Jean-Paul Marat
Homme politique français (Boudry, canton de Neuchâtel, 1743-Paris 1793).
De famille modeste, il étudie la médecine en France, puis s'établit en Grande-Bretagne, où il publie des ouvrages philosophiques, scientifiques ou juridiques. De retour en France, il fonde en 1789 un journal, l'Ami du peuple, qui attaque violemment les aristocrates, les ministres, La Fayette. Il devient membre influent des Cordeliers ; inquiété, il doit se réfugier deux fois en Angleterre. Il contribue largement à préparer le 10-Août. Membre du Comité de surveillance de la Commune, député de Paris à la Convention, montagnard extrémiste et presque isolé, il vote la mort de Louis XVI, réclame une dictature révolutionnaire et appelle les patriotes parisiens à l'action contre les Girondins. Ceux-ci le font décréter d'accusation, mais le Tribunal révolutionnaire l'acquitte sous les acclamations populaires (24 avril 1793). Marat prend une part décisive à la chute des Girondins (2 juin 1793), mais il est assassiné par une de leurs admiratrices, Charlotte Corday (13 juillet 1793). Les « sans-culottes » voueront à sa mémoire un véritable culte ; son corps, transféré au Panthéon, en sera retiré après Thermidor.