invasions
[dossier]
Résumé du dossier
Dès le milieu du iiie s., les peuples germaniques se mettent en mouvement, et c'est surtout à l'irruption de ces derniers dans l'Empire romain qu’on applique l’appellation de « grandes invasions ». La réorganisation de l'armée par Constantin Ier le Grand avait permis à cet empereur et à ses successeurs de contenir de nouveaux raids. C'est l'arrivée brusque en Europe orientale des Huns, chassés d'Asie, qui provoque un premier grand assaut, aux ive-ve s. L'Empire goth est disloqué; les Ostrogoths, vaincus vers 370, s'établissent sur les rives du Dniestr, tandis que les Wisigoths franchissent le Danube en 376. Wisigoths et Ostrogoths se répandent jusqu'au cœur de l'Empire : Rome est prise en 410. Les Vandales vont jusqu'en Afrique. À partir de 406, date à laquelle le limes de Germanie s'effondre, les Angles et les Saxons commencent à envahir la Bretagne, tandis que les Francs progressent vers la Somme et la Seine. Attila et ses Huns envahissent un instant la Gaule, en 451, et menacent l'Italie. Les invasions ont mis en place des royaumes barbares : Anglo-Saxons en Bretagne, Francs et Burgondes en Gaule, Wisigoths en Espagne, Ostrogoths en Italie et Vandales en Afrique du Nord. En général, Rome accepte l'installation en donnant à beaucoup de Barbares la qualité de « fédérés », et à leurs chefs le titre de magister militum. C'est ainsi que s’amorce la coexistence puis la fusion des deux mondes barbare et romain. Après ce premier assaut, qui met fin à l'Empire romain d'Occident, les mouvements barbares des viie-xie s. (Vikings et Sarrasins, notamment) constitueront un deuxième assaut.