Celtes
Ensemble de peuples de même civilisation et parlant une langue de la famille indo-européenne, qui occupèrent une partie de l'Europe ancienne.
Introduction
Il existait un certain flottement dans les mots employés pour les désigner dans l'Antiquité. Ils se disaient Celtes, mais les Romains les appelaient Galli (Gaulois) dans leur ensemble. À ces deux noms s'apparente la variante Galates, devenue propre aux Celtes établis en Asie. Il semble qu'il faille voir là trois formes d'un même nom. Selon Henri Hubert, le nom des Celtes viendrait d'une tribu de race royale qui aurait imposé un moment sa prépondérance.
Les Celtes avaient non pas une unité ethnique véritable, mais une unité de civilisation. Ils peuvent avoir été ou dolichocéphales ou brachycéphales. On les reconnaissait à l'apparence qu'ils se donnaient volontairement – leurs cheveux teints ou décolorés avec du savon (une de leurs inventions), leurs braies, parfois leurs tatouages – et aussi par leurs langues, voisines les unes des autres et apparentées à celles d'Italie (groupe linguistique italo-celte). L'appartenance au groupe n'était pas toujours rigoureuse. Ainsi, les Belges étaient des Gaulois, tout en se disant peuple germanique. Les Goïdels qui envahirent l'Irlande, Celtes de civilisation, ne sont pas reconnus comme des Celtes. Il faut signaler enfin les dénominations de Celto-Ligures et de Celtibères, en usage chez les Anciens.
Origines et migrations
L'habitat primitif des Celtes se situe, au IIe millénaire avant J.-C., dans la moitié sud de l'Allemagne occidentale, soit près des bouches du Rhin (Goïdels), soit plutôt sur le haut Danube. De là, leurs migrations les mènent dans diverses contrées, du moins si l'on se refuse à prendre en considération l'hypothèse récente de J. Graham Clark, qui conteste ces théories relatives aux mouvements migratoires, considérant que l'hypothèse de la migration n'est qu'une explication a posteriori d'une simple propagation d'influences civilisatrices, dues à des rapports commerciaux.
Le groupe des Goïdels, linguistiquement différencié, gagne les îles Britanniques dès le IIe millénaire avant J.-C. Il y introduit la civilisation des round barrows, avec tombeaux et vases caractéristiques.
Au Ier millénaire avant J.-C., des influences étrangères pénètrent le monde celte. L'invasion cimmérienne du viiie s. avant J.-C. lui fait connaître la métallurgie du fer, l'épée longue et une technique d'équitation perfectionnée. On peut penser qu'il en résulte la constitution d'une aristocratie de chevaliers. Alors commencent les grandes migrations à travers l'Europe continentale. Organisés en vastes tribus, ou peuples, les Celtes se déplacent vers des contrées plus méridionales, où ils trouvent des espaces peu peuplés. Parfois les tribus se dédoublent (Bituriges du Berry et Bituriges Vivisques du Vivarais) ; souvent elles s'entremêlent avec les populations antérieurement installées ou se les asservissent. Aucune coordination dans ces mouvements : les tribus sont strictement indépendantes, mais des motivations semblables doivent les mener dans des directions analogues. La poussée probable des peuples germaniques et les modifications climatiques les attirent vers les régions plus tempérées.
La Gaule septentrionale a été occupée très tôt : les infiltrations successives ont commencé avant 1000 avant J.-C., et, dès les alentours de 900, certains sont allés jusqu'en Ibérie. Au vie s. avant J.-C., ces Gaulois sont en rapports commerciaux avec les Grecs de Provence par la vallée du Rhône. Au ve s. avant J.-C., la civilisation de La Tène (qui succède à celle de Hallstatt), typiquement celtique, se constitue dans la haute vallée du Rhône. Elle se caractérise par la fin des tumulus, qui avaient été édifiés en si grand nombre dans l'est de la Gaule, et par l'adoption de modes étrangères venant du sud : influence des Grecs, pénétrant aussi bien par le Danube que par Marseille, influence étrusque, influence iranienne. C'est qu'à cette époque correspond le grand étalement celtique en Europe.
