Jacques Ier
(Édimbourg 1566-Theobalds Park, Hertfordshire, 1625), roi d'Angleterre et d'Irlande (1603-1625) et roi d'Écosse (Jacques VI) [1567-1625], fils de la reine Marie Stuart et d'Henri Stuart, baron Darnley.
Pendant sa minorité, les luttes des factions continuent. En 1582, les grands seigneurs protestants enlèvent le jeune roi (Ruthven raid), mais celui-ci regagne sa liberté l'année suivante. Sa souple obstination va lui permettre de rétablir en Écosse l'autorité monarchique, substituant une administration centralisée à l'ancienne organisation féodale. Il parvient même à imposer la tutelle de l'État sur l'Église.
Étant le plus proche parent survivant de la famille royale anglaise, Jacques succède sans difficulté à Élisabeth en 1603. L'anglicanisme de son nouvel État répond bien à ses vues religieuses ; il persécute également catholiques et puritains, mais sa politique religieuse provoque les rancœurs de l'Écosse. D'autre part, le roi ne comprend pas l'importance du Parlement et surtout des Communes ; de plus, déjà desservi par son aspect ridicule et son origine étrangère, il indispose l'opinion anglaise par son autoritarisme cauteleux, son antipuritanisme et son favoritisme.
En effet deux favoris dominent Jacques Ier et le pays : de 1612 à 1615, Robert Carr, vicomte de Somerset; de 1615 à 1625, George Villiers, duc de Buckingham ; cependant, avec ce dernier participent au gouvernement des hommes de grande valeur comme Lionel Cranfield, comte de Middlesex, et le chancelier Francis Bacon. Toujours impécunieux, le roi en est réduit à créer, pour le vendre, un nouveau titre de noblesse, celui de baronet. À l'étranger, après avoir suivi une politique populaire d'alliance avec les Provinces-Unies protestantes, il veut s'entendre avec l'Espagne catholique et marier Charles, le prince héritier, et la fille de Philippe IV. Mais les Communes s'y opposent.
Pour en savoir plus, voir les articles Angleterre, Grande-Bretagne : histoire.