guerre de la ligue d'Augsbourg
Conflit qui opposa, de 1688 à 1697, la France à la seconde coalition européenne.
De 1679 à 1688, Louis XIV poursuit une politique d'annexions en pleine paix (→ politique des réunions) et de provocations de toutes sortes (bombardement de Gênes, 1685 ; révocation de l'édit de Nantes, 1685 ; occupation de Cologne et du Palatinat, 1688), qui soude contre lui une seconde coalition européenne, dirigée par Guillaume III d'Angleterre : les Provinces-Unies, l'Angleterre et la Savoie adhèrent en 1689-1690 à la ligue d'Augsbourg, alliance conclue en 1686 entre l'empereur, plusieurs princes allemands, l'Espagne et la Suède, pour le maintien des traités de Westphalie (1648) et de Nimègue (1678-1679).
La guerre est provoquée par Louis XIV, qui fait dévaster le Palatinat (1688-1689). Indécise, elle est marquée par les victoires françaises, sur terre, de Fleurus (1690), Steinkerque (1692) et Neerwinden (1693) aux Pays-Bas, de Staffarde (1690) et La Marsaille (1693) en Piémont, et, sur mer, par celles de Beachy Head (Béveziers, 1690) et Lagos (1693) et par l'échec de la Hougue (1692).
L'épuisement des belligérants, accablés en 1693-1694 par une crise économique très dure, explique largement le retour à la paix. Par les traités de Ryswick (1697), Louis XIV restitue toutes les réunions réalisées depuis Nimègue (sauf Strasbourg), rend à son duc la Lorraine (moins Sarrelouis et Longwy) et reconnaît Guillaume III comme roi d'Angleterre. Ryswick met un terme à la prépondérance française et établit un équilibre dans une Europe où désormais il faut compter avec l'Angleterre en plein essor.
Pour en savoir plus, voir les articles France : histoire, Grande-Bretagne : histoire.