géographie
(latin geographia, du grec geôgraphia)
Science qui a pour objet la description et l'explication de l'aspect actuel, naturel et humain, de la surface de la Terre.
1. Les sociétés et leurs « géographies »
Toutes les sociétés ont construit une pensée de leur situation dans le monde et présentent une cosmogonie qui est en même temps un grand récit des origines. La tradition occidentale distingue nettement l’espace et le temps et l’exprime sous forme de géographie et d’histoire. En fait, toutes les sociétés tiennent sur elles-mêmes un discours qui inclut une description de ce qu’elles pensent être le monde, l’ici et l’ailleurs, donc une « géographie ». Il y a alors quelque aveuglement à réduire la genèse de la science géographique contemporaine à ses seules racines grecques. Certes, le terme même, signifiant littéralement « écriture de la Terre » ou « description de la Terre », est grec, mais le discours sur le vaste monde et le souci de penser l’espace pratiqué se retrouvent chez tous les autres peuples, à commencer par ceux dont les Grecs sont les héritiers directs, les Mésopotamiens et les Égyptiens.
Les Polynésiens ont navigué dans l’océan Pacifique et ont produit une pensée de cet immense espace. On conserve des cartes faites de tiges de bois et de coquillages qu’ils ont dressées pour organiser leurs déplacements. L’empire Inca, le Tahuantinsuyu, le « pays des quatre quartiers », en quechua, a organisé son territoire, tressé de routes de montagnes, soigneusement entretenues et ponctuées de forts et de greniers, et il a produit une image mentale et graphique de cette organisation. On pourrait multiplier les exemples, ne serait-ce que celui de la Chine dont la tradition cartographique remonte au premier millénaire avant J.-C. Toutes les sociétés, mais nous ne le savons que dans la mesure où nous en avons gardé des traces, ont transformé en « territoire » une portion plus ou moins étendue de la surface terrestre, l’ont aménagé et pensé. Bien souvent, cette pratique géographique était transcrite non seulement par des mots, mais également sous des formes graphiques que l’on peut nommer cartes, même si leur conception nous déroute parfois aujourd’hui. On peut considérer ainsi que le plus vieux document connu d’aménagement du territoire est le « cadastre de Bedolina » (une gravure néolithique dans une haute vallée des Alpes italiennes montrant la partition d’une petite plaine en champs).
2. Genèse de la géographie savante
2.1. La découverte du monde
Le discours géographique incarne simultanément ces deux pratiques sociales : la description du vaste monde, de l’au-delà de l’horizon, et l’action sur le territoire, sa gestion et sa représentation. Ces soucis de l’ailleurs et de l’ici se présentent souvent déconnectés l’un de l’autre, dans la cosmogonie et le mythe, d’une part, dans les règles du jeu social, le droit, la pratique économique et les formes de la parenté, d’autre part. On peut considérer qu’il y a élaboration d’un savoir géographique autonome quand les deux se rejoignent. C’est ce qui s’est produit aux xve et xvie s., au début de l’expansion européenne. Alors, les outils nécessaires de la pensée des itinéraires, en particulier celle des routes maritimes, exprimées sous forme de guides pratiques et les portulans, se sont conjugués avec la géographie astronomique pour fonder la cartographie et la description moderne du Monde, la géographie telle que nous la connaissons.
2.2. Les héritages revendiqués
Pour cela, effectivement, les Européens ont utilisé le patrimoine de la pensée grecque, que les géographes arabes avaient conservé et fait fructifier. Le principal ancêtre est alors Claude Ptolémée dont la Géographie permet de concevoir la Terre comme un globe et d’en tenter la mesure et la représentation. Ce grand savant du iie s., qu’on peut qualifier de mathématicien ou d’astronome tout autant que de géographe, a synthétisé des siècles de travaux sur la mesure de la Terre et l’estimation de sa forme, en particulier ceux d’Ératosthène, qui fut le premier à évaluer sérieusement la longueur de la circonférence terrestre au début du iie s. avant J.-C.
Parmi les textes de l’Antiquité où les géographes se sont trouvé des racines, il y a aussi les récits de voyages, les descriptions d’autres peuples et d’autres contrées. Hérodote (ve s. avant J.-C.), qui peut tout aussi bien être revendiqué par les anthropologues et les historiens, a fourni une description du monde connu (des Grecs) qui a représenté longtemps, jusqu’au xviiie s., le modèle et la source de la pensée des autres. D’autres voyageurs de l’Antiquité, Strabon en particulier, puis des voyageurs arabes (Ibn Khaldun, Ibn Battuta) ont enrichi ce patrimoine que les Européens prolongeront avec les Grandes Découvertes. Inventaire cartographique du Monde et description explicative des terres lointaines évoluent plutôt séparément, mais concourent pour permettre aux Européens de coloniser le monde. Les planisphères, dont les choix conventionnels sont devenus familiers, donnent à voir de façon de plus en plus précise le Monde ; les acteurs clefs en sont les cartographes anversois de la seconde moitié du xvie s., Ortelius et Mercator (à qui nous devons le terme d’atlas) en tout premier lieu.
