Vincent Auriol
Homme d'État français (Revel, Haute-Garonne, 1884-Paris 1966).
Avocat, militant socialiste, député de Muret dès 1914, il reste fidèle à la SFIO lors de la scission de Tours (décembre 1920). Ami de Léon Blum, il est aussi son ministre des Finances (juin 1936-juin 1937) et c'est donc lui qui propose la loi de dévaluation du 1er octobre 1936 instituant le « franc flottant ». Il devient ministre de la Justice dans le cabinet Chautemps (juin 1937-mars 1938). Après l'armistice de juin 1940, il participe à la Résistance et rejoint le général de Gaulle à Londres en 1943. Il préside les deux Assemblées constituantes de 1945-1946, puis l'Assemblée nationale. Le 16 janvier 1947, il est élu président de la IVe République ; à la fin de son mandat (janvier 1954), il n'en demande pas le renouvellement et est remplacé par René Coty. Membre de droit du Conseil constitutionnel créé par la Constitution de 1958, Vincent Auriol cesse d'y siéger en 1960. Il quitte la SFIO en 1959. Son Journal du septennat, 1947-1954 est un précieux document pour l'étude de la IVe République.
Pour en savoir plus, voir les articles histoire de la France, IVe République.