Charles IX
(Saint-Germain-en-Laye 1550-Vincennes 1574), roi de France (1560-1574), deuxième fils d'Henri II et de Catherine de Médicis.
1. Sous la régence de sa mère
Attiré par les arts, il est peu doué pour l'étude ; passionné pour la chasse, il aime aussi forger. Impulsif et influençable, il est capable des plus brusques revirements. En 1560, la mort de son frère François II lui a donné la couronne alors qu'il n'avait que dix ans. Jusqu'en 1570, Charles IX, bien que majeur depuis 1563, n'est roi que de nom : sa mère, la régente Catherine de Médicis, gouverne, et son frère Henri, duc d'Anjou (→ futur Henri III), commande l'armée.
2. Le roi de la Saint-Barthélemy
À vingt ans, voulant s'émanciper de la tutelle de sa mère et désireux de jouer un rôle, il adhère au projet d'intervention aux Pays-Bas, que lui propose Louis de Nassau. Pressé par l'amiral de Coligny d'envahir les Pays-Bas et de rompre avec l'Espagne, Charles IX laisse l'amiral lever secrètement des troupes et expédier, au secours des gueux de mer révoltés contre Philippe II (1572), 4 000 huguenots sous le commandement de Genlis. Mais, après la défaite de Genlis à Mons, le roi, craignant de voir sa duplicité découverte, désavoue les huguenots et s'éloigne de Coligny.
La reine mère, quant à elle, s'oppose à la politique extérieure de Coligny. Le 22 août 1572, elle dresse un guet-apens contre l'amiral, qui n'est que blessé. Bien qu'ayant promis aux huguenots de faire justice, Charles IX ne s'oppose pas au projet du massacre des chefs protestants, qui mène à la Saint-Barthélemy (24 août), et revendiquera la responsabilité de ce crime.
De son mariage (1570) avec Élisabeth d'Autriche, le roi avait eu une fille, Marie-Élisabeth. Sa maîtresse Marie Touchet lui avait donné un fils, Charles, duc d'Angoulême.
Pour en savoir plus, voir l'article guerres de Religion, Valois.