Journal de l'année Édition 1992 1992Éd. 1992

Par équipes : 1. Kenya ; 2. Éthiopie ; 3. Espagne ; 15. France.

Dames

1. Jennings (É-U), les 6,425 km en 20′ 24″ ; 2. Derartu (Éth.), à 3″ ; 3. McColgan (G-B), à 4″.

Par équipes : 1. Éthiopie et Kenya ; 3. URSS ; 8. France.

Coupe d'Europe des nations
(Francfort, 30-31 août)

Messieurs

1. URSS, 114 pts.
2. Grande-Bretagne, 110,5 pts.
3. Allemagne, 108 pts.
4. Italie, 106 pts.
5. France, 98,5 pts.
6. Tchécoslovaquie, 66,5 pts.
7. Hongrie, 62 pts.
8. Bulgarie, 52,5 pts.

Dames

1. URSS, 113 pts.
2. Allemagne, 109 pts.
3. Grande-Bretagne, 81 pts.
4. Roumanie, 70 pts.
5. France, 61 pts.
6. Pologne, 54 pts.
7. Bulgarie, 45 pts.
8. Hongrie, 43 pts.

Automobile

Le trio magique

Formule 1

Jack Brabham, Jackie Stewart, Niki Lauda, Nelson Piquet et Alain Prost ne sont plus seuls dans le clan très fermé des triples champions du monde de F1. Ils y ont été rejoints par un de leurs cadets, au panache exceptionnel : Ayrton Senna.

Mais des trois titres obtenus par le Brésilien, celui de 1991 est sans conteste le plus méritoire, car ce « funambule des circuits » n'avait pas à sa disposition la F1 la plus rapide. Elle était entre les mains de Nigel Mansell, qui avait réintégré au début de l'année l'écurie Williams-Renault, dont il fut autrefois le pilote fétiche.

Pour l'emporter, Ayrton Senna a donc dû renoncer à conduire, comme à son habitude, à la limite de ses propres capacités et de celles de sa voiture. Devenir un « maître » tacticien à l'image de son plus dangereux rival, Alain Prost. Apprendre également à gérer son avance au classement du championnat du monde qu'il avait démarré sur les chapeaux de roues en remportant les quatre premiers Grands Prix de la saison. Battu à la régulière malgré un moteur V 10 supérieur au V 12 Honda, Williams-Renault devra ainsi repousser à 1992 son espoir de devenir le numéro 1 mondial. Mais, face au trio magique Senna-McLaren-Honda, la partie sera rude... Sans vouloir accabler Mansell, capable du meilleur comme du pire, force est de reconnaître que le seul adversaire vraiment redoutable pour le Sud-Américain reste Alain Prost. Et, dans la conjoncture actuelle, le mieux placé pour égaler Fangio et ses cinq titres, c'est encore Senna qui, à 31 ans, n'a jamais été aussi sûr et confiant dans son pilotage. Un Senna à la pédale douce. Complètement métamorphosé, au point d'avouer qu'il avait, en 1990, volontairement accroché la Ferrari d'Alain Prost à la sortie du premier virage du GP du Japon, décisif pour l'attribution du titre mondial. Voilà qui a le mérite d'être clair. Sans commentaire...

Ferrari-Prost divorce à l'italienne

Prost licencié ! On pouvait tout imaginer, mais certainement pas une telle issue, surtout à cinq jours de la dernière épreuve d'une saison complètement ratée pour l'écurie italienne. Cette séparation brutale est en fait le dénouement d'une situation tendue entre le Français et la plus célèbre des équipes de F1. Depuis des mois, leurs relations s'étaient en effet dégradées à tel point que le triple champion du monde avait déclaré à la fin du Grand Prix du Japon qu'il n'avait jamais conduit une voiture aussi mauvaise. Un vrai camion. Dans ces conditions, la rupture était devenue inévitable.

Pour Alain Prost, qui avait redonné, en 1990, tout son prestige à la « scuderia » en remportant cinq courses, ce renvoi est dur à accepter. Mais il comporte un avantage : Prost sera libre en 1992. Alors, quel avenir ? Personne, pas même l'intéressé, ne peut encore répondre à cette question. Mais Ferrari n'a pas, c'est le moins que l'on puisse dire, choisi l'époque et la manière pour licencier son employé de luxe. Comme avec Niki Lauda en 1977.

Prost chômeur, la situation est cocasse. Mais elle n'est que la conclusion d'une saison absolument délirante, où tous les coups étaient permis. Même les plus bas.

Rallye

Grâce à ses cinq victoires obtenues aux 1 000 Lacs, au Safary Rally, en Argentine, en Grèce et au RAC, Juha Kankkunen a permis à la firme Lancia de conserver le titre mondial de constructeurs qu'elle a remporté pour la cinquième année consécutive. Au classement des pilotes qu'il a également enlevé en 1986 et en 1987, le Finlandais a devancé le champion du monde sortant, l'Espagnol Carlos Sainz, qui ne s'est avoué vaincu qu'à l'issue de la dernière épreuve de la saison, le rallye du RAC.