En Gaule, le peuplement se précise dans la partie méridionale et occidentale, où Armoricains, Aquitains et Ligures ont dû résister. Au ive s. avant J.-C., à peu près aucune région de la Gaule n'échappe à l'invasion. Marseille est attaquée vers 400 avant J.-C. Débarqués après les Goïdels, puis les Pictes et enfin les Bretons, les Belges contribuent à leur tour à la celtisation des îles Britanniques. La Bretagne française est l'objet d'une controverse : celtisée de nouveau par une invasion de Bretons insulaires au ve s. après J.-C., fut-elle ou non pénétrée profondément par l'ancienne vague ? À partir du vie s. avant J.-C., les Celtes se sont installés au cœur de la péninsule Ibérique, entre les Ibères et les Tartessiens, et plus ou moins mêlés à ceux-ci peut-être. Des Celtes de Gaule arrivés vers le ive s. avant J.-C. peuvent avoir donné naissance à ceux que les Anciens ont appelés Celtibères, dont il est difficile de dire si ce sont des Celtes mêlés d'Ibères ou seulement les Celtes d'Ibérie, à moins même que les Celtibères ne soient seulement des Ibères !
L'Europe centrale, elle, a dû être le lieu de combats entre Germains et Celtes. Le peuple des Boïens, au milieu du Ier millénaire avant J.-C., gagne la Bohême, à laquelle il donne son nom et où se multiplient les oppida caractéristiques. Ces Boïens sont en relation commerciale avec la Gaule et même les Grecs de Marseille. Les Marcomans (Germains) les chassent à la fin du ier s. avant J.-C.
Le Norique est celtisé par les Taurisques, venus au iiie s. avant J.-C., puis par les Boïens, venus par la vallée du Tessin. Milan est leur plus ancien établissement, face à Bologne, fief des Étrusques, qui finit par céder sous leurs assauts répétés. À la fin du ive s. avant J.-C., les Celtes infligent sur l'Allia un désastre aux Romains et envahissent à plusieurs reprises le Latium. Leurs établissements de Cisalpine témoignent d'un enrichissement dû peut-être au butin procuré par leurs raids.
En effet, si l'expansion lente de la zone d'habitat celte se poursuit notamment vers l'est, où les Celtes finissent par gagner l'Asie (Galatie) après s'être installés sur les bords de la mer Noire et s'être fait arrêter en Thrace par Alexandre le Grand (335 avant J.-C.), sans compter leur installation sur les bords de la Vistule, l'occupation territoriale fait place, à partir des iiie-iie s. avant J.-C., à de grandes chevauchées guerrières qui les emmènent à travers l'Italie ou la péninsule balkanique : après avoir terrorisé Rome, ils déferlent sur la Grèce et arrivent en masse jusqu'à Delphes (279 avant J.-C.), où, selon une interprétation récente des plus audacieuses, ils seraient venus dans un but religieux. Ils utilisent alors le char de guerre, qui est une de leurs originalités et dans lequel les chefs se font ensevelir. Malgré son éparpillement, la civilisation celtique garde son unité : de l'Irlande au pays galate, ce sont les mêmes bijoux stylisés, les mêmes armes, les mêmes festins pantagruéliques. L'art hellénistique, pour sa part, trouve dans le redoutable guerrier gaulois un heureux thème de sculpture. Mais ces Celtes sont dispersés, ces tribus sont indépendantes : il ne se constitue pas d'empire cohérent, et, pris entre la poussée germanique et celle de Rome, les Celtes sont destinés à se trouver, pour la plus grande partie, soumis à la domination romaine. L'histoire de la Gaule représente le principal chapitre du récit de leur soumission. Seule demeure libre une poussière de royaumes en Irlande.
