Jules Dassin

Cinéaste américain et grec (Middletown, Connecticut, 1911-Athènes 2008).

Après plusieurs essais au début des années 1940, Jules Dassin s'associe avec le producteur Mark Hellinger (1903-1947), qui lui permet de tourner deux films importants : les Démons de la liberté (1947) et la Cité sans voiles (1948). Il poursuit sa carrière en signant deux autres œuvres de la même veine, à la fois réalistes et violentes : les Bas-Fonds de Frisco (1949) et les Forbans de la nuit (1950), archétypes du film noir américain. Contraint à l'exil à la suite des remous liés au maccarthysme, il s'établit en France, réalise Du rififi chez les hommes (1954, grand prix de la réalisation au Festival de Cannes 1955), puis s'oriente vers des adaptations littéraires : Celui qui doit mourir (1957, d'après Níkos Kazantzákis) et la Loi (1958, d'après Roger Vailland), qui inaugurent sa collaboration avec l’actrice grecque Melina Mercouri, qui deviendra son épouse en 1966. Il connaît ensuite un grand succès avec Jamais le dimanche (1960) et continue sa carrière en Europe avec Phaedra (1962), Topkapi (1964), Dix heures trente du soir en été (1966), avant d'entreprendre divers films où sa personnalité semble s'être quelque peu émoussée : la Guerre amère (1968), Point noir (1969), la Promesse de l'aube (1970, d'après Romain Gary), la Représentation (1974), Cris de femmes (1978). Il était le père du chanteur Joe Dassin (1938-1980).