coupole
(italien cupola ; du bas latin cupula, cuve)
Voûte en forme de vase retourné, de profil semi-circulaire, parabolique, etc., et de plan circulaire, elliptique ou polygonal (coupole à pans). [L'extrados d'une coupole est souvent surmonté d'un dôme.]
ARCHITECTURE
La coupole circulaire demande un support de même plan, cas assez rare (tholos, baptistère…). Sur un plan rectangle se pose le problème du rachat du carré par des éléments encorbellés dans les angles. Des blocs diagonaux, des arcs à un ou plusieurs rouleaux, rayonnant à la verticale (trompes), fournissent des solutions approchées. Si l'on superpose des assises rayonnant vers le centre du carré à couvrir, on obtient des triangles curvilignes (pendentifs) qui sont des portions d'une sphère de diamètre égal à la diagonale du carré et qui se rejoignent à leur partie supérieure pour dessiner un cercle inscrit dans ce carré. Diverses possibilités s'offrent alors : tracer la coupole et les pendentifs dans une même sphère, exinscrite au carré de base ; établir sur les pendentifs une coupole répondant à une sphère moins grande, par exemple inscrite dans le carré, ou d'un profil surhaussé quelconque ; enfin former un étage intermédiaire cylindrique (tambour) entre la coupole et son rachat.
L'utilisation de la coupole a permis, historiquement, les plus grandes performances avec un matériau non armé. Dans l'Orient byzantin et turc, la coupole a dépassé 30 m de diamètre à Constantinople ; en Italie, 40 m au Panthéon et à la cathédrale de Florence (Brunelleschi) comme à St-Pierre de Rome (Michel-Ange) [ces deux derniers édifices présentant des coupoles nervées à double enveloppe, solution structurelle très élaborée]. L'époque classique, à l'exemple de F. Mansart, a recherché des emboîtements de coupoles permettant un éclairement indirect, à Paris (Invalides, Panthéon) et à Londres (cathédrale St Paul de Wren).