Un parc régional est actuellement à l'étude, dont la façade maritime se situe sur le golfe de Porto, et qui englobe les forêts d'Aitone, de Valdo Nivello et de Vizzavona. Les premiers équipements sont déjà en voie de réalisation. Enfin, des crédits ont été affectés à l'achèvement du port de plaisance de Porto-Vecchio.

Les communications

Le premier aéroglisseur commercial français, le N 300, a été présenté à Bayonne en janvier 1968. L'exploitation commerciale a débuté pour la saison de 1968 par une ligne régulière assurée par le N 300 (90 passagers à 100 km/h) entre Monte-Carlo, Nice, Cannes et Saint-Tropez. Cette première ligne étant expérimentale, sa création et le déficit éventuel de son exploitation feront l'objet de subventions du FIAT.

D'autres utilisations touristiques de ce navire sur coussin d'air sont prévues dans un avenir assez proche, sur des fleuves tels que le Rhône ou la Loire, ainsi que sur la côte du Languedoc-Roussillon et sur la côte atlantique.

Sur un autre plan, signalons que la SOTULA a enfin été constituée en janvier 1968. Il s'agit de la Société d'études pour l'établissement de relations routières entre la France et l'Italie, par le tunnel du col Lacroix. Du côté italien, une société, la SITERO, a un but identique. Après des années d'études entreprises en collaboration par les deux sociétés, on est passé au stade des études finales.

Le tunnel sous le Lacroix deviendrait le lieu de passage privilégié du trafic entre la Provence, le Piémont, la Lombardie et leur hinterland.

Rhône-Alpes

Les flots d'encre et d'images consacrés aux jeux Olympiques de Grenoble ont masqué partiellement un aspect majeur de l'événement.

L'agglomération de Grenoble a pu, à cette occasion, réaliser en un temps limité une des plus spectaculaires opérations d'aménagement du territoire et d'urbanisme que la France ait connues ; 91 milliards de francs ont été investis dans des équipements permanents qui ont très profondément transformé le visage de Grenoble et de son environnement.

Les responsables locaux ont essayé d'assurer l'avenir en obtenant que Grenoble devienne enfin le troisième pôle de la métropole rhodanienne. Le Conseil des ministres du 27 février 1968 en prenait la décision ; le chef de l'État, dit-on, n'y a pas été étranger. La métropole régionale est désormais tricéphale et constituée par Lyon, Saint-Étienne et Grenoble.

Le Conseil des ministres fixait, en même temps, les premiers objectifs d'aménagement de la région urbaine de Lyon. Le schéma directeur de la métropole, qui détaillera et développera ces objectifs, paraîtra à la fin de l'année. Mais, dès maintenant, les mesures décidées permettent de se faire une image précise du futur de l'agglomération lyonnaise.

La périphérie à l'est de Lyon s'urbanise rapidement dans un certain désordre.

Deux centres satellites

L'aérodrome de Lyon, enfin, ne peut plus répondre aux nécessités prévisibles du trafic.

Partant de ces constatations, le gouvernement a décidé :
– Le transfert dès maintenant de l'aérodrome de Bron à Satolas, à 25 km environ de l'est de Lyon, au nord de l'axe Lyon-Grenoble. Cet aérodrome répondra aux besoins du trafic international et assurera la desserte de Lyon-Grenoble, Chambéry et Saint-Étienne ;
– La création, sur le site libéré de Bron, d'un centre urbain secondaire, autour duquel sera restructuré l'est de l'agglomération lyonnaise ;
– La création de deux villes nouvelles. La première sera construite à Meximieux, sur l'axe du haut Rhône. Elle permettra d'accueillir 300 000 habitants, son développement devant s'appuyer sur la création d'une industrie lourde dans la zone industrielle de Loyette. La seconde ville, destinée à accueillir entre 150 000 et 200 000 habitants, a été localisée à La Verpillière, sur l'axe Lyon-Grenoble, près du nouvel aérodrome de Satolas. Elle devrait s'appuyer sur la création d'industries légères, induites par la proximité de Satolas ;
– Le centre de Lyon sera irrigué par la première ligne du métro lyonnais, qui reliera la presqu'île Perrache au nouveau quartier de la Part-Dieu, en passant par les Brotteaux.