2.3. Cartographies nationales et systèmes éducatifs
Si la géographie apparaît ainsi consubstantielle à l’expansion européenne, elle ne peut faire oublier le développement d’une autre pratique, tout aussi géographique, dans la lignée de la gestion de son propre territoire, qui est liée à l’émergence dans l’Europe même de l’État-nation. De la cartographie essentiellement maritime des Flamands qui pensent à l’échelle du monde, se distingue le travail à plus grande échelle (au sens technique du terme, c'est-à-dire la cartographie de plus petits espaces) dont la France fut le laboratoire à partir de Louis XIV. L’État français fut en effet, même s’il n’était pas unique, le prototype d’une forme nouvelle de territoire : l’État-nation. Tracer une frontière linéaire et la corseter de fortifications (Vauban), gérer le plus précisément possible les terres et les hommes, contrôler le local pour le soumettre au national, suppose de disposer d’un instrument cartographique précis et général. À cette levée systématique du territoire national, durant tout le xviiie s., reste attaché le nom des Cassini. Le Service Géographique de l’Armée, en charge de la carte d’état-major, puis l’Institut Géographique National ont poursuivi la même œuvre. Dans un tout autre parcours historique, mais dans un même contexte de société structurée par un État fort, la Chine dispose d’une très ancienne tradition géographique nationale.
La préoccupation de la maîtrise de son propre domaine s’était d’abord traduite, en Europe, par l’effort de représentation de l’ensemble du pays, par la volonté d’en dresser le portrait. Les premières cartes nationales, dont les cartes de France, ont été réalisées au xvie s. et sont devenues un instrument indispensable de la formation des élites à partir du xviie s. ; la peinture du Siècle d’or hollandais, celle de Vermeer en particulier, présente de nombreuses mises en scène de cartes des Pays-Bas. Ces cartes sont devenues familières dans de plus larges couches de la société à partir de la fin du xviiie s., moment où s’instituent les cartes murales pour les écoles. L’effort est cependant différencié selon l’importance que prend l’image du territoire dans la production du lien national : modeste en Angleterre, centrale en France. Il s’ensuit, au cours du xixe s., une institutionnalisation de la géographie par le système éducatif qui prend des formes variables selon les pays, mais débouche généralement sur l’invention d’une discipline géographique, qui écrit sa propre histoire et utilise, dans les héritages qui viennent d’être évoqués, ceux qui lui permettent de s’ancrer dans la très longue durée.
3. Les écoles nationales
3.1. Des amateurs aux professeurs
Cette création institutionnelle s’inscrit dans le vaste mouvement de construction des sciences dans l’Europe des xviiie et xixe s., caractérisée par l’effort de rationalisation encyclopédique du savoir sur le monde que les nations européennes sont justement en train de coloniser. C’est l’époque des grands voyages d’exploration systématique pour combler tous les blancs du planisphère. Progressivement le voyageur encyclopédiste, dont Humboldt est le plus fameux, se transforme en scientifique universitaire professionnel et spécialisé. Les sociétés de géographie qui représentent la période des amateurs éclairés deviennent à la fin du xixe s. des institutions marginales ou se transforment en maisons d’édition (la National Geographic Society a été fondée aux États-Unis en 1888). Mais la grande popularité de la géographie au moment de la saisie du monde par l’Europe (que représente en France Élisée Reclus), lui permet d’entrer à l’école et de devenir une discipline universitaire. De ce changement de statut social, découle l’invention d’un discours nouveau, sans rupture radicale avec le récit de voyage antérieur, mais qui lui permet de se distinguer des disciplines proches (économie, histoire, sociologie, géologie…). Des « pères fondateurs », comme Ratzel pour la géographie allemande et Vidal de la Blache en France, représentent ainsi l’origine d’écoles géographiques nationales dont les identités sont restées nettes jusqu’à la seconde moitié du xxe s. La caractéristique générale qui a permis aux géographes universitaires d’affirmer leur spécificité fut leur positionnement à la charnière des sciences de la nature et de celles des sociétés. L’école française, centrée sur la notion de région, connut, durant la première moitié du xxe s., un grand prestige international et eut de l’influence sur d’autres disciplines, l’histoire en particulier, avec le courant des Annales (la géohistoire de Braudel).
3.2. L’évolution du Monde met en porte-à-faux la « synthèse géographique »
Cette démarche qui découle de l’effort de connaissance encyclopédique des lieux du monde (dont Pierre Larousse représente une grande figure au xixe s.), passé au filtre de la nécessité de donner corps aux identités nationales, est mise en porte à faux au milieu du xxe s. par les évolutions des sociétés. La logique centrale de cette géographie, maintenant appelée « classique », a consisté à prendre comme des ensembles cohérents, des espaces identifiés, des États, des régions, des petits « pays », dans leurs dimensions à la fois naturelles et humaines. On qualifie ainsi rétrospectivement cette géographie d’organiciste : la géographie régionale étudie des êtres vivants et les géographies générales, humaine et physique, ne sont que les étapes préalables à cette synthèse. Une telle conception de la géographie, en phase avec l’Europe des nations d’avant 1914, est devenue progressivement obsolète dans le contexte d’ouverture internationale, de décolonisation, puis de mondialisation de la seconde moitié du xxe s. D’autant plus que les études régionales classiques décrivaient plus les identités géographiques dans un espace rural pétri de contraintes naturelles que dans les zones vouées à l’industrie ou dans les villes. La place donnée à la géographie physique (de Martonne), à la fois par son importance et par sa prééminence dans les démarches, s’inscrivait dans une telle logique.
