Slovaquie : activités économiques
Tirée par la demande intérieure, les aides de l'UE et les exportations, la Slovaquie a connu une croissance quasiment ininterrompue depuis la partition de 1993. Désormais, son PIB par habitant atteint plus de 70 % de celui de la zone euro, dont elle est membre depuis 2009, et la part des services dépasse 60 %. Ses échanges – au sein de l'UE (près de 80 % de ses exportations), avec l'Allemagne et sa voisine tchèque pour principaux partenaires – sont globalement équilibrés. L'automobile est le secteur dominant de l'industrie slovaque et attire les investissements étrangers, suivie des équipements électriques, de la métallurgie, de l'agroalimentaire et de l'énergie. La Slovaquie a fortement subi les effets de la crise de 2008 et celle de la zone euro avec, notamment, une dégradation de ses finances publiques qu'elle est parvenue à contrer jusqu'à la crise de 2020 due au Covid. La réduction de la dépendance aux importations énergétiques de Russie (gaz et pétrole) est devenue un défi majeur à la suite de la guerre en Ukraine alors que l'inflation reste élevée en 2023.
● agriculture : 2,5 %
● mines et industries : 36,7 %
● services : 60,8 %
● agriculture : 2,22 %
● mines et industries : 28,5 %
● services : 69,28 %
Occupant l'extrémité nord-ouest des Carpates, la Slovaquie associe encore largement forêts et pâturages. Les cultures (céréales principalement) sont présentes surtout dans les plaines du Sud-Ouest, proches du Danube. L'industrie autre qu'extractive (mécanique, chimie, électronique [téléviseurs], optique) est implantée à Bratislava, Košice et Nitra.
Dans les années 1950, la Slovaquie était une région économiquement plus arriérée que la Bohême. Disposant d'un potentiel industriel beaucoup plus faible, sa participation à la production nationale n'était que de 7,8 %. La richesse du sous-sol (cuivre, zinc, argent, mercure, magnésium), insuffisamment exploitée, représentait néanmoins un atout pour l'économie slovaque.
Le développement de l'activité agricole s'est effectué sous l'impulsion du régime socialiste par une politique de production intensive. La production de céréales (blé), de betterave à sucre et de tabac tient une place importante dans les régions de plaines. Les régions montagneuses sont le domaine de l'élevage (bovin, porcin, ovin) pratiqué dans de petites exploitations.
Le régime socialiste a tenté de réduire les différences de développement entre la République tchèque et la République slovaque. Ainsi, la Slovaquie dispose de deux centrales nucléaires (la moitié de l'électricité produite est d'origine nucléaire) et de deux centrales hydroélectriques. Elle concentre aussi des industries mécaniques (machines-outils, appareillages pour centrales nucléaires, construction navale pour le trafic fluvial, électrotechnique, téléviseurs, radios). L'industrie chimique s'est, quant à elle, développée dans la région de Bratislava. Cependant, malgré les efforts du gouvernement fédéral, la Slovaquie possédait, à la fin des années 1980, un potentiel industriel largement vétuste.
La partition a posé des problèmes économiques au nouvel État slovaque. Le passage à l'économie de marché a entraîné la mise en place d'un processus de privatisation. L'industrie automobile représente en valeur plus du quart de la production industrielle et cette industrie constitue un fort élément de croissance pour le pays.
La Slovaquie demeure un pays très dépendant de ses importations énergétiques, en provenance essentiellement de la Russie (elle importe de Russie la quasi-totalité de sa consommation de gaz). Longtemps en retrait dans le processus d'intégration dans l'Union européenne, la Slovaquie a comblé son retard à partir de la fin des années 1990 avant d'être admise dans l'Union en 2004. En 2000, elle a adhéré à l'O.C.D.E.
Pour en savoir plus, voir les articles Géographie physique de la Slovaquie et Population de la Slovaquie.