblée nationale adopte la première Constitution depuis l'indépendance, en 1975. Le texte définit un système de « démocratie populaire » – et non « socialiste ». Il introduit le libéralisme économique, mais n'autorise pas le multipartisme. Le 15, l'Assemblée élit à la tête de l'État M. Kaysone Phomvihane, président du Parti communiste depuis 1955, en remplacement du prince Souphanouvong, démissionnaire pour raison de santé.
    • Pérou
      Esclavage
      Les cadavres de dizaines d'enfants sont retrouvés dans un charnier proche d'une...
      Les cadavres de dizaines d'enfants sont retrouvés dans un charnier proche d'une mine d'or de la province de Madre de Dios.
    • Sport
      Voile
      Dans l'île de Cowes, en Grande-Bretagne, l'équipe de France remporte pour la première fois...
      Dans l'île de Cowes, en Grande-Bretagne, l'équipe de France remporte pour la première fois l'Admiral's Cup, championnat du monde officieux de course au large qui comprend notamment l'épreuve du Fastnet.
  14. 15
    • ONU
      Le Conseil de sécurité
      Le Conseil de sécurité adopte la résolution 706 qui autorise l'Irak à reprendre pendant six...
      Le Conseil de sécurité adopte la résolution 706 qui autorise l'Irak à reprendre pendant six mois ses exportations de pétrole jusqu'à 1,6 milliard de dollars. Une partie de cette somme doit être consacrée à l'achat de produits de première nécessité. 30 % des revenus pétroliers du pays doivent financer les indemnités de guerre.
    • Église catholique
      À Czestochowa
      À Czestochowa, sanctuaire mariai du sud de la Pologne, et à l'occasion de la sixième Journée...
      À Czestochowa, sanctuaire mariai du sud de la Pologne, et à l'occasion de la sixième Journée mondiale de la jeunesse, le pape Jean-Paul II appelle un million de pèlerins à une « nouvelle évangélisation » de l'Europe.
    • Allemagne
      Politique financière
      Devant l'augmentation de l'inflation, qui pourrait dépasser 4 % en 1991 contre 2,5 % en...
      Devant l'augmentation de l'inflation, qui pourrait dépasser 4 % en 1991 contre 2,5 % en 1990, la Bundesbank décide de porter son taux d'escompte de 6,5 à 7,5 %.
  15. 16
    • Église catholique
      Voyage pontifical
      Le pape Jean-Paul II effectue jusqu'au 20 la première visite d'un souverain pontife en Hongrie.
    • URSS
      Vie politique
      Ancien conseiller de M. Mikhaïl Gorbatchev et principal inspirateur de la perestroïka,...
      Ancien conseiller de M. Mikhaïl Gorbatchev et principal inspirateur de la perestroïka, M. Alexandre Iakovlev annonce sa démission du Parti communiste, dénonçant la menace d'un « coup d'État » de la part de la direction du PCUS.
    • Afghanistan
      Conflit
      L'aviation effectue de nombreux raids de bombardements dans les régions contrôlées par la...
      L'aviation effectue de nombreux raids de bombardements dans les régions contrôlées par la guérilla le long de la frontière soviétique.
    • Maroc
      Grâce royale
      Une quarantaine d'opposants condamnés pour « crimes touchant à la sécurité de l'État » sont...
      Une quarantaine d'opposants condamnés pour « crimes touchant à la sécurité de l'État » sont libérés.
    • Afrique du Sud
      Vie politique
      Les autorités de Pretoria et le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés signent un accord qui...
      Les autorités de Pretoria et le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés signent un accord qui prévoit l'amnistie de tous les délits politiques et qui permet donc le retour d'exil de plusieurs milliers de réfugiés.
  16. 17
    • Allemagne
      Cérémonie
      À la demande de la famille Hohenzollern, les cendres du roi de Prusse Frédéric II le Grand...
      À la demande de la famille Hohenzollern, les cendres du roi de Prusse Frédéric II le Grand (1740-1786) et celles de son père Frédéric-Guillaume Ier (1713-1740), jusque-là inhumées à Hechingen, en Bade-Wurtemberg, sont transférées au château de Sans-Souci, à Postdam, en Prusse (ex-RDA). De nombreux Allemands critiquent le caractère militaire donné à l'événement.
  17. 18
    • Algérie
      Opposition
      Après le refus du Front islamique du salut (FIS) de participer à la table ronde entre les...
      Après le refus du Front islamique du salut (FIS) de participer à la table ronde entre les autorités et les formations politiques, le gouvernement annonce la libération de plus de 300 militants islamistes emprisonnés depuis le 5 juin.
    • États-Unis
      Scandales
      Les trois principaux dirigeants de Salomon Brothers, l'une des principales banques...
      Les trois principaux dirigeants de Salomon Brothers, l'une des principales banques d'affaires de Wall Street, annoncent leur démission. Ils avouent avoir été informés des irrégularités commises par certains de leurs collaborateurs sur le marché des bons du Trésor.
    • Mexique
      Élections
      À l'issue d'une campagne dominée par la propagande du Parti révolutionnaire institutionnel...
      À l'issue d'une campagne dominée par la propagande du Parti révolutionnaire institutionnel (PRI), au pouvoir depuis 1929, celui-ci remporte 290 des 300 sièges de députés, 31 des 32 sièges de sénateurs à pourvoir et les six postes de gouverneurs en jeu.
    • URSS
      [Encadre] : Le putsch
  18. 19
    • France
      Politique étrangère
      Au cours d'un entretien télévisé consacré au coup d'État en URSS, le président...
      Au cours d'un entretien télévisé consacré au coup d'État en URSS, le président François Mitterrand adopte un ton mesuré à l'égard des putschistes. Très critiqué par l'opposition, il tente de se justifier le 21, lors d'un nouvel entretien.
    • États-Unis
      Violences interethniques
      Dans le quartier new-yorkais de Brooklyn, à la suite d'un accident meurtrier de la...
