Leur force reste bien sûr de pouvoir bloquer la machine par des actions ponctuelles, une grève par exemple dans un service des impôts ou aux postes. Mais c'est aussi une faiblesse. Il s'agit là de mouvements presque toujours impopulaires. D'autre part, le caractère de ces actions est franchement corporatiste. La CISAL (la plus importante fédération d'autonomes) essaie malgré tout de réunir ces syndicats.

La montée du terrorisme a encore un peu plus isolé les autonomes. Dans l'opinion publique, on les soupçonne de tolérer, voire d'encourager le développement d'actions violentes. En pleine affaire Moro, le 1er mai 1978 a été l'occasion d'une grande mobilisation antiterroriste. « Le terrorisme, c'est l'ennemi de la classe ouvrière », affirme Giorgio Benvenuto, secrétaire général de l'UIL.

Mise en garde

Les grandes centrales veulent ainsi s'affirmer comme les représentants de l'ordre et du sérieux face à un pouvoir souvent hésitant ; ensuite convaincre une minorité du monde ouvrier, séduite par certaines formes de la lutte des classes revendiquées par les extrémistes, qu'elle se trompe de chemin.

Pour les responsables des syndicats, il faut en effet à tout prix isoler les terroristes qui parfois, et c'est surtout vrai dans les grandes usines du Nord, peuvent compter sur l'appui de jeunes salariés, déçus par les choix politiques du parti communiste. Le parti déroute certains de ses militants en défendant, par exemple, à l'occasion du référendum du 11 juin 1978, la loi sur l'ordre public, qu'il avait combattue en 1975 ! (Journal de l'année 1974-75)

Le PCI semble pourtant, sur ce point, approuvé par la majorité des Italiens puisque le « non » à l'abrogation des lois sur l'ordre public, recommandé par démocrates-chrétiens, communistes, socialistes, sociaux-démocrates et républicains, a atteint 76,9 %. La coalition hétérogène des « oui », regroupant l'extrême gauche et l'extrême droite autour du parti radical, n'est parvenue qu'à 23,1 %.

En revanche, les 43,6 % de « oui » à l'abrogation du financement public des partis constituent un rappel à l'ordre. Cette mise en garde adressée, le 12 juin, par la majorité des électeurs aux forces politiques traditionnelles ne devrait pas avoir de conséquences immédiates sur l'évolution de la crise italienne.

Lichtenstein

Vaduz. 23 000. 144. 0,5 %.
Information. (74) : 6 quotidiens. (73) : 6 100. (71) : 900 fauteuils ; fréquentation : 0,1 M. (75) : 15 000.
Santé. Mté inf. (74) : 9.
Institutions. Principauté indépendante. Constitution de 1921. Souverain : Francis Joseph II ; succède à son grand-oncle en 1938. Chef du gouvernement : Hans Brunhart.

Luxembourg

Luxembourg. 360 000. 139. – 0,2 %.
Économie. PIB (75) : 6 102. Production (75) : G 109 + I 93. Énerg. (*75) : 15 504.
Transports. (*75) : 293 M pass./km, 660 Mt/km. (*75) : 140 100 + 12 000. (75) : 140 M pass./km.
Information. (74) : 7 quotidiens ; tirage global : *161 000. (74) : 176 000. (74) : 88 000. (72) : 13 700 fauteuils ; fréquentation : 1,1 M. (75) : 147 000.
Santé. (74) : 368. Mté inf. (75) : 15.
Éducation. (73). Prim. : 35 589. Sec. et techn. : 20 339. Sup. : 458.
Institutions. Grand-Duché indépendant. Constitution de 1868, révisée à plusieurs reprises. Souverain : grand-duc Jean ; succède a sa mère, la grande-duchesse Charlotte, après son abdication en 1964. Président du gouvernement : Gaston Thorn.

Malte

La Valette. 320 000. 1 030. 0,9 %.
Économie. PIB (74) : 1 068. Production (74) : G 125 + I (75) 147. Énerg. (*75) : 1 032. C. E. (74) : 39 %.
Transports. (*75) : 54 000 + 12 500. (75) : 326 M pass./km.
Information. (74) : 6 quotidien. (73) : 129 000. (74) : 75 000. (74) : fréquentation : 2,8 M. (75) : 49 000.
Santé. (71) : 334. Mté inf. (75) : 19.
Éducation. Prim. (73) : 32 569. Sec. et techn. (73) : 29 670. Sup. (74) : 2 158.
Institutions. État indépendant le 21 septembre 1964. Devient république par amendements à la Constitution de 1964, approuvés le 13 décembre 1974. Chef de l'État : Anton Buttigieg, élu le 27 décembre 1976 ; succède à Anthony Joseph Mamo. Premier ministre : Dom Mintoff.

Monaco

Monaco. 23 000. 16 000. – 0,4 %.
Information. (74) : 7 500. (74) : 16 000. (74) : 800 fauteuils ; fréquentation : 0,1 M. (75) : 21 000.
Santé. (74) : 57. Mté inf. (70) : 9.
Éducation. (71). Prim. : 1 486. Sec. et techn. : 2 547.
Institutions. Principauté indépendante. Constitution de 1962. Souverain : Rainier III ; succède en 1949 à son grand-père Louis II, décédé. Ministre d'État ; André Saint-Mleux, nommé le 24 mai 1972.
Des élections pour le renouvellement des conseillers nationaux ont lieu le 15 janvier 1978. Avec 1 480 voix, l'Union nationale et démocratique remporte les 18 sièges devant le Parti socialiste monégasque (1 058 voix), le Mouvement d'union démocratique (1 013 voix) ; un candidat indépendant obtient 734 voix.

Norvège

Oslo. 4 030 000. 13. 0,3 %.
Économie. PIB (75) : 7 058. Production (75) : G 125 + A 107 + I 128. Énerg. (*75) : 4 607. C. E. (75) : 26 %.
Transports. (*75) : 1 948 M pass./k, 2 561 Mt/km. (*75) : 953 700 + 147 200.  : 27 944 000 tjb. (75) : 1 880 M pass./km.
Information. (74) : 75 quotidiens ; tirage global : 1 567 000. (74) : 1 277 000. (74) : 1 021 000. (74) : 142 000 fauteuils ; fréquentation : 17,9 M. (75) : 1 407 000.
Santé. (74) : 6 590. Mté inf. (74) : 10.
Éducation. (74). Prim. : 386 559. Sec. et techn. : 340 430. Sup. : 64 582.
Institutions. État indépendant le 7 juin 1905. Monarchie constitutionnelle. Constitution de 1814. Souverain : Olaf V ; succède à son père Haakon VII. Premier ministre : Odvar Nordli.

Les travaillistes restent au pouvoir

Des élections qui ne changent rien ou pas grand-chose, la couronne menacée comme ses voisines, un plan d'austérité : l'année norvégienne est surtout marquée par la lutte contre la crise économique. Malgré le pactole pétrolier, celui qui a longtemps été le plus pauvre des pays nordiques doit faire face à la récession.