gaz naturel
Mélange d'hydrocarbures saturés gazeux que l'on trouve dans des gisements souterrains, seul ou associé au pétrole brut.
Le gaz naturel contient surtout du méthane (70 à 95 % du volume total). Il sert comme combustible et comme matière première pour la pétrochimie. Avant d'être utilisé, il est débarrassé des hydrocarbures lourds et d'autres composants (sulfure d'hydrogène, dioxyde de carbone, azote, hélium ou vapeur d'eau). Le gaz ainsi obtenu (méthane à peu près pur) a un pouvoir calorifique d'environ 40 MJ/m3 (1 000 m3 de gaz naturel ≃ 1 t de pétrole). Il peut être comprimé et transporté par canalisations souterraines (ou gazoducs). Pour faire face à la demande, on le stocke dans des formations souterraines : couches aquifères ou dômes de sel.
La production mondiale commercialisée s'est considérablement accrue depuis les années 1960, franchissant le seuil des 2 000 milliards de m3 en 1989, atteignant 2 488 milliards de m3 en 2000 et 2 848 milliards de m3 en 2005, avec, dès lors, un taux de croissance annuel de l'ordre de 3 %. Le gaz naturel représente actuellement 24 % de la consommation d'énergie. Environ 20 % de la production (soit 607 milliards de m3 en 2007) sont fournis par la Russie et 18,5 % (soit 546 milliards de m3 en 2007) par les États-Unis. Très loin derrière vient le Canada avec 6% (soit 183,7 milliards de m3 en 2007), précédant un groupe de pays (Iran, Norvège, Algérie, Arabie saoudite, Grande-Bretagne,) dont l'apport unitaire, va de 112 milliards de m3 à 72 milliards de m3.
Les réserves prouvées sont de l'ordre de 180 000 milliards de m3, environ 63 ans de consommation (au rythme actuel). 60 % des réserves mondiales sont détenues par l'Iran, la Russie, le Qatar et le Turkménistan. Les échanges internationaux passent par la liquéfaction. Les coûts sont à la hausse en raison de l'épuisement de certains gisements, de l'importance des investissements pour la mise en exploitation de nouveaux sites et pour le transport du gaz (conduites ou méthaniers). Si bien qu'environ 6 % de la production mondiale de gaz brûle en torche. Les gazoducs sont nombreux en Europe occidentale, venant de Russie et d'Asie centrale. Les grands flux maritimes relient l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient à l'Europe et aux États-Unis et l'Asie du Sud-Est (Malaisie, Brunei et Indonésie) au Japon.
Le gaz naturel pour véhicules (GNV) constitue l'un des carburants « propres » dont on cherche aujourd'hui à promouvoir le développement. Ses atouts sont indéniables. C'est une énergie primaire, ne nécessitant aucune transformation susceptible de polluer. Un véhicule roulant au GNV rejette environ 25 % de moins de gaz carbonique (CO2) qu'un véhicule équivalent fonctionnant à l'essence, et 10 % de moins qu'un véhicule équivalent fonctionnant au gazole. Le GNV permet aussi de réduire fortement les émissions de polluants : monoxyde de carbone, oxydes d'azote, hydrocarbures, particules. Sa combustion ne produit ni oxyde de soufre, ni plomb, ni fumées noires. Toutefois, la composition du gaz naturel connaît d'importantes variations qui peuvent altérer sa qualité dans une amplitude d'environ 30 % et réduire ainsi sensiblement sa supériorité écologique
Comme le GPL, le GNV s'utilise pour l'instant en bicarburation et nécessite donc une motorisation adaptée, avec un réservoir spécifique et un commutateur permettant de passer du gaz à l'essence ou au gazole (ou l'inverse) et un système d'injection du gaz. Par ailleurs, étant donné l'état gazeux du combustible, le démarrage du moteur ne nécessite pas d'enrichissement du mélange air-carburant. Ainsi, le démarrage du moteur à froid n'entraîne pas de surconsommation.
En France, des villes comme Montpellier, Nice, Poitiers, Strasbourg, etc. utilisent déjà des bus fonctionnant au GNV sur leur réseau de transports en commun. Ces bus ont une motorisation adaptée et sont équipés d'un réservoir de GNV sur leur toit qui leur procure une autonomie de 400 km. Ils sont reconnus comme plus silencieux et moins sujets aux vibrations que les bus fonctionnant au gazole.