Finale : M. Navratilova (USA) b. C. Evert-Lloyd (USA) 6/4 4/6 6/4.

Double messieurs

Finale : Smid (CS)-Fitzgerald (Aus) b. Jarryd-Edberg (S) 7/6 6/3 6/3.

Double dames

Finale : M. Navratilova-P. Shriver (USA) b. A. Hobbs (GB)-W. Turnbull (Aus) 6/2 6/4.

Double mixte

Finale : M. Maleeva (BG)-Tom Gullikson (USA) b. E. Sayers-Fitzgerald (Aus) 2/6 7/5 6/4.

Voile

La transat des géants

La première course transatlantique Québec-Saint-Malo inaugure un nouveau style de course au large. Une bonne partie de l'épreuve, longue de 2 897 milles, se déroule en effet sur le fleuve Saint-Laurent, que les voiliers descendent pendant 370 milles avant d'atteindre la pleine mer.

Le catamaran Royale, barré par Philippe Facque et Loïc Caradec, l'emporte avec 16 minutes d'avance sur Charente-Maritime de Jean-François Fountaine, à l'issue d'un duel serré. Les maxi catamarans, voiliers à deux coques, longs de 24 m à près de 26 m, manifestent leur supériorité dans cette course où les vents portants leur permettent d'atteindre de grandes vitesses. Le record de distance parcourue en vingt-quatre heures, détenu par William-Saurin avec 447 milles, est battu quatre fois. D'abord par Charente-Maritime, puis par Royale, Crédit-Agricole, et enfin par Formule Tag, qui le porte à 524 milles, soit un peu plus de 970 km. Le voilier du Canadien Michael Birch a ainsi navigué pendant une journée à plus de 40 km/h de moyenne. Les bateaux leaders effectuent la traversée à près de 30 km/h, allure très légèrement supérieure à celle obtenue par Patrick Morvan sur Jet Services lorsqu'il établit un nouveau record de l'Atlantique au printemps 1984.

Les matériaux (fibres de carbone) à la fois plus légers et plus résistants employés par les constructeurs ont permis d'augmenter considérablement la taille des bateaux. Les maxi catamarans ont les dimensions d'un terrain de tennis et utilisent des mâts de 30 m de haut. Aux commandes de ces engins sophistiqués, les marins traditionnels style Tabarly font place désormais à des régatiers, plus fins manœuvriers.

Une nouvelle race de navigateurs

La météo prend une importance considérable dans ces duels des mers. Loïc Caradec, le skipper de Royale, ingénieur de Supelec, représente bien ces nouveaux navigateurs, qui savent composer avec les forces de la nature en se servant de l'ordinateur. Charente-Maritime possède en Philippe Pallu de la Barrière un navigateur peu banal, chercheur au Collège de France et président d'un centre de recherche d'informatique appliquée à l'industrie nautique. Il était assisté pendant la traversée par un matériel sophistiqué. Cet appareillage lui permettait de connaître par satellite la position du bateau toutes les heures, de réaliser les prévisions météo et de demander à un calculateur la vitesse du bateau, le cap, la force et la direction du vent. À Toulouse, une équipe de l'École nationale supérieure d'électronique travaillait en permanence sur la météo pour fournir aux bateaux des indications sur la meilleure route. Aujourd'hui, sur les voiliers de course modernes, l'équipage est quasiment au service de l'ordinateur.

Transat anglaise

Pour la première fois, un navigateur arrivé dix heures après le premier d'une course transatlantique est déclaré vainqueur. Yvon Fauconnier, sur son trimaran Umupro Jardin, remporte ainsi, à 40 ans, la septième édition de la Transat anglaise en solitaire, l'Ostar, aux dépens de Philippe Poupon, qui coupe la ligne en tête sur son trimaran Fleury-Michon. Exceptionnellement, les organisateurs du Royal Western Yacht Club of England permettent à Fauconnier de décompter les seize heures qu'il a perdues pour se porter au secours de Philippe Jeantot, naufragé avec Crédit-Agricole. Une revanche pour Fauconnier, qui avait dû abandonner en 1976 à la suite d'une fracture du bras alors qu'il occupait la deuxième position de la course derrière Alain Colas. Les huit premiers concurrents ont amélioré le record de la course détenu par l'Américain Phil Weld vainqueur de la Transat 1980.

Michel Desfontaines

7e Transat anglaise en solitaire
(Plymouth-Newport, 2-18 juin)

1. Poupon (F, Fleury-Michon), 16 j 11 h 56′ ; 2. Pajot (F, Elf-Aquitaine), à 21′ ; 3. Tabarly (F, Paul-Ricard), à 2 h 30′ ; 4. Philipps (GB, Travacrest-Seaway), à 5 h 30′ ; 5. Gilard (F, Nantes), à 5 h 55′ ; 6. Moussy (F, Région Centre), à 6 h 39′.