paralogisme

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la philosophie ».


Du grec paralogismos.

Logique, Philosophie Cognitive

Raisonnement ou argument dont la conclusion est incorrecte.

Si le sophisme peut être volontaire, dans le paralogisme, celui qui conclut incorrectement est de bonne foi. Le terme paralogisme a acquis un usage philosophique déterminé chez Kant, avec ses « paralogismes de la raison pure »(1). Il interprète toute la psychologie rationnelle, c'est-à-dire l'affirmation de l'existence d'une chose pensante (je, moi) et la prétention d'en déterminer la nature, comme résultant d'un paralogisme par lequel on passe de la conscience de soi à l'affirmation d'un sujet comme réalité pensante ou substance(2).

La critique kantienne des paralogismes de la raison pure est une mise en cause radicale de toute forme de théorie d'un ego pur, pris comme une réalité indépendante de ce que peut nous en apprendre la psychologie empirique ou la psychologie philosophique.

Roger Pouivet

Notes bibliographiques

  • 1 ↑ Kant, E., Critique de la raison pure, I, deuxième division, L. II, chap. 1 (« Des paralogismes de la raison pure »), A341 / B399 sq.
  • 2 ↑ Strawson, P. F., The Bounds of Sense, Methuen, Londres, 1966, pp. 162-174.

→ antinomie, cercle, conséquence, esprit, paradoxe, sophisme