Le financement du cinquième plan devant être assuré notamment par 80 % des revenus pétroliers, le chah s'est appliqué à obtenir du consortium non seulement le contrôle total de l'industrie, mais aussi une production et des redevances accrues. En attendant, le chah a inauguré, le 4 novembre 1972, dans l'île de Kharg, le plus grand port pétrolier du monde. D'autre part, un accord a été conclu en août avec Tokyo, prévoyant des investissements de plus de 6 milliards de francs.
Ordre
L'assurance manifestée par le chah paraît fondée non seulement sur la solvabilité de son gouvernement, mais également sur le large soutien que lui accordent des puissances étrangères soucieuses d'assurer la stabilité de son régime. Les États-Unis, en particulier, le considèrent comme le garant de l'ordre dans le golfe Persique. On apprenait ainsi, au début de février 1973, que Washington avait consenti de livrer à Téhéran, en l'espace de cinq ans, 144 chasseurs-bombardiers Phantom F-4, 140 avions FSE Northrop (police du ciel), un escadron d'appareils Orion-Lockheed de lutte anti-sous-marine et un escadron de quadrimoteurs de transport C-130 Hercule, des avions-citernes KC-135 pour le ravitaillement en vol et 500 hélicoptères, dont 200 seront équipés de canons mitrailleurs. Le contrat – le plus important jamais notifié au Pentagone par un client étranger – a été évalué à 12 milliards de francs.
Il n'est pas étonnant dès lors que le président Nixon ait nommé en décembre, comme ambassadeur à Téhéran, une personnalité de premier plan, Richard Helms, le chef de la CIA, dont les services avaient, en 1953 déjà, pris une part active dans le renversement du gouvernement du Dr Mossadegh et le rétablissement du chah sur son trône.
Accords
Le rôle que joue le souverain iranien au Moyen-Orient a de quoi combler d'aise les dirigeants américains. Il coordonne ses efforts avec le roi Hussein de Jordanie – qu'il reçoit à Téhéran fin juillet – ainsi qu'avec le roi Fayçal d'Arabie Saoudite, pour lutter contre la subversion dans la région. En août, il rétablit les relations diplomatiques avec le régime anticommuniste du Soudan. Fin novembre, la décision est prise d'échanger des ambassadeurs avec l'État des émirats arabes unis, lequel passe l'éponge sur l'occupation par l'Iran, quelques mois auparavant, de trois îlots à l'entrée du détroit d'Ormuz. Le même mois, le chah normalise ses rapports avec le Koweït, où les intérêts anglo-américains sont prépondérants, et, en mars, offre son soutien à la principauté dans son conflit frontalier avec l'Irak, allié de l'URSS. Toujours en mars, on apprend que l'Iran fournit une assistance militaire multiforme – en matériel et en hommes – au sultanat d'Oman pour réprimer la rébellion du Dhofar.
Fidèle à sa politique d'équilibre, le souverain iranien développe parallèlement la coopération avec les pays communistes, qui intensifient leur commerce avec l'Iran et participent à la réalisation de ses projets économiques. Le 18 septembre, l'impératrice Farah, accompagnée par le Premier ministre Hoveyda, se rend à Pékin, où elle est longuement reçue par Chou En-lai.
Un mois après la visite de sa femme à Pékin, le souverain se rend le 10 octobre à Moscou, où il négocie un accord de coopération économique et technique s'étendant sur quinze ans, ainsi qu'un traité portant sur les échanges culturels d'une durée de cinq ans.
De toute évidence, les dirigeants russes entendent conserver de bonnes relations avec l'empire des Pahlevi.
Israël
Jérusalem. 3 010 000. 145. 2,9 %.
Économie. PNB (70) 1 836. Production (70) : G 169 + A *156 + I 203. Énerg. (*70) : 2 278. C.E. (70) : 14 %.
Transports. (*70) : 358 M pass./km, 468 M t/km. (*70) : 151 200 + 70 700. : 646 000 tjb. (*70) : 2 518 589 000 pass./km.
Information. (70) : 24 quotidiens ; tirage global : *600 000. (68) : *627 000. (69) : 210 000. (70) : 181 300 fauteuils ; fréquentation : 35,1 M. (70) : 521 000.
Santé. (70) : 7 281. Mté inf. (70) : 23.
Éducation. (69). Prim. : 456 079. Sec. et techn. : 134 528. Sup. : 49 076.
Institutions. État indépendant le 14 mai 1948. République. Des lois fondamentales tiennent lieu de constitution. Président de la République : Ephraïm Katzir, élu le 10 avril 1973. Premier ministre : Mme Golda Meir.
Une année préélectorale
L'année du 25e anniversaire de la fondation de l'État coïncide, pour Israël, avec deux échéances politiques.