Ehoud Brog, dit Ehoud Barak

Officier et homme politique israélien (Mishmar-Hasharon, près de Netanya, 1942).

1. L'un des soldats les plus décorés et les plus prestigieux du pays

Devançant l'appel, il s'engage à dix-sept ans dans l'armée, où sous le nom de Barak (« éclair » en hébreu), il poursuit une brillante carrière militaire jalonnée de plusieurs faits d'armes. Commandant d'un groupe de reconnaissance pendant la guerre des Six-Jours (juin 1967), chef d'un bataillon blindé sur le front nord du Sinaï pendant la guerre du Kippour (octobre 1973), commandant adjoint des forces israéliennes au Liban lors de l'opération « Paix en Galilée », il est nommé chef d'état-major adjoint (1987) avant d'accéder en 1991 au poste de chef d'état-major général et d'être promu au grade de général de corps d'armée, le grade le plus élevé de l'armée israélienne.

2. Une carrière politique au sein du parti travailliste

En 1995, il quitte le service actif pour être ministre de l'Intérieur dans le cabinet Rabin (mai-juin 1995) puis ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement Peres (1995-1996). Après la défaite électorale de ce dernier face à Benyamin Netanyahou en 1996, E. Barak prend la direction du parti travailliste israélien qu'il mène à une large victoire aux élections anticipées de mai 1999. Élu Premier ministre, il conduit le désengagement unilatéral de Tsahal au Liban-Sud et, reprenant les thèses défendues par son père spirituel Yitzhak Rabin, il tente d'arriver à un accord final de paix avec les Palestiniens. Cette tentative, poussée à un point inégalé avec les pourparlers de Camp David (juillet 2000), se traduit, cependant, par un semi-échec. Privé de majorité à la Knesset, E. Barak démissionne de ses fonctions en décembre 2000.

Revenant progressivement sur la scène politique, E. Barak est réélu à la tête du parti travailliste en 2007 et devient ministre de la Défense dans le gouvernement Olmert la même année, poste qu'il conserve dans le gouvernement dirigé par Benyamin Netanyahou à l'issue des élections de février 2009. Cette participation gouvernementale nourrit une forte contestation interne qui finit par conduire Barak à abandonner ses responsabilités en janvier 2011 et à créer une nouvelle faction parlementaire, Atzamaout (Indépendance). Il est suivi par quatre autres députés travaillistes (sur les 13 que comptaient le parti travailliste israélien depuis 2009).

Aux élections législatives de janvier 2013, il ne se représente pas et se met en retrait de la vie politique.

Pour en savoir plus, voir les articles guerres israélo-arabes, histoire d'Israël.