4. La géographie contemporaine
4.1. L’analyse spatiale
Inversement, la géographie de la seconde moitié du xxe s. a mis en avant les études urbaines, les logiques de réseaux et, plus généralement, la régularité, la banalité, plutôt que la spécificité, l’identité. L’espace (géographique) devient le concept clef. C’est dans les nations dont l’identité avait le moins une dimension territoriale, là où l’urbanisation et l’industrialisation étaient les plus anciennes et les plus profondes, que cette transformation de la géographie s’est d’abord produite. En France au contraire, haut lieu de la géographie « classique », l’évolution a été plus tardive. En Allemagne d’abord, avec Christaller (1893-1969) et Lösch (1906-1945), puis aux États-Unis (Gilbert White, Peter Gould, Brian Berry), au Royaume-Uni (Peter Haggett, David Harvey), en Suède (Torsen Hägerstrand), s’est développée une géographie soucieuse de modélisation, de régularité, de formalisation statistique. Elle ne s’est imposée en France que dans les années 1970 (Roger Brunet, Paul Claval). Cette démarche rapproche la géographie de l’économie spatiale, dont Von Thünen (1783-1850) fait figure de grand ancêtre, et influence également l’archéologie.
4.2. L’intérêt pour les spécificités territoriales
Cependant, cette évolution a été parfois critiquée comme « scientiste », parce qu’elle laisse de côté le caractère unique des lieux terrestres pour mettre l’accent sur les logiques de leur situation et de leur production. Si elle n’était pas contradictoire avec l’ambition encyclopédique fondatrice et si elle représentait une contribution notable à la connaissance des sociétés, elle tournait le dos à la compréhension de l’identité propre de chaque territoire et à sa transmission. Se sont donc presque simultanément développés des courants de géographie concernés par l’espace vécu (Armand Frémont), les représentations sociales, les racines historiques, les manières de vivre dans les différentes cultures (Yi Fu Tuan), selon les sexes et les genres (Doreen Massey) ou les positions sociales, etc. Cette géographie est souvent qualifiée d’humaniste ou de sociale, voire de postmoderne.
La géographie développée depuis la fin des années 1970, en réaction contre l’effort de rationalisation de l’analyse spatiale, se comprend dans la prise de conscience de la mondialisation qui affecte l’ensemble des sociétés vers 1980 (chocs pétroliers, émergence économique des pays de l’Asie-Pacifique, effacement de l’opposition Est/Ouest et, dans le domaine des sciences sociales, fin des grandes perspectives englobantes comme le marxisme et le structuralisme). L’évidence du changement rapide du monde, de sa présence visible dans la vie quotidienne de chacun, donne une nouvelle jeunesse aux réflexions internationales : on retrouve le terme de « géopolitique » débarrassé de sa sulfureuse connotation de science national-socialiste. La nouvelle géopolitique, particulièrement dynamique en France (Yves Lacoste), s’articule avec un renouveau de la géographie culturelle et de la géographie historique. Le maître mot de l’ensemble de ces démarches est « territoire », en opposition avec le terme « espace », concept clef de la géographie modélisatrice.
4.3. Des géographies plurielles et complémentaires
Il ne faudrait pas, cependant, percevoir l’évolution de la science géographique comme une succession de périodes où chaque nouvelle perspective éliminerait les précédentes : la géographie des territoires enterrant l’analyse spatiale qui avait précédemment renvoyé au passé l’étude des régions comme milieux des sociétés. Il subsiste une géographie descriptive portée par une demande croissante d’information factuelle sur les lieux du monde. Perdure également une géographie destinée à faire connaître le territoire dans lequel on vit. En corollaire, se maintient une analyse de l’espace dynamique, qui ne cesse de se renouveler sous l’effet des évolutions technologiques : explosion des systèmes d’information géographique (les S.I.G. qui gèrent et combinent de grosses bases de données cartographiques) et des systèmes multi-agents (qui permettent des simulations complexes des comportements géographiques), de la télédétection, ainsi que plus à la portée de tous, des GPS, des cartes et images satellites disponibles sur Internet.
