Arthur Griffith
Homme politique irlandais (Dublin 1872-Dublin 1922).
Membre de la Ligue gaélique, il entre aussi dans la Fraternité républicaine irlandaise et fonde, en 1899, un hebdomadaire nationaliste, The United Irishman, qui poursuivra une carrière brillante et agitée sous plusieurs tires successifs.
Estimant l'indépendance possible et souhaitable à condition de reconnaître la Couronne britannique, Arthur Griffith constitue un nouveau mouvement nationaliste, le Sinn Féin (1905). Les violences orangistes (→ ordre d'Orange) en Ulster stimulent le Sinn Féin, et Griffith prend une part active à la constitution des Volontaires irlandais (1914).
Bien qu'assez modéré et réticent devant le républicanisme (il reste à l'écart du soulèvement de Pâques 1916), il est emprisonné par les autorités britanniques en 1916-1917 et en 1918, restaurant par là-même son autorité déclinante sur les Sinn Féiners.
Aussi, le Dáil (Chambre basse), qui proclame en 1918 la République d'Irlande sous la présidence d'Éamon De Valera, l'élit-elle comme vice-président. Pendant le long voyage du président aux États-Unis (1919-1920), Griffith dirige le gouvernement républicain. Sa voie moyenne l'amène à conduire les négociations avec le gouvernement britannique après la trêve de 1921. Se résignant à la partition de l'île, il signe le traité de Londres (décembre 1921).
De Valera démissionne alors et Griffith lui succède à la présidence, tentant d'organiser l'État libre sur les bases les plus larges possibles, mais sans pouvoir empêcher la guerre civile.
Pour en savoir plus, voir l'article histoire de l'Irlande.