      Dans le quartier new-yorkais de Brooklyn, à la suite d'un accident meurtrier de la circulation, de jeunes Noirs et des juifs orthodoxes s'affrontent pendant trois nuits.
  19. 20
    • Inde
      Troubles
      Assiégés par la police à Bangalore, des militants de l'organisation séparatiste sri lankaise du...
      Assiégés par la police à Bangalore, des militants de l'organisation séparatiste sri lankaise du LTTE (Tigres de libération de l'Eelam tamoul), assassins présumés de Rajiv Gandhi, se suicident ().
  20. 23
    • France
      Accident maritime
      L'épave de la Jonque, le chalutier de Concarneau qui avait coulé dans des circonstances...
      L'épave de la Jonque, le chalutier de Concarneau qui avait coulé dans des circonstances obscures le 14 mai 1987 au large de Brest, est renflouée à la demande de la justice. Les familles des marins ont accusé la Marine nationale, qui s'en défend, d'être responsable du naufrage.
    • Yougoslavie
      Guerre civile
      Devant la pression militaire des autonomistes serbes de la région de Slavonie aidés par...
      Devant la pression militaire des autonomistes serbes de la région de Slavonie aidés par l'armée fédérale, les autorités de la République de Croatie appellent la population à s'organiser en vue d'une guerre totale.
  21. 24
    • France
      Cérémonie
      Au centre tibétain de la côte de Jaure, en Dordogne, où il anime un rassemblement bouddhique, le...
      Au centre tibétain de la côte de Jaure, en Dordogne, où il anime un rassemblement bouddhique, le dalaï-lama célèbre la Journée pour la paix dans le monde aux côtés de l'abbé Pierre et du secrétaire d'État à l'action humanitaire, Bernard Kouchner.
  22. 26
    • Madagascar
      Vie politique
      Nommé Premier ministre le 8, M. Guy Razanamasy forme un gouvernement qui ne comprend...
      Nommé Premier ministre le 8, M. Guy Razanamasy forme un gouvernement qui ne comprend que deux membres de l'opposition. Il est rejeté par le « cabinet-bis » formé en juillet par M. Albert Zafy (23 novembre).
  23. 27
    • CEE
      Les ministres des Affaires étrangères
      Les ministres des Affaires étrangères imposent leur médiation dans la crise yougoslave, sur...
      Les ministres des Affaires étrangères imposent leur médiation dans la crise yougoslave, sur l'initiative de la France. Ils décident d'organiser une conférence de paix et de créer une commission d'arbitrage. Ils mettent en cause l'armée fédérale et exigent qu'un cessez-le-feu soit établi le 1er septembre. Les jours suivants, le plan est accepté par les six Républiques et par la direction collégiale.
    • Cambodge
      Conflit
      Réunis à Pattaya, en Thaïlande, les quatre factions khmères qui composent le Conseil national...
      Réunis à Pattaya, en Thaïlande, les quatre factions khmères qui composent le Conseil national suprême (CNS) s'entendent sur les aspects militaires du règlement de paix. Elles acceptent notamment que les effectifs des combattants soient réduits de 70 % ().
  24. 28
    • France
      Postes
      Le gouvernement du Chili réagit vivement à l'émission d'un timbre situant l'île de...
      Le gouvernement du Chili réagit vivement à l'émission d'un timbre situant l'île de Pâques, chilienne depuis 1888, en Polynésie française. La France présente ses excuses et le timbre est retiré de la vente.
    • Libye
      Irrigation
      À Benghazi, le colonel Muammar ai-Kadhafi inaugure la première tranche du « grand fleuve...
      À Benghazi, le colonel Muammar ai-Kadhafi inaugure la première tranche du « grand fleuve artificiel », pipe-line de plusieurs centaines de kilomètres de long destiné à transporter l'eau des nappes situées dans le sous-sol du désert vers les régions littorales.
    • Togo
      Institutions
      À Lomé, la Conférence nationale achève ses travaux après avoir adopté une Constitution...
      À Lomé, la Conférence nationale achève ses travaux après avoir adopté une Constitution instaurant un régime semi-présidentiel et nommé Me Kokou Koffigoh, un opposant modéré, Premier ministre jusqu'à l'élection présidentielle prévue en juin 1992. La plupart des prérogatives du président Gnassingbe Eyadéma lui sont attribuées.
    • Liban
      [Encadre] : L'exilé
  25. 29
    • France
      Vie politique
      À la suite de l'effondrement du Parti communiste de l'URSS, le chef de file des...
      À la suite de l'effondrement du Parti communiste de l'URSS, le chef de file des opposants à la direction du Parti communiste français, M. Charles Fiterman, appelle les militants du PCF – qui est « menacé dans son existence même » – à « animer l'effort de renouvellement de l'identité communiste ».
  26. 30
    • Sierra Leone
      Institutions
      Lors d'un référendum, la nouvelle Constitution instaurant le multipartisme est...
      Lors d'un référendum, la nouvelle Constitution instaurant le multipartisme est approuvée par près de 60 % des votants.
    • États-Unis
      Construction aéronautique
      La société Boeing annonce qu'elle met fin à la production du 707, dont le prototype...
      La société Boeing annonce qu'elle met fin à la production du 707, dont le prototype avait effectué son premier vol le 15 juillet 1954. En 37 ans, 1 010 appareils de ce type ont été construits par la firme.
    • Sport
      Athlétisme
      À Tokyo, au cours des championnats du monde, l'Américain Mike Powell effectue un saut en...
      À Tokyo, au cours des championnats du monde, l'Américain Mike Powell effectue un saut en longueur de 8,95 mètres. Il bat de cinq centimètres l'ancien record du monde.
  27. 31
    • Singapour
      Élections législatives
      Au pouvoir depuis 1959, le Parti d'action du peuple remporte 77 (– 3) des 81 sièges à...
      Au pouvoir depuis 1959, le Parti d'action du peuple remporte 77 (– 3) des 81 sièges à pourvoir, perdant ainsi sa prépondérance politique absolue.
  28. Le mois de Vladimir Volkoff