Au début du xxie s., il n’est plus possible d’opposer systématiques les deux façons de faire de la géographie de la fin du siècle précédent : l’approche modélisatrice, quantitativiste, centrée sur la régularité, et l’approche humaniste, sociale, centrée sur la spécificité. Même si beaucoup de géographes contemporains peuvent être rattachés à l’une ou à l’autre démarche, les interrelations se sont multipliées, suscitant plutôt des fécondations croisées que des querelles théoriques. D’autant plus que les métiers du géographe ont profondément changé. Le souci de l’aménagement territorial, largement étatique après la seconde Guerre Mondiale, relève beaucoup plus désormais des collectivités locales, créant ainsi de nouveaux débouchés. L’évolution rapide des outillages, le développement des systèmes d'information géographique (S.I.G.) et de la télédétection en particulier, accompagnent la croissance de cette demande sociale. Enfin, la montée des inquiétudes environnementales a profondément transformé la géographie physique, qui s’est éloignée de sa fonction de description des contraintes naturelles dans le cadre d’entités régionales, dopée par les demandes de prise en compte de la dimension environnementale des aménagements locaux. Le développement durable est devenu un horizon pour une géographie du milieu naturel de moins en moins qualifiée de « physique » et de plus en plus « d’environnementale ».
La géographie n’est plus la description du monde par des explorateurs, acteurs d’une Europe conquérante ; elle n’est plus guère non plus celle des enseignants magnifiant les territoires nationaux et régionaux. Mais elle contribue beaucoup plus à rendre habitable la Terre, la maison de l’humanité.
Chronologie des géographes
CHRONOLOGIE DES GÉOGRAPHES | |||
Géographes | Dates | Qualités | Influence, œuvres et travaux principaux |
Anaximandre | Milet vers 610 - vers 547 avant J.-C. | Philosophe grec présocratique. | Le plus ancien auteur connu ayant conçu la Terre comme une sphère. Sa carte du monde aurait eu la forme d'un cercle centré sur Delphes. On lui attribue l'invention du gnomon. |
Hérodote | Halicarnasse vers 484 - Thourioi vers 420 avant J.-C. | Géographe et historien grec. | Il a voyagé de la Méditerranée orientale à la Perse, puis écrivit les Histoires, vaste enquête historique et géographique riche en descriptions des modes de vie des peuples considérés par les Grecs comme “barbares”. |
Ératosthène | Cyrène vers 284 - Alexandrie vers 192 avant J.-C. | Astronome, géographe, mathématicien et philosophe grec. | Il fut le premier à évaluer de façon exacte la longueur de la circonférence de la Terre. |
Strabon | Amaseia, aujourd'hui Amasya, vers 58 avant J.-C. - entre 21 et 25 après J.-C. | Géographe grec. | Sa Géographie s'attache à dégager les relations de l'homme, des peuples, des empires avec le milieu naturel. |
Marin de Tyr | Fin du Ier s. | Géographe grec. | Il a été l'un des fondateurs de la géographie mathématique. |
Ptolémée (Claude) | Ptolémaïs de Thébaïde vers 100 - Canope vers 170 | Astronome, mathématicien et géographe grec. | Dans sa Géographie, qui a fait autorité jusqu'à la Renaissance, il décrit les méthodes de projection utilisées en cartographie et dresse les premières cartes. |
Pausanias | IIe s. après J.-C. | Géographe grec. | Sa Description de la Grèce, en dix livres, est une source précieuse pour la connaissance de la Grèce antique. |
Isidore de Séville (saint) | Carthagène vers 560 - Séville 636 | Archevêque de Séville et dernier Père de l'Église latine. | On lui attribue la mappemonde médiévale (carte dite T dans O). |
Bakri (Abu Ubayd Abd Allah al-) | Cordoue 1040 - Cordoue 1094 | Géographe de langue arabe. | Il est l'auteur d'une Description géographique du monde connu. |
Idrisi (Abu Abd Allah Muhammad al-) | Ceuta vers 1100 - Sicile entre 1165 et 1186 | Géographe de langue arabe. | Ses cartes servirent de base aux travaux ultérieurs. Son ouvrage principal s'intitule Récréation de celui qui désire parcourir les pays. |
Ibn Battuta (Abu Abd Allah Muhammead ben Abd Alla) | Tanger 1304 - au Maroc entre 1368 et 1377 | Voyageur et géographe de langue arabe. | Il visita le Moyen- et l'Extrême-Orient ainsi que le Sahara, le Soudan et le Niger, et écrivit un Journal de route. |
Ibn Khaldun (Abd al-Rahman) | Tunis 1332 - Le Caire 1406 | Philosophe, historien et géographe de langue arabe. | Il a laissé une immense Chronique universelle, précédée de Prolégomènes où il expose sa philosophie de l'histoire. Il a proposé les premiers modèles géopolitiques. |