La civilisation des Celtes de l'Antiquité
La cellule essentielle est la tribu, qui prétend descendre d'un ancêtre commun et groupe un ensemble de familles qui vit dans les mêmes lieux ; la tribu se soumet à un chef, un roi, qui n'est autre que le maître d'une puissante famille, dans laquelle le pouvoir se perpétue. Cela, sauf s'il y a conflit avec d'autres familles puissantes qui ont soit des prétentions au pouvoir monarchique, soit le désir de partager le pouvoir dans un cadre oligarchique : c'est ce qui fait à peu près disparaître la royauté dans la Gaule du temps de César, où siègent des assemblées politiques d'hommes libres. Entre tribus, la rivalité et la méfiance règnent. Portés aux palabres, les Celtes envoient beaucoup d'ambassades, qui pratiquent habilement la duplicité et le chantage pour préparer la voie aux expéditions militaires. À l'intérieur de la tribu, le régime de la clientèle lie l'inférieur à son supérieur dans la hiérarchie sociale, sous les armes comme dans la vie civile.
La tribu est très attachée à son terroir, et la propriété est en partie collective. Les villages se dispersent, reliés par des chemins à disposition rayonnante entre eux et à l'oppidum, place forte, à la fois forteresse-refuge pour la guerre et lieu de rencontre épisodique. Les oppida se multiplient surtout à partir du iie s. avant J.-C., en raison des luttes entre cités et de la menace des peuples voisins (Germains). À l'abri de leurs murailles de pierres renforcées d'une charpente interne de bois (murus gallicus), il s'établit peu à peu des agglomérations permanentes artisanales et commerçantes. L'oppidum de Clickhimin, exploré récemment dans les îles Shetland et occupé par des Celtes du ive au ier s. avant J.-C., comporte des habitations à étages, à pans de bois, adossées à la paroi intérieure du rempart. Cela correspond aux descriptions des récits épiques, qui ajoutent que les constructions étaient ornées de crânes de bêtes. Des têtes humaines peuvent aussi servir de décor…, car la guerre primitive des Celtes est considérée comme une chasse aux têtes. On coupe les têtes des ennemis tués et on les cloue au mur ou sur les poutres, ou bien encore on les expose dans des niches appropriées (oppidum de Roquepertuse). On les conserve dans de l'huile de cèdre, car l'âme de l'ennemi mort demeure en son chef. De ces têtes coupées, qui se retrouvent dans l'art plastique (sculptures d'Entremont), il n'est plus question au temps de César.
Les guerriers
L'art de la guerre était fort en honneur chez les Celtes : l'armée se recrutait comme dans la féodalité médiévale, chacun faisant appel à ses parents et à ses fidèles. Les nobles combattaient à cheval, sur des montures qui furent les premières à être ferrées. On employait aussi le char, peut-être armé de faux : les chefs se faisaient inhumer en armes sur leurs chars de guerre. Bien que pourvus de boucliers ornés d'emblèmes, les guerriers se battaient volontiers à peu près nus. Ils employaient la grande épée, ou glaive, et le javelot, se coiffaient de casques métalliques qui, contrairement à la tradition, étaient loin d'être toujours ornés de cornes, sonnaient le combat au moyen d'une trompette à tête d'animal (carnyx) et lançaient sur l'ennemi des chiens armés d'une cuirasse de pointes. Après le combat, le partage du butin était l'occasion de banquets qui leur ont valu la réputation d'ivrognes invétérés. Quand ils n'étaient pas en guerre, les Celtes s'engageaient comme mercenaires, et on les appréciait dans les pays méditerranéens. Ils ont laissé la trace de leur présence jusqu'en Égypte lagide, où ils s'hellénisèrent.
