Gustav Stresemann

Homme d'État allemand (Berlin 1878-Berlin 1929).

Syndic de l'Union des industriels saxons (1902), député national-libéral (1907) et, après la défaite, député à la Constituante, il fonde et dirige le parti du peuple. Appelé à la chancellerie à la retraite de Cuno (août 1923), Stresemann constitue un gouvernement de coalition et ordonne la fin de la résistance passive dans la Ruhr (26 septembre). Après avoir réprimé avec énergie les troubles sociaux, il est abandonné par les socialistes et doit quitter la chancellerie (novembre).

Ministre des Affaires étrangères jusqu'à sa mort, il obtient de Poincaré la réunion, au sujet des réparations, de la commission d'experts qui fait le plan Dawes (1924), suivie de l'évacuation de la Ruhr (juillet-août 1925), puis engage avec Briand des négociations qui aboutissent aux accords de Locarno (octobre 1925), à l'évacuation de la zone de Cologne (janvier 1926) et à l'admission de l'Allemagne à la Société des Nations (SDN). Stresemann envisage même, avec Briand, à Thoiry (septembre 1926), un rapprochement qui aurait permis l'évacuation de la Rhénanie et de la Sarre contre un effort financier de l'Allemagne, mais l'opinion française empêche ces projets d'aboutir. Stresemann signe cependant (1928) le pacte Briand-Kellogg de renonciation à la guerre et peut, avant sa mort, faire dresser le plan Young. Ses Papiers inédits ont été publiés (1932-1933), et il a écrit De la Révolution à la paix de Versailles (1920). [Prix Nobel de la paix, avec Briand, 1926.]

  • 1923 Occupation de la Ruhr par la France et la Belgique. En mars, heurts entre les ouvriers allemands et les soldats français (usines Krupp). L'armée française tue 13 ouvriers.
  • 1923 Inflation vertigineuse en Allemagne. Des millions de marks sont nécessaires pour acheter un simple timbre-poste.
  • 1926 À la suite des accords de Locarno (1925), G. Stresemann obtient l'admission de l'Allemagne à la S.D.N.