Behaim (Martin) | Nuremberg 1459 - Lisbonne 1507 | Cosmographe et navigateur allemand. | Il est l'auteur, en 1492, d'un globe terrestre figurant l'état des connaissances géographiques à la veille du voyage de Colomb. |
Münster (Sébastien) | Ingelheim 1488 - Bâle 1552 | Cosmographe et théologien allemand. | Il a écrit une Cosmographia universalis et fabriqua des cartes. Il énonça des idées originales sur l'érosion, les tremblements de terre, les vents tropicaux, les courants marins. |
Léon l'Africain (Hasan ibn Muhammad al-Wazzan al-Zayyati, dit) | Grenade vers 1494 - Tunis vers 1552 | Voyageur de langue arabe. | Il traversa le Sahara, visita le Soudan et l'Égypte. Il est l'auteur d'une Description de l'Afrique (1550). |
Mercator (Gerhard Kremer, dit Gerard) | Rupelmonde 1512 - Duisburg 1594 | Mathématicien et géographe flamand. | Il a donné son nom à un système de projection cartographique. |
Ortelius (Abraham Ortels ou Hortels, dit) | Anvers 1527 - Anvers 1598 | Cosmographe et cartographe flamand. | Il est l'auteur de l'atlas Theatrum Orbis Terrarum. |
Blaeu (Willem Janszoon) | Alkmaar 1571 - Amsterdam 1638 | Géographe hollandais. | Il est l'auteur de cartes très souvent reproduites au XVIIe siècle. |
Riccioli (Giovan Battista) | Ferrare 1598 - Bologne 1671 | Astronome et géographe italien. | Il est l'auteur d'un grand traité de géographie, Geographicae crucis fabrica et usus (1643). |
Varenius (Bernhardus) | Hitzacker 1621 ou 1622 - Leyde 1650 | Géographe allemand. | Dans sa Geographia generalis, il introduit la distinction entre la géographie générale et la géographie régionale, développant la géographie zonale. |
Coronelli (Vincenzo) | Venise 1650 - Venise 1718 | Géographe italien. | Il construisit les Globes de Marly, ou Globes de Coronelli. |
Buache (Philippe) | Paris 1700 - Paris 1773 | Géographe et cartographe français. | Géographe du roi à partir de 1729, il fut un des premiers à utiliser les courbes de niveau. |
Cassini de Thury (César François) | Thury 1714 - Paris 1784 | Astronome et géographe français. | Il entreprit la plus grande carte de France, appelée carte de Cassini, à l'échelle de 1/86 400. |
Humboldt (Alexander von) | Berlin 1769 - Potsdam 1859 | Naturaliste et voyageur allemand. | Il explora l'Amérique tropicale et l'Asie centrale. Ses travaux contribuèrent au développement de la climatologie et de la biogéographie. |
Malte-Brun (Konrad) | Thisted 1775 - Paris 1826 | Géographe danois. | Il est l'auteur d'une Géographie universelle. |
Ritter (Carl) | Quedlinburg 1779 - Berlin 1859 | Géographe allemand. | Il a étudié les rapports entre les phénomènes physiques et humains et a écrit une géographie générale comparée en 19 volumes. |
Thünen (Johann Heinrich Von) | Wangerland, auj. Hohenkirchen, Basse-Saxe, 1783 - Teterow, distr. de Neubrandenburg, 1850 | Économiste allemand. | Il est l'inventeur d'un modèle des localisations agricoles (L'État isolé en relation avec l'agriculture et l'économie nationale, 1826) considéré comme fondateur pour l'analyse spatiale. |
Barth (Heinrich) | Hambourg 1821 - Berlin 1865 | Explorateur et géographe allemand. | Il rapporta une précieuse documentation ethnographique de son expédition en Afrique centrale (1850 - 1855). |
Petermann (August) | Bleicherode 1822 - Gotha 1878 | Géographe et cartographe allemand. | Il est le fondateur des Petermanns Mitteilungen. |
Reclus (Élisée) | Sainte-Foy-la-Grande 1830 - Thourout, près de Bruges, 1905 | Géographe français. | Il est l'auteur d'une Géographie universelle en 19 volumes (1875 - 1894). |
Richthofen (Ferdinand, baron von) | Carlsruhe, haute Silésie, 1833 - Berlin 1905 | Géographe allemand. | Il voyagea en Asie orientale et publia des études sur la Chine. |
Ratzel (Friedrich) | Karlsruhe 1844 - Ammerland 1904 | Géographe allemand. | Il a été le premier à concevoir la géographie comme étude des relations de l'homme et du milieu (Anthropogéographie, 1882 - 1891). |
Vidal de la Blache (Paul) | Pézenas 1845 - Tamaris, Var, 1918 | Géographe français. | Fondateur de l'école française de géographie, il a eu une grande influence sur de nombreux géographes et historiens par son enseignement à l'Ecole Normale Supérieure puis à la Sorbonne où il occupa la première chaire de géographie. Son œuvre la plus célèbre est le Tableau géographique de la France (1903). Il est à l'origine d'une grande Géographie universelle. |
Dokoutchaïev (Vassili Vassilievitch) | Milioukovo, région de Smolensk, 1846 - Saint-Pétersbourg 1903 | Géographe et naturaliste russe. | Il a créé la pédologie moderne. |
