Édouard III
(Windsor 1312-Sheen, Richmond, 1377), roi d'Angleterre (1327-1377), fils d'Édouard II et d'Isabelle de France.
Proclamé roi à l'issue d'une révolution de palais, dirigée par sa mère et par Roger Mortimer, l'amant de celle-ci, Édouard III supporte mal la tutelle de ces derniers. Il exile la reine mère et fait exécuter Mortimer (1330). Le Parlement (et surtout les Communes) devient sous son règne un organe de gouvernement beaucoup plus important qu'autrefois; les besoins d'argent d'un règne guerrier contribuent à ce développement, amenant le roi à admettre le principe de l'autorisation parlementaire pour la levée des impôts. Les progrès remarquables de l'économie anglaise entraînent ceux de la bourgeoisie.
Deux événements provoquent des transformations profondes dans la société et la mentalité anglaises : la peste noire et la guerre de Cent Ans. L'une et l'autre ont pour conséquence le développement de la propriété paysanne (yeomanry) aux dépens d'une noblesse décimée. D'autre part, les victoires initiales de la guerre en France (→ L'Écluse [1340], Crécy, 1346, prise de Calais et paix de Brétigny imposée à Jean le Bon [1360]) exaltent le sentiment national. Mais, à partir de 1369, à la longue suite des victoires en France, en Écosse et en Espagne, succèdent échecs et défaites en série.
Le roi, épuisé et finalement sénile, laisse gouverner à sa place son fils Jean de Gand, aux dangereuses ambitions. En disparaissant, Édouard III lègue à son petit-fils, Richard II, un royaume dominé par les factions.
Pour en savoir plus, voir les articles Angleterre, guerre de Cent Ans.