commotion cérébrale ou traumatisme crânio-cérébral léger

IRM du cerveau
IRM du cerveau

Altération subite et rapidement résolutive du fonctionnement cérébral, consécutive à un choc sur la tête, une secousse violente ou un ébranlement indirect du cerveau.

La moitié des commotions cérébrales surviennent lors d’accidents de la route, près d’un tiers lors d’accident du sport (→ médecine du sport), le reste au cours de rixes, de violences familiales ou d’accidents du travail ou domestiques. Une brève perte de connaissance n’est présente que dans 10 % des cas et le sujet semble le plus souvent, dans le vocabulaire sportif, « K.O. debout », « groggy », « sonné ».

1. Les risques d'une commotion cérébrale

Une commotion cérébrale unique n’entraîne en principe pas de séquelles mais elle fragilise le cerveau pendant quelques temps. La répétition de commotions, notamment chez les sportifs, peut provoquer des accidents aigus de type hémorragie cérébrale, ou des maladies dégénératives du cerveau. De nombreuses fédérations sportives ont mis en place des règles strictes de repos obligatoire, d’arrêt prolongé ou définitif de l’activité en fonction de la sévérité et surtout selon la répétition des commotions cérébrales.

2. Les signes et les symptômes d'une commotion cérébrale

La victime d’une commotion cérébrale présente, à divers degrés, un comportement inhabituel, des troubles de l’équilibre ou de la coordination des mouvements, une vision double ou floue, une impression de flottement ou de se trouver dans le brouillard, un état d’obnubilation avec réponse lente ou absente aux ordres simples et aux questions, des troubles de la mémoire.

3. La conduite à tenir en cas de commotion cérébrale

Toute commotion cérébrale avérée impose l’arrêt de l’activité et un bilan médical après transport à l’hôpital par les secours publics.

3.1. Le « protocole commotion » au rugby

Les autorités nationales et internationales du rugby ont adopté depuis 2010 le « protocole commotion », bilan appliqué, à la demande de l’arbitre et en dehors du terrain, à tout joueur suspecté d’être commotionné. Ce protocole comprend deux volets.

• Le score de Maddock par la réponse aux 5 questions suivantes :

– « Sur quel stade sommes nous ? »

– « Dans quelle mi-temps sommes nous ? »

– « Quelle équipe a marqué les derniers points ? »

– « Contre quelle équipe as tu joué la dernière fois ? »

– « Ton équipe a-t-elle gagné le match précédent ? »

Une seule mauvaise réponse traduit une forme d’amnésie synonyme de commotion cérébrale.

• Le test d’équilibre dit en « tandem » : le joueur, debout, met ses pieds juste l’un derrière l’autre, pied dominant en arrière ; il met les mains sur les hanches et ferme les yeux et doit maintenir sa position 20 secondes. Plus de deux ruptures de position ou ouverture des yeux traduisent une commotion cérébrale.

Conforme aux recommandations des experts du Comité national olympique et sportif français, le protocole commotion pourrait être adopté par toutes les fédérations sportives.

Voir : hématome extradural, traumatisme crânien.