Köppen (Wladimir) | Saint-Pétersbourg 1846 - Graz 1940 | Géographe allemand. | Il a élaboré plusieurs classifications climatiques du globe. |
Davis (William Morris) | Philadelphie 1850 - Pasadena 1934 | Géographe américain. | Il fut l'un des fondateurs de la géographie physique, notamment de la géomorphologie (Physical Geography, 1898). |
Dubois (Marcel) | 1856 - 1916 | Géographe français. | Il est le principal représentant de la géographie coloniale française. |
Gallois (Lucien) | Metz 1857 - Paris 1941 | Géographe français. | Il est l'auteur de Régions naturelles et noms de pays (1908). |
Penck (Albrecht) | Leipzig 1858 - Prague 1945 | Géographe allemand. | Il est l'auteur d'un important traité de géomorphologie (Morphologie der Erdoberfläche, 1894). |
Hettner (Alfred) | Dresde 1859 - Heidelberg 1941 | Géographe allemand. | Il s'est attaché à déterminer les importances respectives des conditions naturelles et de l'évolution historique. |
Mackinder (Halford John) | Gainsborough, Lincolnshire, 1861 - Parkstone, Dorset, 1947 | Géographe britannique. | Il a développé la géopolitique et a notamment écrit un article sur The geographical pivot of history (1904). |
Weber (Alfred) | Erfurt, Thuringe,1868 - Heidelberg, 1958 | Sociologue allemand. | Il fut un pionnier de l'économie spatiale, en particulier pour la théorie de la localisation des entreprises. |
Passarge (Siegfried) | Königsberg 1867 - Brême 1958 | Géographe allemand. | Il a étudié les liens entre géomorphologie et climatologie. |
Haushofer (Karl) | Munich 1869 - Pähl, Bavière 1946 | Géographe allemand. | Il a été le principal contributeur géographe à la conception national-socialiste de l'espace (notion de Lebensraum, utilisation de la géométrie pour coloniser les territoires conquis). |
Brunhes (Jean) | Toulouse 1869 - Boulogne-Billancourt 1930 | Géographe français. | Il est l'auteur de La Géographie humaine (1910). Il fut professeur au Collège de France. |
Vallaux (Camille) | Vendôme, 1870 - Le Relecq-Kerhuon 1945 | Géographe français. | Il s'est intéressé aux aspects sociaux et politiques de la géographie (Géographie sociale : le sol et l'État, 1911) puis a offert une synthèse sur l'état de la discipline (les Sciences géographiques, 1925). |
Demangeon (Albert) | Cormeilles, Eure, 1872 - Paris 1940 | Géographe français. | Il s'est consacré à la géographie humaine (Problèmes de géographie humaine, 1942). |
Schlüter (Otto) | Witten 1872 - Halle 1959 | Géographe allemand. | Il est à l'origine des études des modifications du paysage par l'homme (notion de Kulturlandschaf), qui a dominé la géographie allemande du début du XXe siècle aux années 1970. |
De Martonne (Emmanuel) | Chabris 1873 - Sceaux 1955 | Géographe français. | Son Traité de géographie physique (1909) a servi longtemps de référence. |
Siegfried (André) | Le Havre 1875 - Paris 1959 | Géographe et sociologue français. | Il a été le promoteur de la géographie et de la sociologie électorale en France (Tableau politique de la France de l'Ouest, 1913). |
Huntington (Ellsworth) | Galesburg, Illinois, 1876 - New Haven, Connecticut, 1947 | Explorateur et géographe américain. | Il a proposé une explication générale de l'évolution historique par les variations climatiques. |
Blanchard (Raoul) | Orléans 1877 - Paris 1965 | Géographe français. | Il est l'auteur de travaux sur les Alpes (Les Alpes occidentales, 10 volumes, 1938-1953) et sur le Canada ; il est à l'origine des études de géographie urbaine. |
Bowman (Isaiah) | Waterloo, Canada, 1878 - Baltimore 1950 | Géographe américain. | Ses recherches sur les Franges pionnières (1931) font autorité. |
Sorre (Maximilien) | Rennes 1880 - Messigny, Côte-d'Or, 1962 | Géographe français. | Il a modernisé les principes de sa discipline dans les Fondements de la géographie humaine (4 volumes, 1943-1952) et L'Homme sur la Terre (1962). |
Sauer (Carl Ortwin) | Warrenton, Montana, 1889 - Berkeley 1975 | Géographe américain. | Il a développé la science du paysage. |
Gaussen (Henri) | Cabrières-d'Aigues, Vaucluse, 1891 - Toulouse 1981 | Géographe français. | Il est l'auteur de travaux de géographie botanique, dont La Géographie des plantes (1933). |
Christaller (Walter) | Berneck 1893 - Königstein 1969 | Géographe allemand. | Père de la nouvelle géographie, il est l'auteur de Lieux centraux dans l'Allemagne du Sud (1933). |
Dion (Roger) | Argenton-sur-Creuse 1896 - Neuilly-sur-Seine 1981 | Géographe français. | Il a développé la géographie historique (Histoire de la vigne et du vin en France, 1959). Il fut professeur au Collège de France. |