France

La vengeance des mollahs

Il avait échappé à une première tentative d'assassinat, le 18 juillet 1980, à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), au cours de laquelle le commando dirigé par le Libanais pro-iranien Anis Naccache – gracié le 27 juillet 1990 – avait tué deux personnes. Le 6 août, les tueurs sont plus chanceux et plus discrets. Les corps de Chapour Bakhtiar et de son secrétaire, tués à l'arme blanche, ne sont découverts que le 8, dans la villa de Suresnes qu'occupait le dernier chef de gouvernement du chah d'Iran, exilé en France depuis 1979. Une faille dans le système de protection de Chapour Bakhtiar, que dirigeait son propre fils Guy, inspecteur des Renseignements généraux, laisse 36 heures d'avance aux assassins.

Cet attentat survient alors que M. François Mitterrand n'attend plus que le règlement du contentieux lié au financement du programme Eurodif par le régime du chah en 1974 pour aller sceller les retrouvailles franco-iraniennes à Téhéran. Il place en première ligne le président « libéral » Hachemi Rafsandjani, contesté par l'aile dure du régime iranien pour sa politique d'ouverture sur l'extérieur. Enfin, cet acte terroriste intervient au moment où se négocie la libération des derniers otages des intégristes chiites pro-iraniens au Liban, contre celle, notamment, des terroristes musulmans emprisonnés en Occident.

Les soupçons de la police s'orientent vers les derniers visiteurs reçus par la victime. Le soir du double crime, Ali Rad Vakili et Mohammad Azadi, tous deux munis de passeports iraniens, accompagnaient chez l'ancien Premier ministre l'un de ses proches, Farqdoun Boyer Ahmadi. La diffusion par la police de leurs photographies, le 10, suscite des témoignages. Un chauffeur de taxi se rappelle les avoir chargés en Haute-Savoie le 7. Le même jour, porteurs de passeports turcs munis de faux visas, ils sont refoulés à la frontière suisse. Les enquêteurs suivent la trace des suspects dans le sud-est de la France durant plusieurs jours, grâce aux indices grossiers qu'ils laissent derrière eux. Les 14 et 15, ils sont localisés à Genève, où ils échappent de peu à la police.

Le 21, Ali Rad Vakili est arrêté de façon fortuite à Genève. Le 27, la Suisse accepte de l'extrader vers la France.

Italie

Nouvelle vague

Après l'arrivée massive d'Albanais en mars, 24 000 réfugiés étaient parvenus à rester en Italie. Le gouvernement romain avait alors pris de sévères dispositions contre ceux qu'il considérait comme des « clandestins ». En juin, un nouvel exode était refoulé. Trompés par de fausses rumeurs, prêts à tout pour quitter leur pays où « il n'y a rien », ils sont encore des milliers, le 8 août, à forcer l'entrée des ports de la côte des Pouilles, à bord de cargos qu'ils ont pris d'assaut à Durrës et à Vlora.

