Jacob Abraham, dit Camille Pissarro
Peintre de l'école française (île de Saint-Thomas, Antilles [alors danoises], 1830-Paris 1903).
Il vient à Paris en 1855 et sa rencontre avec Corot décide de son orientation. Plus importants encore pour son évolution sont les liens noués à l'académie Suisse avec Claude Monet (1859) puis Cézanne et Guillaumin (1861). Il ne tarde pas, en effet, à partager les recherches de ses amis impressionnistes avec, toutefois, une prédilection pour les thèmes champêtres et un soin tout particulier apporté à l'exécution et à la composition, celle-ci fortement structurée, à la manière cézannienne (la Carrière, Pontoise, vers 1875, Bâle, fondation Staechelin).
Séduit par le travail de Seurat, Pissarro se rallie un moment au divisionnisme (l'Île Lacroix, Rouen, effet de brouillard, 1888, Philadelphie).
Un retour à l'impressionnisme le plus strict caractérise sa dernière période (la Place du Théâtre-Français, 1898, Los Angeles).
— Cinq de ses enfants furent peintres ; deux d'entre eux se sont distingués spécialement : Lucien (Paris 1863-Heywood, Somerset, 1944) et Georges, dit Georges Manzana (Louveciennes 1871-Menton 1961).