peuplement
Ensemble des populations ou des différentes espèces qui occupent le même habitat.
ÉCOLOGIE
Les peuplements végétaux
Les végétaux se développent en fonction de leur capacité à supporter le climat et à s'adapter à la nature du sol, ainsi qu'à d'autres conditions. Quand elles partagent les mêmes besoins fondamentaux, différentes plantes se retrouvent systématiquement associées : leur regroupement constitue une formation végétale.
Les formations végétales terrestres
Les prairies, les savanes, les forêts et les toundras représentent les principaux exemples de formations végétales terrestres. La surface d'une forêt ou d'une prairie est très variable, mais, si l'on considère la Terre dans son ensemble, on remarque que chaque grande zone de climat est caractérisée par une formation végétale dominante. Ces vastes milieux de vie sont les biomes continentaux. (→ biome.)
L’étagement de la végétation selon l’altitude
Dans une région donnée, la nature des communautés végétales change en fonction de l'altitude : l'étagement de la végétation de montagne caractérise les modifications climatiques liées à l'altitude. La plus haute montagne d'Afrique, le Kilimandjaro (un volcan de Tanzanie), offre un bon exemple de cet étagement. À ses pieds, dans un climat chaud à longues périodes sèches, pousse une savane à acacias. Ses flancs, qui reçoivent plus de pluies, sont couverts de forêts, qui s'éclaircissent à mesure que l'altitude et, donc, le froid augmentent. Au-delà de 3 000 m d'altitude, les arbres sont remplacés par de l'herbe, puis par des mousses et des lichens qui évoquent la toundra du Grand Nord. Plus haut, et jusqu'au sommet, à 5 895 m, il n'y a plus que roche, neige et glace.
L’action de l’homme sur les peuplements forestiers
Dans une région comme l'Europe occidentale, habitée et exploitée de longue date par les hommes, ce que nous appelons « la nature » n'est plus, bien souvent, la nature originelle. La forêt gauloise et l'immense forêt hercynienne qui la prolongeait à l'est ont été en grande partie défrichées pour être remplacées par des cultures, des prairies, des bocages. Les forêts actuelles sont des futaies, formations aménagées par l'homme – seul le taillis sous futaie est naturel. La plupart des étangs ont été creusés au Moyen Âge par des moines pratiquant la pisciculture. Par la suite, de très nombreux lacs artificiels ont été aménagés pour des raisons diverses. Des plantations de pins ont transformé les landes de Gascogne, tandis que la Sologne a changé plusieurs fois d'aspect au cours des siècles. De tels exemples sont nombreux.
Ces modifications ont entraîné de grandes évolutions dans la répartition de la faune et de la flore. Impitoyablement chassés, la plupart des grands mammifères (bison, aurochs, élan, loup, ours brun, lynx) ont disparu ou leur nombre a régressé. Cependant, les milieux nouvellement créés ont permis l'installation et la prospérité de nombreuses espèces : le réseau de haies des bocages abrite une faune très variée, alors que les plaines cultivées sont en général moins riches. Par exemple, la France actuelle héberge plus d'oiseaux qu'à l'époque gauloise, car les oiseaux n'abondent pas au cœur des grandes forêts.
Les peuplements en milieu aquatique
Mers et océans, sur toute la hauteur où pénètre la lumière, abritent un vaste ensemble de plantes et d'animaux qui se laissent porter par les courants, et pour la plupart microscopiques : le plancton. Ces organismes fournissent la base de l'alimentation des animaux qui nagent en pleine eau (le necton) et de ceux qui vivent sur les fonds marins. Dans les lacs et les étangs, le plancton et les végétaux aquatiques forment les premiers maillons des chaînes alimentaires. Dans les cours d'eau, la force du courant est un facteur déterminant pour le peuplement.
Entre la terre et l'eau, le littoral marin, les bords des rivières et les marais forment des écosystèmes productifs, riches en espèces animales et végétales, mais fragiles. Dans les eaux peu profondes des mers tropicales, les récifs coralliens se construisent par l'empilement progressif des squelettes calcaires d'animaux du groupe des coraux, principalement des madrépores.