Stamp (sir Laurence Dudley) | Londres 1898 - Mexico 1966 | Géographe britannique. | Il a réalisé la carte d'utilisation du sol en Grande-Bretagne. |
Dardel (Éric) | Montargis 1899 - Montmorency 1968 | Géographe français. | Il introduisit la phénoménologie dans la géographie française (l'Homme et la Terre, nature de la réalité géographique, 1952). |
Hartshorne (Richard) | Kitanning, Pennsylvanie, 1899 - Madison, Wisconsin, 1992 | Géographe américain. | Historien et théoricien de la géographie, il est l'auteur de The Nature of Geography (1939). |
Troll (Carl) | Gabersee, Bavière, 1899 - Bonn 1975 | Géographe allemand. | Il a développé la géographie botanique, l'écologie et la géographie physique. |
Gourou (Pierre) | Tunis 1900 - Bruxelles 1999 | Géographe français. | Il a exercé une profonde influence sur les études tropicales (Terres de bonne espérance. Le monde tropical, 1982). Il fut professeur au Collège de France. |
Braudel (Fernand) | Luméville-en-Ornois 1902 - Cluses, Haute-Savoie, 1985 | Historien français. | Il a donné à la géographie une place essentielle dans l'étude historique, ouvrant l'histoire à l'étude des grands espaces et des phénomènes de longue durée (la Méditerranée et le monde méditerranéen à l'époque de Philippe II, 1949). Il s'est s'intéressé à l'économie de l'Europe préindustrielle (Civilisation matérielle, économie et capitalisme, XVe - XVIIIe siècle, 1979). Il fut membre de l'Académie française. |
Le Lannou (Maurice) | Plouha 1906 - Plouha 1992 | Géographe français. | Il a redonné aux facteurs humains et culturels une place essentielle (Géographie humaine, 1949). Il fut professeur au Collège de France. |
Lösch (August) | Öhringen 1906 - Ratzeburg 1945 | Géographe allemand. | Il est l'inventeur, parallèlement à Christaller, d'une modélisation des aires de marché de type fonctionnaliste qui prend en compte un nombre important de variables. |
Hartke (Wolfgang) | 1908 - 1997 | Géographe allemand. | Il a été le principal responsable du passage d'une géographie allemande centrée sur le paysage à une discipline consacrée à la société. Il a particulièrement étudié les pratiques quotidiennes des individus comme fondement des régions géographiques. |
Birot (Pierre) | Meudon 1909 - Clamart 1984 | Géographe français. | Il a lié entre eux les divers éléments constitutifs de la géographie physique, contribuant à développer la notion de zonalité. Il est l'auteur de Formations végétales du globe (1965) et de Régions naturelles du globe (1970). |
George (Pierre) | Paris 1909 - Châtenay-Malabry 2006 | Géographe français. | Il a été l'un des grands noms de la géographie humaine française après 1945. Il a notamment écrit La Ville (1952) et La Campagne (1956). |
Darby (Henry Clifford) | Resolven, pays de Galles, 1909 - Cambridge, 1992 | Géographe britannique. | Il est le fondateur de la géographie historique britannique moderne, en particulier par son étude magistrale du Domesday Book (sept volumes, 1952-1977). |
White (Gilbert F.) | Hyde Park, Illinois, 1911 - Boulder Creek, Colorado, 2006 | Géographe américain. | Il est à l'origine de l'étude de l'aménagement des zones inondables. |
Gottmann (Jean) | Kharkov 1915 - Oxford 1994 | Géographe français. | Il a montré dans Megalopolis (1961) l'émergence de formes urbaines nouvelles, à l'échelle de grandes régions. |
Hägerstrand (Torsen) | Moheda, Suède, 1916 - Lund, 2004 | Géographe suédois. | Un des pères de la nouvelle géographie, il a élaboré des modèles quantitatifs de diffusion puis a travaillé sur la dimension temporelle des comportements spatiaux. |
Bertin (Jacques) | Maisons-Laffitte 1918 | Cartographe et géographe français. | Il a été un spécialiste du langage graphique (Sémiologie graphique, 1967). |
Pinchemel (Philippe) | Amiens 1923 - Sceaux 2008 | Géographe français. | Il a réalisé une synthèse entre la géographie classique et la nouvelle géographie (la Face de la Terre, en collab. avec Geneviève Pinchemel, 1988). |
Santos (Milton) | Brotas de Macauba, État de Bahia 1926 - 2001 | Géographe brésilien. | Il est devenu la référence majeure de la géographie du Brésil. Il a particulièrement montré que le “double circuit” économique des pays en voie de développement relevait en fait du même système social. |
Planhol (Xavier de) | Paris 1926 | Géographe français. | Il est spécialiste de géographie historique (Géographie historique de la France, en collab. avec Paul Claval, 1988, le Paysage animal. L'homme et la grande faune : une zoogéographie historique, 2004) et du monde musulman (les Fondements géographiques de l'histoire de l'islam, 1968, les Nations du Prophète, manuel géographique de politique musulmane, 1993). |
