Seulement en tête de proposition. Placé en tête de proposition, seulement s'emploie correctement au sens de « mais, toutefois, cependant » : vous avez le temps de faire une petite promenade, seulement ne vous éloignez pas trop.
Seulement s'emploie également au sens de « à l'instant, pas avant » : je viens seulement d'avoir les résultats ; c'est seulement le soir qu'on a su la nouvelle.
Il a seulement dix francs / il n'a que dix francs. Dire l'un ou l'autre, mais éviter l'association de ne... que et de seulement, qui forme pléonasme (ne pas dire : *il n'a que dix francs seulement). → ne (ne... que).
Pas seulement. Dans une phrase négative ou interrogative, seulement peut s'employer au sens de « même » : il n'a pas seulement pris le temps de se restaurer ; a-t-il seulement pris le temps de se restaurer ?; il est parti sans prendre seulement le temps de se restaurer. Dans ce sens, éviter l'inversion *seulement pas, notamment aux temps composés : il ne nous a pas seulement salués (et non : *il ne nous a seulement pas salués). L'inversion est tolérée aux temps simples : je ne savais seulement pas qu'une telle chose existait. - Ne pas confondre avec pas seulement employé au sens de « non seulement », appelant un renchérissement : il n'a pas seulement trahi notre confiance, il a aussi anéanti nos espoirs.