koulak

Paysan enrichi de la Russie de la fin du xixe s. et du début du xxe s.

Au lendemain de la réforme de 1861, une minorité de paysans rachète la terre des nobles ou des paysans ruinés et, se lançant dans la production commerciale, s'enrichit. Malgré la redistribution périodique des terres par l'assemblée paysanne du mir, le koulak, ainsi désigné par référence à son poing (en russe koulak) fermé sur l'argent gagné, s'enrichit aux dépens du paysan pauvre qui lui emprunte, parfois à des taux usuraires, son argent, son grain ou son attelage.

L'inégalité entre paysans pauvres, moyens et riches, sensible au sein du mir à la fin du xixe siècle, se développe à la suite des réformes de Stolypine (1906-1911). Menacés par le communisme de guerre, les koulaks sont tolérés par le gouvernement soviétique à l'époque de la NEP, Nouvelle économie politique (1921-1928), car ils assurent une grande partie de la production commercialisée, indispensable au ravitaillement du pays.

Décrétée par Staline en 1930, la « liquidation des koulaks en tant que classe », est achevée en 1931 : les koulaks, auxquels sont assimilés bien des paysans moyens, sont privés de leurs biens, expulsés sans pouvoir adhérer aux kolkhoz ou déportés dans les camps du Goulag.

Pour en savoir plus, voir les articles Staline, stalinisme, URSS.