Joseph Ira Dassin, dit Joe Dassin
Chanteur français (New York 1938-Papeete 1980).
Petit-fils d’immigrant ukrainien, fils d’une violoniste d’origine hongroise et du cinéaste Jules Dassin, qui doit quitter les États-Unis pour fuir la vindicte de la commission McCarthy, le jeune Joe entre dans l’existence sous le signe du cosmopolitisme. Il change plusieurs fois de pays au cours de ses études et passe le baccalauréat en France. Diplômé d’ethnologie, il est aussi excellent guitariste et décide de faire carrière dans la variété, sous l’égide du directeur artistique Jacques Plait (1923-1994) et sous celle de Claude Lemesle (né en 1945) comme principal parolier. Il s’exprime tant en anglais et en français qu’en espagnol, en italien, en allemand et en russe.
Célèbre d’emblée avec des titres comme Guantanamera (1965), Ça m’avance à quoi (1966), Excuse me lady (1966), Joe Dassin réalise la parfaite fusion entre folklore américain et chanson fantaisiste ou sentimentale à la française. Les Dalton – si prisés de Georges Brassens lui-même ! –, Siffler sur la colline, les Champs-Élysées, l’Amérique, Cécilia, à la fin des années 1960, puis, dans les années 1970, Si tu t’appelles Mélancolie, l’Été indien, Et si tu n’existais pas, Il faut naître à Monaco, Ça va pas changer le monde, Dans les yeux d’Émilie, le Dernier Slow sont autant d’immenses succès.
Professionnel exigeant, inoubliable dans son impeccable costume de scène blanc, artiste familier des shows télévisés avec Carlos, son complice de toujours, Joe Dassin semble négliger le souffle au cœur dont il est atteint depuis longtemps. Il décède à l’âge de 41 ans lors d’un séjour à Tahiti où il avait acquis une propriété.