Pour des raisons humanitaires, les autorités italiennes autorisent le débarquement des réfugiés. À Bari, où ils sont 12 000 environ, ils sont aussitôt parqués sur une jetée et dans le vieux stade municipal, comme leurs prédécesseurs, en attendant d'être reconduits dans leur pays. Les conditions inhumaines d'hébergement et d'hygiène qui régnent sur le quai et dans le « camp de concentration de la Vittoria » s'ajoutent à la révolte désespérée des Albanais. Le soir même et le lendemain, certains d'entre eux s'opposent violemment à la police en cherchant à forcer les enceintes du stade et du port. Les téléspectateurs européens découvrent avec gêne les images de policiers frappant ces parias à moitié dévêtus en raison de la chaleur. Le président italien Francisco Cossiga parle de « tragédie de dimension biblique ».

Tandis que les autorités albanaises placent les quatre grands ports du pays sous contrôle militaire afin d'endiguer le flot des réfugiés, le gouvernement italien propose d'augmenter jusqu'à 100 milliards de lires – 500 millions de francs – l'aide à son voisin d'outre-Adriatique. À Tirana, la responsabilité de la vieille garde communiste est mise en cause. À Rome, certains parlent de chantage à l'aide humanitaire. Un pont aérien est organisé et plusieurs ferry-boats sont réquisitionnés pour rapatrier de force ou par ruse les Albanais humiliés.

En trois jours, 17 000 réfugiés sont ainsi renvoyés chez eux. Le 12, ils ne sont plus que quelques centaines d'irréductibles à refuser de quitter le stade ou le quai où ils se retranchent. Les 17 et 18, après avoir cédé à la promesse d'un accueil provisoire dans diverses villes italiennes, ils sont une fois de plus trompés et discrètement rapatriés.

URSS

Le putsch

18 août À 16 h 50 (heure locale), à Foros (Crimée), où il se trouve en vacances depuis le 4, le président Mikhaïl Gorbatchev reçoit une délégation venue lui annoncer sa destitution et lui demander de l'entériner. Il refuse.

19 août À 6 h 20, l'agence Tass annonce que M. Gorbatchev est « incapable d'assumer ses fonctions pour raisons de santé ». L'état d'urgence est décrété dans certaines régions de l'URSS. Pendant sa durée, le pouvoir est transféré à un comité d'État pour l'état d'urgence présidé par le vice-président soviétique, M. Guennadi Ianaev, et composé notamment de M. Valentin Pavlov, Premier ministre, de M. Vladimir Krioutchkov, directeur du KGB, du maréchal Dimitri Iazov, ministre de la Défense, et de M. Boris Pougo, ministre de l'Intérieur. Des blindés font mouvement vers le centre de Moscou, où ils prennent le contrôle de points stratégiques. Peu avant midi, le président de Russie Boris Eltsine grimpe sur un char posté devant la « Maison-Blanche », siège du Parlement russe, pour condamner le « coup d'État réactionnaire », appeler à la grève générale et demander aux soldats de se rallier au peuple. Plusieurs milliers de ses partisans élèvent des barricades autour de la « Maison-Blanche ». Le président américain George Bush apporte son soutien à M. Eltsine et annonce le gel des relations américano-soviétiques.

Vers 17 h 30, M. Ianaev décrète l'état d'urgence dans la capitale. En Russie, des mineurs se mettent en grève. En Lituanie, dont les autorités appellent la population à la résistance passive, des militaires soviétiques investissent des bâtiments publics. Les cours boursiers chutent sur les diverses places mondiales.

20 août Les putschistes apparaissent divisés et ne parviennent pas à obtenir le soutien total des appareils de l'État et du Parti. L'Estonie proclame son indépendance. La CEE annonce la suspension de son aide à l'URSS. Dans la soirée, le président de la République du Kazakhstan exige que M. Gorbatchev confirme en personne son empêchement. Des manifestations hostiles au coup d'État se déroulent dans diverses Républiques de l'Union. À Moscou, les manifestants réunis autour du Parlement de Russie défient le couvre-feu, qui est instauré à partir de 23 h. Tombé soudainement malade, M. Pavlov est remplacé par le premier vice-Premier ministre Vitali Dogoujiev. Dans la nuit, trois jeunes manifestants sont tués lors d'incidents isolés avec l'armée. Mais un grand nombre de soldats fraternisent avec les Moscovites.

21 août Vers midi, le Parlement de Russie annonce que les putschistes tentent de fuir la capitale. Dans l'après-midi, l'échec du coup d'État est confirmé et les autorités légales reprennent leurs activités.

Toutes les décisions du comité sont annulées. L'armée regagne ses casernes. À 15 h, un premier contact téléphonique est établi avec M. Gorbatchev. La Lettonie proclame son indépendance. À Moscou, M. Pougo se donne la mort tandis que les sept autres membres du comité d'État pour l'état d'urgence sont arrêtés. Le journal télévisé de 20 h annonce que le président soviétique « contrôle pleinement la situation ».