Les druides et la religion
Apparu tardivement (iie s. avant J.-C.), le clergé des druides s'est distingué par son autorité en matière civile, sa science ésotérique et sa croyance en la puissance de l'au-delà, qui l'a fait, dès l'Antiquité, comparer aux pythagoriciens. Il représentait la seule autorité supratribale, ce qui lui donnait le pouvoir d'arbitrage entre tribus : les druides ont été hostiles à l'effusion du sang, de même qu'ils ont dû contribuer à épurer la religion d'une tradition de rites sanglants. Auprès de chaque chef se trouvait un druide-conseil, et la jeune noblesse s'éduquait au contact de ce clergé instruit ; le monde celte lui doit sans doute l'attachement à ses vertus morales guerrières.
Les druides se transmettaient oralement leur savoir, qu'ils entouraient de mystère, le confiant seulement à une minorité, une élite. L'influence acquise tant par cette autorité culturelle que par les pratiques de la religion (divination) sur l'aristocratie des chefs celtes valut au druidisme l'hostilité de Rome, qui voyait en lui le gardien du nationalisme celte. Très organisés, les druides avaient des réunions annuelles à un échelon plus que régional, et ils y élisaient les plus éminents d'entre eux. La forêt des Carnutes (Orléanais) et l'île de Mona (Anglesey) furent de célèbres lieux d'assemblée. Les druides ont utilisé à leur profit les monuments mégalithiques, à tel point qu'on les avait d'abord attribués à leur époque. Sépultures impressionnantes de l'âge préhistorique, dolmens et allées couvertes devinrent ainsi des lieux sacrés des Celtes. En général, les sanctuaires étaient de simples lieux de réunion dans les clairières des forêts ou sous un grand arbre, sans être représentés par des édifices.
Les cogitations mythologiques et cosmogoniques des druides ont enrichi la religion celtique en se superposant à des éléments antérieurs, disparates, réunis au cours de la période de Hallstatt. Il en est résulté une religion pourvue de traits communs à l'ensemble du celtisme, mais aussi d'une vaste variété de dieux locaux. Sous le nom unique de Teutatès, « dieu de la tribu », se cachent des divinités diverses. De ce panthéon dispersé se détachent quelques silhouettes originales et familières : Rhiannon-Epona, déesse-jument, ou le dieu au maillet, ou Cernunnos, divinité cornue, silhouettes conservées par la statuaire d'époque romaine, car les idoles celtiques étaient de bois. Le caractère exact des divinités est assez insaisissable et controversé. Les Anciens avaient, les premiers, cherché des assimilations au panthéon gréco-romain, mais sans prendre garde à la mythologie druidique, peut-être trop secrète. On arrive aujourd'hui à entrevoir les mythes à l'état de survivances dans certaines cérémonies du folklore français. Mais le domaine gaulois semble avoir eu une mythologie peu riche. Au contraire, les récits irlandais et gallois du Moyen Âge se font l'écho d'une foule de mythes antiques, malgré les déformations inspirées par le christianisme et le recul du temps. Récemment, J. Markale s'est essayé à déchiffrer ces textes pour en extraire les éléments anciens, puis pour séparer le mythe du contexte historique original. Ici, nous nous éloignons de la religion pour aborder un art d'enjoliver le passé, assez propre aux Celtes et qui a inspiré à leurs poètes des œuvres qui cachent sous des symboles les épisodes violents d'une histoire réelle – inondations, migrations, invasions et avatars politiques –, enjolivent les catastrophes et héroïsent les guerriers du passé. C'est là le travail d'une civilisation de bavards, de mystiques, de rêveurs, dont les entreprises guerrières ont souvent échoué, mais qui s'en sont consolés en les narrant plus tard comme des succès.
