conférence de Yalta (4-11 février 1945)
Conférence qui réunit à Livadia (Yalta) Roosevelt, Churchill et Staline en vue de régler les problèmes posés par la défaite proche des Allemands.
Signés en février 1945 par les Américains, les Britanniques et les Soviétiques, les accords de Yalta prévoient notamment, devant la défaite inéluctable de l'Allemagne, le partage de celle-ci en quatre zones d'occupation, ainsi que l'entrée en guerre de l'Union soviétique contre le Japon. Cette dernière clause est rendue inutile par les bombardements d'Hiroshima et de Nagasaki ; mais la décision permet aux Soviétiques de redevenir maîtres de la Chine du Nord et de la Corée du Nord, occupées jusque-là par le Japon.
Pour en savoir plus, voir l'article histoire du Japon.
En outre, les trois pays vainqueurs décident la création d'une organisation internationale, qui sera l'ONU, et permettent l'amputation de la Pologne au bénéfice de l'URSS, perte de territoire compensée aux dépens de l'Allemagne. La Corée est partagée en deux zones d'influence, américaine et soviétique.
Les accords de Yalta ont cependant été présentés par la suite, notamment par les Français, déçus de ne pas avoir été invités à la conférence, comme un partage du monde entre Américains et Soviétiques en zones d'influence. Les expressions impropres telles que « l'équilibre de Yalta » ou « le monde de Yalta » ont servi notamment, jusqu'à la fin des années 1980, à affirmer l'existence d'une domination commune et négociée du monde (« condominium ») par les deux superpuissances.
En fait, la conférence de Yalta reflète surtout les rapports de force sur le terrain, rapports qui vont inéluctablement conduire à la guerre froide.
Pour en savoir plus, voir les articles Winston Churchill, Franklin Roosevelt, guerre froide, Organisation des Nations unies (ONU), Seconde Guerre mondiale, Joseph Staline.