22 août Peu après 2 h, M. Gorbatchev et sa famille arrivent à Moscou. Au cours de la journée, les marchés boursiers se redressent. Dans l'après-midi, lors d'une conférence de presse, M. Gorbatchev reconnaît ses erreurs dans le choix de ses collaborateurs. Il déclare qu'il tirera les « dures leçons » du coup d'État, mais confirme son attachement aux « principes socialistes ». Il refuse de condamner le Parti communiste dans son ensemble. L'agence Tass publie les décrets de nomination des nouveaux responsables du KGB, du ministère de la Défense et du ministère de l'Intérieur, qui appartiennent à un milieu proche de celui des putschistes.

Au même moment, devant plus de 100 000 personnes réunies devant la « Maison-Blanche », M. Eltsine réclame la réforme du pouvoir politique de l'Union. Il suspend les directeurs de la radio-télévision nationale et de l'agence Tass, ainsi que la parution de la Pravda. Dans la soirée, devant le siège moscovite du KGB, les manifestants déboulonnent la statue de Félix Dzerjinski, fondateur de la Tcheka, première police politique du régime soviétique. D'autres statues et symboles communistes sont abattus les jours suivants à travers tout le pays.

23 août À 16 h, M. Gorbatchev se rend au Parlement de Russie où il est rudement pris à parti par les députés. M. Eltsine le force à lire le compte-rendu du Conseil des ministres du 19, qui prouve la compromission du gouvernement. Puis le président russe signe un décret suspendant les activités du Parti sur le territoire de la République de Russie, malgré la désapprobation du président soviétique, qui estime que le PCUS peut être réformé.

Les sièges du PC de Russie et du KGB et leurs archives sont placés sous scellés. Le gouvernement est dissous et les responsables nommés la veille par Gorbatchev sont remplacés par des réformateurs proches du président de Russie : M. Vadim Bakatine à la tête du KGB, le maréchal Evgueni Chapochnikov à la Défense et M. Victor Barannikov à l'Intérieur.

24 août Les obsèques des trois manifestants tués le 21 rassemblent plus d'un million de personnes dans les rues de Moscou.

M. Gorbatchev démissionne de son poste de secrétaire général du PCUS et appelle le comité central à se dissoudre, ce qu'il fait le 25. M. Ivan Silaev, Premier ministre de Russie, est nommé chef du gouvernement soviétique par intérim et placé à la tête d'un comité inter-Républiques chargé des réformes économiques. La Russie reconnaît l'indépendance des Républiques baltes d'Estonie et de Lettonie, et l'Ukraine proclame la sienne. Ancien chef d'état-major des armées et conseiller de M. Gorbatchev, le maréchal Sergueï Akhromeev se suicide.

25 août La Biélorussie proclame son indépendance.

26 août M. Nikolaï Kroutchina, administrateur du comité central, se donne la mort. Accusé par M. Eltsine d'être l'« idéologue » du coup d'État, le président du Soviet suprême, Anatoli Loukianov, démissionne. M. Gorbatchev annonce l'accélération des réformes et la reprise du processus de signature du traité de l'Union. Le président de Russie menace de « révisions de frontière » les Républiques qui quittent l'Union unilatéralement. L'Islande et le Danemark reconnaissent l'indépendance des pays Baltes. Le 27, la CEE fait de même.

27 août La Moldavie proclame son indépendance et affirme sa volonté d'être « réunifiée » avec la Roumanie.

28 août M. Boris Pankine est nommé au poste de ministre des Affaires étrangères en remplacement de M. Alexandre Bessmertnykh, limogé le 23 en raison de son attitude ambiguë durant le putsch. De nouveaux responsables sont désignés à la tête de l'agence Tass, de la radio-télévision nationale et de la Pravda.

29 août Le Soviet suprême suspend les activités du PCUS dans toute l'URSS et se dissout. La Russie signe avec l'Ukraine un accord de coopération qui garantit notamment le respect de leurs frontières communes. Elle fait de même avec le Kazakhstan le 30.

30 août L'Azerbaïdjan proclame son indépendance.

31 août L'Ouzbékistan et le Kirghizstan proclament leur indépendance.

2 septembre Les États-Unis reconnaissent l'indépendance des trois États baltes. La Chine fait de même le 7. L'Estonie, la Lettonie et la Lituanie intègrent la CSCE le 10 et l'ONU le 17.

5 septembre Le Congrès des députés du peuple adopte un dispositif transitoire qui attribue aux Républiques de nombreuses prérogatives du pouvoir central. Il crée un organe exécutif, le Conseil d'État, composé du président soviétique et des dirigeants des Républiques qui acceptent le principe du maintien de l'Union. La signature d'un traité d'« union d'États souverains » et celle d'un traité d'union économique sont prévues.

6 septembre Le Conseil d'État reconnaît l'indépendance des pays Baltes. Leningrad reprend officiellement son ancien nom de Saint-Pétersbourg.

Liban

L'exilé

Après l'acceptation par la France des conséquences politiques des accords de Taëf conclus en octobre 1989, le « cas Aoun », qui revêtait un caractère symbolique pour les deux parties, constituait le dernier contentieux entre Paris et Beyrouth – ou Damas. La grâce accordée le 28 août au général maronite permet aux deux pays de rétablir leurs pleines relations.

