Henri Eugène Gouraud

Indochine française
Indochine française

Général français (Paris 1867-Paris 1946).

Sorti de Saint-Cyr dans les chasseurs à pied en 1888, il se distingue au Soudan, où il réussit, en 1898, à s'emparer de Samori Touré. Colonel en 1907, il suit le stage du centre des hautes études militaires en 1910 et revient au Maroc, appelé par Lyautey, qu'il seconde de 1911 à 1914.

Quand éclate la Première Guerre mondiale, Gouraud est mis à la tête d'une division en Argonne, puis d'un corps d'armée colonial en Champagne. En 1915, il remplace d'Amade à la tête du corps expéditionnaire aux Dardanelles, où, grièvement blessé, il doit être amputé du bras droit (→ expédition des Dardanelles).

Rentré en France, il prend le commandement de la IVe armée, en Champagne, qu'il conserve jusqu'à l'armistice, sauf pendant un court séjour au Maroc comme résident général en 1917. En juillet 1918, près de Reims, par une habile manœuvre, il fait tomber dans le vide l'ultime attaque de Ludendorff, puis, en union avec les forces américaines, il se distingue dans l'offensive victorieuse qui amène les armées du centre sur la Meuse (→ batailles de Champagne).

Haut-commissaire en Syrie de 1919 à 1923, il réprime les révoltes de Damas et de Cilicie, où un véritable état de guerre existe avec la Turquie. Remplacé en 1923 à Beyrouth par Weygand, Gouraud est nommé gouverneur militaire de Paris et membre du Conseil supérieur de la guerre, poste qu'il conserve jusqu'en 1937. Son corps a été inhumé en 1948 au milieu de ses soldats, dans le monument de la ferme Navarin, en Champagne.

Pour en savoir plus, voir l'article Première Guerre mondiale.