plan Young
Plan signé, le 7 juin 1929, par une commission interalliée réunie à Paris.
Ce plan remplace le plan Dawes relatif aux réparations dues par l'Allemagne à la suite de la Première Guerre mondiale. Il doit son nom à l'un des membres de la commission, l'expert américain Owen D. Young (1874-1962).
Le plan fixe le montant de la dette à verser en 59 annuités ; elle doit être éteinte le 31 mars 1988. Il établit un lien de fait entre la dette allemande et les dettes interalliées. La « fraction inconditionnelle » des annuités allemandes (37) est affectée à la réparation des dommages de guerre et devient mobilisable. En conséquence, l'Allemagne doit remettre aux puissances créancières des obligations libellées au nom du Reich et représentant la valeur capitalisée de tout ou partie de la fraction non différable de l'annuité. La vente de ces obligations aux capitalistes doit permettre aux puissances créancières de recevoir un capital immédiatement, au lieu d'une longue série d'annuités.
La « fraction conditionnelle » ou différable de la dette (22 annuités) est en revanche affectée au paiement des dettes interalliées. La Banque des règlements internationaux est créée ; son siège est fixé à Bâle. Elle doit faciliter le paiement des réparations et, sur un plan plus large, favoriser les relations financières entre les peuples par l'octroi de crédits entre eux.
La crise financière allemande de 1931 et le « moratoire Hoover », ajournant pendant un an le paiement des dettes de guerre de tous les États, ruineront toutes les chances de voir l'Allemagne régler ses dettes. Entré en vigueur le 17 mai 1930, le plan Young, pas plus que le plan Dawes, ne sera exécuté.
Pour en savoir plus, voir les articles histoire de l'Allemagne, question des réparations, traité de Versailles.