L'ex-commandant en chef de l'armée, nommé à la tête d'un gouvernement militaire à la fin du mandat du président Aminé Gemayel, en septembre 1988, avait exercé pendant deux ans sur l'enclave chrétienne de Beyrouth-Est un pouvoir plébiscitaire que le gouvernement civil régulier de M. Selim Hoss lui contestait. Après des mois d'affrontements meurtriers avec les forces libano-syriennes et de luttes fratricides avec la milice de M. Samir Geagea, un assaut massif le forçait à se réfugier à l'ambassade de France le 13 octobre 1990. Le gouvernement prosyrien l'accusait de rébellion, d'abus de pouvoir et de détournement de fonds. Lassés de cette guerre vaine, même ses plus fervents partisans accueillaient la paix avec soulagement.

La situation était aussi gênante pour la France, dont M. Michel Aoun incarnait la mauvaise conscience d'avoir « lâché » l'Orient chrétien. Elle l'était aussi pour le Liban, pour lequel le général maronite constituait l'obstacle vivant à une totale réconciliation nationale. Le 26 août, le Parlement libanais adopte un projet de loi d'amnistie. Prévu par les accords de Taëf, celui-ci couvre toute la période du conflit depuis 1975. Deux jours plus tard, le président Elias Hraoui signe le décret de grâce du général Aoun et de ses deux compagnons, les généraux Edgar Maalouf et Issam Aboujamra. L'ex-dirigeant chrétien devra observer un exil de cinq ans et s'abstenir de toute activité politique. D'autre part, les autorités libanaises, syriennes et françaises s'entendent pour que le général Aoun ne soit pas autorisé à s'établir à Paris et que les 32 millions de dollars déposés à l'étranger, qui constituent son « trésor de guerre », soient gelés. Le 30, M. Michel Aoun gagne la France, qui lui a accordé l'asile politique, et s'installe avec sa famille, qui l'avait précédé, dans la luxueuse villa Deslys, à Marseille. Après quelques entretiens politiques avec la presse, il est rappelé à l'ordre par le gouvernement français (éd. 1991).

Le mois de Vladimir Volkoff

C'est peut-être le 20 août 1991 qu'a commencé le xxie siècle. Un siècle libre de la menace communiste.

Depuis le 7 novembre 1917, le monde entier n'était plus qu'une grosse grenouille de plus en plus fascinée par la couleuvre communiste qui s'apprêtait à l'avaler. Et voilà que la couleuvre, qui avait fait quelques bouchées de la Russie, de l'Europe de l'Est, de Cuba, une bouchée à peine plus grosse de la Chine, s'est révélée incapable d'avaler un homme qui la défiait. À peu près seul. Debout sur un char. Pas son char à lui : celui de l'ennemi, envoyé pour l'intimider dans un premier temps, pour l'éliminer si l'intimidation n'agissait pas.

On a beaucoup parlé du Chinois arrêtant le char de Pékin. C'était beau. Ça n'a pas empêché la fusillade qui a suivi. On était toujours au xxe siècle, le siècle communiste. Le Russe, lui, est monté sur le char. Et il n'y a pas eu de fusillade. On était déjà au xxie siècle. À moins, bien sûr, que notre espérance fragile ne soit fracassée et que le néocommunisme ne revienne en force.

Si, dans les siècles futurs, on écrit l'histoire, on y rendra sûrement hommage à Mikhaïl Gorbatchev pour avoir porté la main sur l'édifice communiste et avoir déclenché une avalanche – qu'il était loin de prévoir. Il ne voulait, lui, que rendre le communisme plus efficace, ou au moins plus viable, ou au moins le retaper un peu, quoi...

La démarche de Boris Eltsine est différente. Communiste nourri dans le sérail (à supposer que sérail soit une métaphore appropriée au Parti), apparatchik de haute volée, Boris Eltsine découvre, lui, que le communisme n'est pas réparable ; que, par conséquent, il devait être tordu dès le début.

Deux bonds successifs de la pensée humaine, déjà estimables par eux-mêmes, mais, venant d'hommes politiques, presque incroyables. Surtout lorsqu'on pense à tous les frétillements et les tortillements, non pas tant des rouges que des roses occidentaux, qui, à défaut de la mise, voudraient tout de même sauver la face.

Impossible, affirme Boris Eltsine. On ne peut rien sauver de cet héritage-là : il faut le refuser en bloc. On lui demande : « Avez-vous honte de ce qu'a fait ce parti dont vous étiez un membre éminent ? » Il répond : « Oui, j'ai honte. »

Si le xxe siècle a commencé en retard, en 1914, par la plus grande catastrophe de tous les temps, le xxie semble avoir pris de l'avance en allumant une flammèche d'espoir dans la nuit du 20 août 1991. Soufflons dessus. Pas trop fort. De peur de l'éteindre.

