Dans ces conditions, les négociations sur l'avenir institutionnel du territoire (« réunions du comité de suivi des accords de Matignon »), qui réunissent des représentants du gouvernement français, du FLNKS et du RPCR, sont parfois difficiles. La question du nickel vient compliquer les choses. La province Nord, contrôlée par le FLNKS, est devenue le plus gros exportateur du territoire, mais la seule usine de traitement, propriété de la Société Le Nickel (SLN), se trouve à Nouméa. Le FLNKS demande que la SLN, filiale d'Eramet, dont l'État est actionnaire, lui cède le massif minier de Tiébaghi, cession indispensable pour que la province Nord construise une usine (coût : 5 milliards de francs) en partenariat avec le canadien Falconbridge. Le consensus politique est désormais lié à l'accord minier.
Claude Malassigné