Gustáv Husák

Homme d'État tchécoslovaque (Bratislava 1913-Bratislava 1991).

Du résistant anti-nazi, victime des purges staliniennes…

Avocat au barreau de Bratislava (1938-1942), il participe au soulèvement national slovaque contre les forces allemandes (1944-1945) en étant l'un des meneurs de la résistance contre les nazis et le régime totalitaire et corporatiste allié à l'Allemagne de Monseigneur Tiso. Membre du Conseil national slovaque (1943-1945), du Comité central (1945 et 1949-1951) et du Praesidium (1945-1950) du parti communiste de Tchécoslovaquie (PCT), député à l'Assemblée nationale (1945-1951), il joue un rôle politique très important en Slovaquie au lendemain de la guerre, occupant divers postes de commissaire tout en assurant la présidence du gouvernement autonome de Slovaquie (1946-1950).

Arrêté en février 1951, il est condamné en 1954 à la prison à vie pour « nationalisme bourgeois slovaque ». Libéré en 1960, réhabilité en 1963, il devient vice-président du Conseil en avril 1968 dans le gouvernement Černik. Le 23 août, lors de l'intervention militaire soviétique, il se rend à Moscou avec le président Ludvík Svoboda et il est un des négociateurs des accords de Moscou.

Pour en savoir plus, voir l'article printemps de Prague.

…à l'artisan de la normalisation

Élu en remplacement de Bilák premier secrétaire du parti communiste slovaque, il fait annuler le XIVe Congrès qui s'est tenu fin août 1968. En avril 1969, il succède à Alexander Dubček au poste de premier secrétaire du parti communiste tchécoslovaque. Il met alors en œuvre la « normalisation ».

En mai 1975, il devient également président de la République. Grâce à sa politique de fédéralisation de la Tchécoslovaquie et à sa mise en œuvre de mesures pro-slovaques, notamment en matière d’industrialisation, les années 1970 et 1980 voient une élévation du niveau de vie des Slovaques et une réduction des inégalités avec la République tchèque.

En décembre 1987, il abandonne ses fonctions à la tête du parti. En décembre 1989, sous la pression des événements qui entraînent de profonds changements dans le pays (« révolution de velours »), il démissionne de la présidence de la République. Il est exclu du parti en février 1990.

Pour en savoir plus, voir les articles Slovaquie : histoire, Tchécoslovaquie.