Vladimir Volkoff

Proche-Orient

L'auberge espagnole

Pour la première fois depuis 1948, les Israéliens, les États arabes et les Palestiniens se retrouvent autour de la même table. Le 30 octobre, dans la salle des Colonnes du palais royal de Madrid, s'ouvre la séance plénière de la Conférence de paix au Proche-Orient. La date et le lieu ont été annoncés par les chefs des diplomaties américaine et soviétique le 18, à Jérusalem, où M. James Baker achevait sa huitième tournée dans la région depuis la fin de la guerre du Golfe.

Le 20 décembre 1990, Les États-Unis avaient marqué leur irritation à l'égard de l'attitude « négative » d'Israël en signant une déclaration du Conseil de sécurité de l'ONU favorable à l'organisation d'une conférence internationale au Proche-Orient. Le 6 mars 1991, le président américain déclarait : « Le temps est venu de mettre fin au conflit israélo-arabe ». Le lendemain, M. Baker entamait la première de ses tournées, au cours desquelles il parvenait à rassembler les parties intéressées non pas autour d'un plan de paix, mais grâce à la méthode strictement diplomatique de la recherche du plus grand dénominateur commun.

Les Arabes et les Palestiniens obtenaient la réunion internationale qu'ils réclamaient. En contrepartie, l'État hébreu imposait qu'elle ne se déroule pas sous l'égide de l'ONU ni sur la base des résolutions 242 et 338 du Conseil de sécurité, que l'OLP n'y participe pas en tant que telle, et que la séance plénière d'ouverture soit suivie de négociations bilatérales. Aucun ordre du jour n'était défini. Le 31 juillet, à Moscou, MM. George Bush et Mikhaïl Gorbatchev annonçaient unilatéralement la convocation de la conférence pour le mois d'octobre. Les intéressés finissaient tous par donner leur accord.

La préparation de la Conférence donne lieu à des retrouvailles. Le 18, l'URSS et Israël rétablissent leurs relations rompues le 10 juin 1967, lors de la guerre des Six jours. Le 19, M. Yasser Arafat est reçu en grande pompe à Damas par le président Hafez el-Assad.

À Madrid, MM. Bush et Gorbatchev, qui se refusent à « imposer un règlement », les représentants égyptiens et ceux de la CEE accueillent les délégations israélienne et palestinienne, menées respectivement par MM. Itzhak Shamir et Haïder Abdel Chafi, ainsi que les représentants jordaniens, syriens et libanais. Les participants exposent tour à tour, durant trois jours, leurs positions apparemment inconciliables. L'ONU, le Conseil de coopération du Golfe et l'Union du Maghreb arabe disposent de postes d'observateurs.

Des querelles surgissent bientôt au sujet du lieu d'accueil des discussions bilatérales. Les Arabes désirent rester le plus longtemps possible dans un environnement « international », tandis que les Israéliens préfèrent négocier au Proche-Orient.

Madagascar

Forces vives

L'opposition malgache réunie au sein du Comité des forces vives tire sa légitimité des centaines de milliers de manifestants qui, depuis le 10 juin, répondent quotidiennement à son appel. Le 16 juillet, elle nomme un président-bis et un gouvernement-bis plus étoffé que l'équipe désignée le 20 juin.

Gagnés à leur tour par le vent de révolte qui balaie l'Afrique, les Malgaches sont nombreux à exiger la fin du régime socialiste du président Didier Ratsiraka, au pouvoir depuis 1975, à qui ils reprochent d'avoir conduit le pays à la misère. Ses timides ouvertures libérales, en 1989, n'ont convaincu personne. Ses propositions d'amendements constitutionnels, le 13 mai, arrivent trop tard. C'est bien l'avènement d'une « troisième République malgache » qui est à présent réclamé.

Le 8 juillet, le Comité des forces vives décrète une grève illimitée. Ce jour-là, 400 000 personnes – un tiers de la population d'Antananarivo – défilent dans les rues de la capitale. Le 9, le pouvoir et l'opposition, qui dialoguent depuis le 25 juin sous l'égide du Conseil des Églises chrétiennes de Madagascar, s'entendent pour organiser une « concertation nationale ». Mais le 15, le président Ratsiraka oppose une fin de non-recevoir aux demandes de démission préalable. Le lendemain, sous la pression de ses partisans, le Comité des forces vives nomme le général à la retraite Jean Rakotoarison, ancien chef d'état major de l'armée, et le professeur Albert Zafy, ministre avant 1975, aux fonctions respectives de président et de Premier ministre de transition.

Le 22, le gouvernement-bis nomme ses premiers membres dont certains, portés par la foule, prennent possession de leur ministère attitré. L'armée ne résiste pas. Mais, le 23, l'état d'urgence est décrété. Il n'est pas respecté, ni imposé par la force. Toutefois, le 27, après trois de ses ministres, M. Zafy est à son tour enlevé par des militaires. Le 28, le président Ratsiraka se résout à sortir du silence qu'il observait depuis le début de la crise pour annoncer la dissolution du gouvernement, l'ouverture d'une concertation sur la révision de la Constitution, l'organisation d'un référendum et d'élections législatives, enfin, la libération des ministres-bis enlevés ; mais l'opposition rejette ses concessions. La victoire totale n'est-elle pas proche ? (10 août).

