développement
[dossier]
Résumé du dossier
Le concept de développement s’est imposé dans les analyses économiques face à la notion de croissance économique eu égard à la situation particulière de certains pays ou régions du monde. Durant trois décennies, 1960-1990, le décalage entre la richesse des pays industrialisés du Nord et la fragilité économique du Sud s’est accentué. Dans le cadre du mouvement des non-alignés, le tiers–monde a tenté de mener sa lutte pour l’autodétermination, pour le progrès du développement économique et un rééquilibrage des relations économiques Nord-Sud (stigmatisation de « l'échange inégal »). L’internationalisation de l’économie par les échanges (dite « mondialisation »), si elle a permis à quelques grands pays en développement (P.E.D.) tels que la Chine, l’Inde et le Brésil) de tirer leur épingle du jeu, n’a pas profité à une multitude de pays (notamment d’Afrique), dans lesquels les retards économiques se cumulent à ceux de la scolarisation et de la santé, caractérisés par un indicateur de développement humain (I.D.H.) faible. Les 4/5 de l’humanité environ possèdent 1/5 des richesses du monde et seuls les États-Unis, le Canada, la plupart des pays d’Europe occidentale, le Japon, les Dragons, l’Australie et la Nouvelle-Zélande ont un I.D.H. proche du maximum, quand celui de la plus plupart des pays de l’Afrique noire, de l’Inde et de nombreux pays des Antilles et de l’Asie du Sud-Est est inférieur à 0,6. Dans ces pays, les populations souffrent de la malnutrition et l’accès à l’eau courante et aux médicaments n’est pas assuré. L’éducation, facteur indispensable pour le développement économique reste une priorité, notamment celle de filles, dont on sait que l’un des bénéfices est la baisse de la fécondité. Enfin, dans certains P.E.D., les richesses produites et les échanges avec les pays développés ne profitent qu’à une minorité. La majorité des personnes vivent dans des campagnes surpeuplées (en Asie) ou dans des bidonvilles, avec des revenus précaires.