génocide

Naissance du terme

C'est au cours de la Seconde Guerre mondiale que naît le mot « génocide », forgé en 1944 par le juriste polonais Raphael Lemkin (1900-1959) pour caractériser « la pratique de l'extermination de nations et de groupes ethniques ».

En 1948, grâce aux efforts de Lemkin, l'Organisation des Nations unies (ONU) adopte la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide (CPRCG), qui, entrée en vigueur en 1951, érige, en droit international, le génocide en crime.

Applications

Rétrospectivement, le terme « génocide » a été employé pour le massacre systématique des Arméniens par les Turcs en 1915-1916, lorsque le gouvernement turc décida de déporter toute la population arménienne du pays en Syrie et en Mésopotamie. Plus d'un million et demi d'Arméniens perdirent la vie.

Pour en savoir plus, voir l'article génocide arménien.

Certains historiens emploient le mot génocide de façon moins restrictive et l'appliquent par exemple aux victimes de la famine de 1932-1933 en Ukraine.

Le terme a été également appliqué à diverses situations historiques :
– la destruction de nombreux groupes d'Amérindiens par les conquérants européens et leurs descendants, encore que, dans ce dernier cas, une part des morts soit due aux contacts des populations avec des germes pathogènes nouveaux pour elles.
– l'extermination des Cambodgiens par les Khmers rouges dans les années 1970.

Plus récemment, l'ONU a retenu la qualification de génocide pour inculper – par le biais du Tribunal pénal international mis en place en 1993 et 1994 – les auteurs des crimes commis dans l'ex-Yougoslavie (en particulier, la purification ethnique pratiquée en Bosnie) à partir de 1991, et au Rwanda en 1994.

Pour en savoir plus, voir les articles crime, Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie, Tribunal pénal international pour le Rwanda.

Le génocide des Juifs de 1939-1945

Pour en savoir plus, voir l'article la Shoah.