Inde

La malédiction des Gandhi

Le retour à la stabilité constituait le thème de la campagne du parti du Congrès pour les élections législatives. L'assassinat de Rajiv Gandhi, le 21 mai, lors d'une réunion électorale près de Madras, risque d'approfondir encore la crise que connaît l'Inde depuis la mort de sa mère Indira, tuée par ses gardes du corps sikhs le 31 octobre 1984. Cet attentat met peut-être définitivement fin au règne d'une dynastie qui a dirigé le pays durant la plupart des 44 années de son indépendance. Le 23, Sonia Gandhi refuse en effet d'assurer la succession de son mari, comme le lui demandaient les caciques du parti.

Rajiv Gandhi avait succédé à sa mère à la tête du gouvernement et du parti du Congrès qui avait remporté un immense succès aux élections anticipées de décembre 1984. Ancien étudiant de Cambridge marié à une Italienne, devenu « dauphin » après la mort accidentelle de son frère Sanjay le 23 juin 1980, l'ancien pilote de ligne s'était brillamment converti à la politique. Pendant cinq ans, le petit-fils de Nehru avait tenté de sortir son pays de l'isolement économique et de le conduire sur la voie du progrès en s'appuyant sur une middle-class naissante qui lui devait son existence. Mais, mal entouré et trop peu conscient de l'inertie d'un pays aux multiples spécificités, il était de plus discrédité par une série de scandales. Aux élections de novembre 1989, le parti du Congrès perdait plus de la moitié de ses sièges. M. V. P. Singh, chef du Janata Dal, devenait Premier ministre, avant d'être remplacé en novembre 1990 par M. Chandra Shekhar, dissident du même parti.

La mort de Rajiv Gandhi survient alors que le pays est déchiré comme jamais, et que l'ancien Premier ministre passait pour l'un des rares dirigeants capables de garantir l'unité nationale. Le terrorisme sikh ensanglante le Pendjab et au-delà. Les séparatismes du Cachemire et de l'Assam se sont mués en luttes armées. La vaine intervention du corps expéditionnaire indien contre les indépendantistes tamouls du Sri Lanka a laissé des traces chez leurs « cousins » du Tamil Nadu. La volonté de M. Singh d'augmenter les quotas d'emplois publics réservés aux membres des castes inférieures a ravivé un conflit latent.

Devant ces dangers, le Bharatiya Janata Party mène avec succès une croisade fondamentaliste et nationaliste en faveur du renouveau hindouiste. Lors des élections, qui sont repoussées au mois de juin, les Indiens devront choisir entre le refuge dans un passé quelque peu obscur et le pari sur un avenir conduit par un parti usé et à présent décapité (15 juin).

Cambodge

Les Khmers bougent

À feu et à sang depuis la Seconde Guerre mondiale, l'Indochine est-elle sur le chemin de la paix ? Le 23 octobre, la Conférence internationale de Paris sur le Cambodge aboutit à un accord qui met fin à 21 ans de guerre dans ce pays.

Le 18 mars 1970, le prince Norodom Sihanouk était renversé par les républicains de Lon Nol. Le Viêt-cong alimentait la guérilla communiste des Khmers rouges, qui se rapprochèrent pourtant bientôt de Pékin. Le 17 avril 1975, Phnom Penh tombait. Le président Khieu Samphan et son Premier ministre Pol Pot soumettaient alors le pays à un programme de « régénération » appuyé sur la terreur dont le bilan est estimé à (au moins) un million de morts. Le 25 décembre 1978, à la suite d'un incident de frontière, le Viêt-nam envahissait le Cambodge, forçant les Khmers rouges à recommencer la guérilla.

Le 21 juin 1982, les hommes de Pol Pot, les républicains de Son Sann et les sihanoukistes s'allient au sein d'une coalition dirigée par le prince. Les premières négociations avec le régime de Phnom Penh ont lieu en décembre 1987. La Conférence internationale d'août 1989 est un échec. Mais, sous la pression internationale et après le virage stratégique opéré par l'URSS, alliée du Viêt-nam, ce dernier retire l'essentiel de ses troupes en 1989. Le 9 septembre 1990, les quatre factions cambodgiennes forment un Conseil national suprême (CNS) dont Sihanouk prend la tête l'année suivante. Le 26 novembre 1990, l'ONU présente un plan de règlement.

L'accord de Paris prévoit la création d'une Autorité provisoire de l'ONU pour le Cambodge (APRONUC), le désarmement et la démobilisation des belligérants, le rapatriement volontaire des populations déplacées ou réfugiées, le partage du pouvoir entre l'APRONUC, le CNS et l'administration existante durant la période transitoire, l'élection d'une Assemblée constituante au début de 1993, la neutralisation du Cambodge et, enfin, les modalités de reconstruction de son économie exsangue.

Il s'agit de la plus importante opération jamais réalisée par l'ONU et ses « casques bleus ». Mais l'accord est bien fragile. Il n'a d'autre valeur que celle que lui attribue chacune des factions dans sa stratégie de reconquête du pouvoir.