– les tarifs de l'électricité industrielle sont désormais alignés sur ceux de Paris ;

– une raffinerie de pétrole sera installée à Brest. Elle aura une capacité de 3 millions de tonnes par an, et entrerait en service en 1972. Le grand port breton a d'ailleurs inauguré cette année une forme de radoub qui lui permet d'accueillir pour réparations des navires de 200 000 t. Dans la banlieue a été lancée la construction du Centre océanologique de Bretagne, du CNEXO, dont le coût définitif est évalué à 60 millions de francs. Enfin, en accordant à Brest la prime de localisation pour le secteur tertiaire, le gouvernement manifeste son souci de favoriser la création d'un nouveau pôle d'attraction en Bretagne, et en premier lieu dans le Finistère ;

– un certain nombre de dispositions ont été prises pour améliorer le réseau routier breton, jusqu'ici très déficient ;

– trois nouvelles usines viendront renforcer le complexe électronique breton : la première, la SAGEM (Systèmes de signalisation automatique), s'installera à Fougères ; les deux autres sont la SPERAC, qui pourrait créer 500 emplois, et la Société France-Couleur, qui devrait également en créer 500 ;

– l'idée a été retenue de créer à Roscoff un port en eau profonde. C'est à Roscoff que se fait l'essentiel des exportations de choux-fleurs pour la Grande-Bretagne. Ces exportations sont aujourd'hui de 30 000 t par an ; mais elles pourraient se développer et régulariser ce marché soumis à une dure concurrence européenne.

Population
Bilan migratoire

1954-1962 : — 67 429

1962-1968 : — 12 722

Évolution intéressante, voire surprenante : tous les départements améliorent nettement leur solde migratoire ; le solde demeure encore négatif (— 2 070 personnes), mais il l'est quatre fois moins qu'auparavant. L'industrialisation des quatre départements semble avoir porté ses fruits. L'Ille-et-Vilaine inverse même le sens de son bilan migratoire (— 6 039 entre 1954 et 1962, + 8 623 de 1962 à 1968) ; la croissance de Rennes s'est poursuivie sur la lancée du recensement précédent. À l'exception de l'Ille-et-Vilaine, les départements bretons voient cependant baisser leur taux de natalité.

Centre

Les centres urbains de la région, en particulier Orléans, Tours et Blois, connaissent un essor rapide, un des plus intéressants de tout le Bassin parisien.

La croissance d'Orléans doit surtout se faire au sud de la Loire, dans le domaine de La Source, où est prévue la réalisation d'un vaste ensemble comprenant 8 500 logements, des équipements universitaires et des zones d'emploi secondaire et tertiaire (BRGM, CNRS, EDF, Chèques postaux). Malheureusement, l'échéancier des travaux marque de gros retards ; il serait nécessaire d'accélérer cette opération qui s'adresse à l'une des zones d'aménagement concerté les plus importantes du Bassin parisien.

Depuis 1954, quelque 135 entreprises se sont implantées en Indre-et-Loire, où elles ont créé 16 000 emplois. Fait à signaler, cette industrialisation a provoqué une expansion de qualité avec la venue d'entreprises de pointe, notamment de nombreux laboratoires pharmaceutiques et d'importantes usines de grandes sociétés électroniques françaises et étrangères.

Si l'agglomération de Tours poursuit sa croissance au rythme actuel, elle atteindra 500 000 habitants à la fin du siècle. Une très importante opération d'aménagement concerté est actuellement en cours. Il s'agit de l'aménagement du Val du Cher, qui consiste à mettre hors d'eau plus de 300 ha de terrains, sur lesquels seront construits 18 000 logements.

Blois, enfin, manifeste un dynamisme exceptionnel et devrait atteindre 150 000 habitants dans trente ans. De nouveaux terrains industriels viennent d'y être équipés.

Population
Bilan migratoire

1954-1962 : + 10 296

1962-1968 : + 71 035

Le solde migratoire a progressé dans des proportions considérables. Cinq départements sur six participent à cette expansion. Il est vrai qu'à l'exception du Cher, plus éloigné de Paris, ils ont vu apparaître de nombreuses villes nouvelles au cours des dix dernières années. Le sixième département de la région, l'Indre, présente un cas particulier. Il voit diminuer sa population : 251 432 personnes en 1962, 247 178 en 1968. Dans le même temps, son solde migratoire s'est encore détérioré, en passant de — 640 à — 1 400 personnes par an. Ce phénomène est dû essentiellement à la fermeture de la base américaine de Châteauroux et au départ des soldats américains et de leurs familles.

Champagne

La région continue d'être marquée par l'essor exceptionnel de Reims.