George Ier
(Osnabrück, près de Hanovre, 1660-Osnabrück, près de Hanovre, 1727), roi de Grande-Bretagne et d'Irlande (1714-1727) et Électeur de Hanovre (1698-1727), fils d'Ernest-Auguste de Brunswick-Lunebourg et de Sophie, petite-fille de Jacques Ier d'Angleterre.
Son mariage avec sa cousine Sophie Dorothée, en 1682, permet d'assurer l'unité hanovrienne, mais, en 1694, la duchesse sera contrainte au divorce et, en 1726, elle mourra dans l'isolement. La dignité électorale, accordée par l'empereur à son père en 1692, est reconnue à George en 1708 par la diète impériale. L'Acte d'établissement de 1701 a transféré les droits successoraux au trône anglais des Stuarts catholiques à leurs cousins hanovriens protestants. La mort de sa mère, suivie de près par celle de la reine Anne Stuart (1714), fait donc de George l'héritier des royaumes britanniques et le fondateur de la nouvelle dynastie.
L'Angleterre ne l'intéresse que pour ses revenus, qui lui permettent de distribuer de lucratives sinécures à ses parents, maîtresses et amis. Aussi son prestige en Grande-Bretagne est-il fort bas, d'autant plus que, s'il est courageux, il a les manières d'un soudard. Craignant les tories, George Ier fonde son pouvoir sur l'entente avec le parti whig, dont il assure la domination quelque peu partisane. En 1715, une tentative de soulèvement jacobite échoue. Si, liant étroitement son sort à celui de la famille d'Orléans, George Ier prend une part active à la politique internationale, concluant en 1717 la Triple-Alliance avec la France et les Provinces-Unies qui consolide ses droits et ceux du Régent face à ceux du prétendant Stuart et de Philippe V d'Espagne, il laisse la directionde la politique intérieure britannique à ses ministres, Stanhope (1717-1721) et surtout Walpole (1715-1717 et 1721-1742). N'ayant pas appris l'anglais et ne pouvant comprendre ses ministres britanniques, le roi n'assiste plus à leurs réunions : ainsi se forme le cabinet, qui deviendra l'organe suprême du pouvoir, supplantera le Conseil privé et contribuera de manière décisive à la mise en place d'institutions parlementaires.
Pour en savoir plus, voir l'article Grande-Bretagne : histoire.