Si d'aventure les pièces offertes ne constituaient pas une voiture en état de marche, plusieurs formules permettent aux futurs propriétaires de terminer l'achat ; revente de la voiture d'occasion appartenant à l'un des deux, conditions spéciales de crédit.
La firme automobile, en outre, offre — avec ses vœux de bonheur — l'essence gratuite pour les 2 500 premiers kilomètres, et une grande marque de lubrifiant dépose dans la corbeille, à son tour, la première vidange du véhicule.
L'an I des autoroutes
1967 restera pour les automobilistes la première année où ils auront pu rouler d'une seule traite sur plus de 200 km d'autoroute. Avec l'ouverture, le 15 mars, de la section Nemours-Auxerre (80 km), la jonction était réalisée entre Paris et Avallon. Soit, en tout, 208 km sans un seul carrefour, sans un village à traverser.
Avec l'achèvement de Paris-Lille et de Lyon-Montélimar, la France atteint presque les 1 000 km d'autoroutes. Ce qui ne va pas sans poser certains problèmes, notamment pour la conception des véhicules. La plupart des voitures françaises sont, en effet, conçues pour des conditions de circulation bien différentes : embouteillages dans les villes et sur les routes. Donc, des petites voitures nerveuses, capables de dépassements rapides.
Pour se préparer à la conduite sur autoroutes, les constructeurs français mènent d'actives recherches sur la lubrification, les métaux utilisés dans le moteur, le freinage et l'éclairage.
Les conducteurs doivent, en attendant, changer leurs habitudes, et notamment ne pas fusiller leur moteur en roulant pied au plancher sur de longues distances.
Le tarif des péages pratiqué actuellement sur les autoroutes de liaison est de l'ordre de 7 à 8 centimes par kilomètre.
Ainsi, le parcours Saint-Germain-sur-École - Avallon (164 km) coûte :
Voitures de moins de 5 CV 9,50 F
Voitures de plus de 5 CV 12,00 F
Voitures avec remorque 18,00 F
Poids lourds, selon le tonnage, et autocars 12 à 27 F
Moins d'accidents sur les routes
Les automobilistes français deviendraient-ils plus prudents ? Avec les aménagements de notre réseau routier, les statistiques d'accidents pour l'année 1967 ont de fortes chances d'accuser une diminution analogue à celle enregistrée en 1966.
On a enregistré sur les routes françaises, en 1966, 3 947 accidents de moins qu'en 1965, avec 56 morts et 4 443 blessés en moins. En pourcentage, le nombre des accidents a diminué de 4,25 %, celui des tués de 5,98 % et celui des blessés de 5,37 %. En revanche, la circulation a augmenté de 8,7 %.
C'est la première fois depuis 1960 que l'on constate une diminution des accidents.
Les causes
D'après les rapports de la police, l'erreur humaine est responsable de 8 accidents sur 10.
Viennent en tête quatre infractions particulièrement fréquentes : vitesse excessive (19 % des cas), inobservation des règles de priorité (17,5 %), circulation à gauche (12,3 %), inattention (10,5 %). Puis trois autres causes de sinistres : imprudence des piétons (9,5 %), dépassement irrégulier (7,5 %), ivresse (2,9 %).
Les causes matérielles d'accident les plus fréquentes sont les suivantes : mauvais éclairage (3,3 %), freins défectueux (1,3 %), pneus lisses (1,3 %).
Les accidents sont dus à des collisions entre véhicules et obstacles fixes dans 31 % des cas ; à des collisions entre plusieurs véhicules (21 %) ; à des collisions entre véhicules et piétons (12 %), et à des fautes de conduite sans collision, dérapage, virage mal pris, etc. (24 %).
Les mois les plus dangereux sont ceux des vacances : juillet et août. Les week-ends (Pâques et Pentecôte en tête) voient le plus grand nombre de sinistres. Ils se produisent particulièrement entre 18 heures et 21 heures.
Quatre milliards de francs environ sont perdus chaque année par suite des accidents, précisent les statistiques, regroupant les règlements d'assurances, de frais de justice, de factures de cliniques et de garagistes.
On a calculé que le coût moyen, pour la collectivité, de chaque personne tuée s'élève à 150 000 F, chaque blessé à 5 500 F.