Chorley (Richard John) | Minehead, Somerset, 1927 - Cambridge, 2002 | Géographe britannique. | Promoteur de la nouvelle géographie, il a animé la réflexion sur les modèles et sur les réseaux (Models in Geography, publié en 1967 avec R. J. Chorley). |
Lacoste (Yves) | Fès, Maroc, 1929 | Géographe français. | Fondateur de la revue Hérodote (1976), il a été à l'origine du renouveau de la géopolitique en France. |
Tuan (Yi Fu) | Tianjin 1930 | Géographe américain d'origine chinoise. | Il a étudié l'expérience que les hommes se font des lieux (Topophilia, 1974 ; Espace et lieu. La perspective de l’expérience, 1977 ; Segmented Worlds and Self, 1982) et a joué ainsi un rôle décisif dans l'essor du point de vue humaniste dans la nouvelle géographie. |
Bartels (Dietrich) | Bochum 1931 - Kiel 1983 | Géographe allemand. | Il est le plus important représentant de l'analyse spatiale dans la géographie allemande. |
Brunet (Roger) | Toulouse 1931 | Géographe français. | Il a contribué au renouveau de la géographie, notamment en créant la revue l'Espace géographique (1972) et en dirigeant la Géographie universelle (1990). |
Claval (Pierre) | Meudon 1932 | Géographe français. | Il a contribué à rapprocher la géographie de l'économie (Régions, nations, grands espaces, 1968) et a été le premier représentant en France de la nouvelle géographie (La Nouvelle Géographie, 1977). |
Gould (Peter Robin) | Couldson, Surrey, 1932 | Géographe britannique. | Principal fondateur de la « Nouvelle géographie » (expression dont il est l'auteur) aux États-Unis, il a particulièrement perfectionné l'analyse des cartes mentales et celle des décisions en situation d'incertitude, illustrant les courants de la nouvelle géographie (Spatial Organization : the Geographer's View of the World, en collab. avec R. Abler et J. Adams, 1971). |
Alonso (William) | Buenos-Aires 1933 - Boston, 1999 | Économiste américain. | Il est l'un des principaux auteurs de l'économie spatiale. Le « modèle d'Alonso », décrit dans Location and land use (1964), est un classique de l'analyse spatiale intra-urbaine. |
Frémont (Armand) | Le Havre, 1933 | Géographe français. | Il a renouvelé l'intérêt pour les spécificités territoriales (La Région, espace vécu, 1999). |
Haggett (Peter) | Pawlett, Somerset, 1933 | Géographe britannique. | Promoteur de la nouvelle géographie, il a été un spécialiste des méthodes quantitatives et de la géographie théorique (Models in Geography, publié en 1967 avec R. J. Chorley). |
Berry (Brian J. L.) | Sedgeley, Staffordshire, 1934 | Géographe britannique et américain. | Il a été à l'origine de la plupart des méthodes quantitatives employées en géographie (Géographie des marchés et du commerce de détail, 1971). |
Harvey (David) | Gillingham, Kent, Grande-Bretagne, 1935 | Géographe américain. | Il s'est intéressé à la ville et à la géographie du capitalisme (Social Justice and the City, 1973). |
Massey (Doreen) | 1944 | Géographe britannique. | Elle a travaillé sur la géographie du capitalisme et sur les différences spatiales liées au genre. |
Prix Vautrin-Lud
PRIX INTERNATIONAL DE GÉOGRAPHIE VAUTRIN-LUD | ||
Année | Lauréat | Pays |
1991 | Peter Haggett | Grande-Bretagne |
1992 | Torsen Hägerstrand | Suède |
1992 | Gilbert F. White | États-Unis |
1993 | Peter Gould | États-Unis |
1994 | Milton Santos | Brésil |
1995 | David Harvey | Grande-Bretagne |
1996 | Roger Brunet | France |
1996 | Paul Claval | France |
1997 | Jean-Bernard Racine | Suisse-Canada |
1998 | Doreen Massey | Grande-Bretagne |
1999 | Ron Johnston | États-Unis |
2000 | Yves Lacoste | France |
2001 | Peter Hall | Grande-Bretagne |
2002 | Bruno Messerli | Suisse |
2003 | Allen Scott | États-Unis |
2004 | Philippe Pinchemel | France |
2005 | Brian J. L. Berry | États-Unis |
2006 | Heinz Wanner | Suisse |
2007 | Michael Frank Goodchild | Grande-Bretagne-États-Unis |
2008 | Horacio Sapel Saez | Espagne |
2009 | Terry McGee | Canada |
2010 | Denise Pumain | France |
2011 | Antoine Bailly | Suisse |
2012 | Yi-Fu Tuan | Chine/États-Unis |
2013 | Michael Batty | Grande-Bretagne |
2014 | Anne Buttimer | Irlande |
2015 | Edward Soja | États-Unis |
2016 | Maria Dolors Garcia Ramon | Espagne |
2017 | Akin L.Mabogunje | Nigeria |
2018 | Jacques Lévy | France |
Voir aussi : géographie culturelle, géographie historique, géographie humaine, géographie physique, géographie politique, géographie régionale, géographie rurale, géographie de la santé, géographie sociale, géographie ou analyse spatiale, géographie du tourisme, géographie urbaine.