Les techniques
Politiquement et militairement, l'histoire des Celtes est médiocrement reluisante. Ceux-ci n'ont pas su s'unir, ni constituer un empire, ni opposer à l'adversaire romain une résistance séculaire. En revanche, dans leurs activités quotidiennes et pacifiques, ils se sont montrés d'étonnants techniciens. Vivant dans et par la forêt, contrairement aux peuples méditerranéens, ils n'ont guère utilisé la pierre, mais ils ont tiré grand parti du bois, soit comme matériau, soit comme combustible (métallurgie). Déjà, les sépultures de La Tène recèlent un mobilier funéraire métallique abondant : le torque, collier interrompu et boulé, le casque, la très grande épée, le bouclier. Progressivement, les Celtes sont passés du bronze au fer, dont ils ont propagé la technique, rapportée d'Orient. Ils fabriquaient des cottes de mailles, des chenets, des fers à cheval, des éperons, toutes choses pratiquement inconnues hors de chez eux. Ils utilisaient des procédés de décor du métal : émaillerie, étamage, dorure, argenture, gravure à l'eau-forte. Charrons, ils furent les créateurs de la charrue à roues (carruca) et de divers véhicules à deux ou à quatre roues, dont les types furent adoptés dans l'Empire romain. Buveurs de cervoise et d'autres boissons apparentées à la bière et à l'hydromel, très amateurs de vins, ils inventèrent la tonnellerie et firent des seaux et des puits de bois suivant la même technique. Ils ont excellé dans la sellerie, la cordonnerie, le matelassage. Leur métallurgie leur procurait tout l'outillage voulu, et ils apparaissent ainsi comme un peuple d'artisans. Aussi, quand les relations commerciales avec les Grecs, sur la vallée du Danube et par Marseille, leur firent, au iiie s. avant J.-C., découvrir l'usage de la monnaie, ils ne tardèrent pas à copier celle des Grecs, dont ils déformèrent progressivement les symboles pour les rapprocher de leurs motifs ornementaux favoris.
Persistance des Celtes
Soumis à Rome, les Celtes ont adopté la civilisation romaine, principalement dans les villes, tout en conservant leur part d'originalité : cultes traditionnels assimilés au panthéon romain, survivances linguistiques jusqu'au Bas-Empire, communication au monde méditerranéen des techniques inventées en pays celte, part considérable prise à l'activité économique. Mais ils se sont aussi regroupés dans les « finistères » de l'Europe occidentale, où ils ont reflué, poussés par d'autres peuples : Bretagne française, pays de Galles, Écosse et surtout Irlande, qui n'a jamais été touchée par Rome et où la civilisation celtique a pu demeurer vivace, sinon tout à fait intacte, pendant le Moyen Âge, après que ce pays eut été, dès l'Antiquité, avec l'archipel britannique dans son ensemble, considéré comme le pays par excellence de la sagesse druidique. L'Irlande possédait alors les structures celtes, qu'elle conserva ensuite : la division en tribus et clans, la clientèle, enfin le druide, qui laissa sa place au barde avec les progrès du christianisme.
L'évangélisation par saint Patrick, au ve s., allait ouvrir la voie à une chrétienté originale, qui eut un certain mal à vaincre les druides, mais qui s'installa dans le monde celtique : l'abbé, devenu le chef d'un clan monastique, se recrutait souvent dans le même clan que son prédécesseur. On lui accordait une autorité considérable, auprès de laquelle l'évêque avait peu de poids. Les monastères étaient bâtis en pans de bois, dans la meilleure tradition technique celte. La tonsure des moines celtes était en demi-lune, d'oreille à oreille : les gens du continent lui reprochaient d'être une tonsure druidique ! Érudits, ces moines copièrent d'admirables manuscrits, comme le Livre de Kells (viie s.), dont les miniatures à entrelacs évoquent à la fois les stylisations des monnaies gauloises et une manière orientalisante introduite avec le monachisme lui-même. Enfin, ce furent des apôtres actifs et voyageurs qui allèrent évangéliser le continent : parmi eux, saint Brendan et ses compagnons, et surtout saint Colomban, dont les fondations monastiques (Luxeuil, Bobbio) devinrent des foyers de christianisme fervent.
La population celte d'Armorique reçut vers le même temps un contingent de fuyards de Bretagne insulaire, « formant le mélange le plus celtique qu'il soit possible de concevoir » (A. Rivoallan).
Quant aux langues celtiques, elles ont subsisté sous la forme du gaélique, du gallois et du breton.
Pour en savoir plus, voir l'article celtique [linguistique].