Te Deum
(premiers mots d'un cantique latin Te Deum laudamus, Nous te louons, Dieu)
Composition musicale pour les versets de cette hymne.
Le chant de gloire
Remontant au début du ve s., le Te Deum comporte plusieurs parties dont seule la première est un hymne de louange, la suite s'infléchissant vers la crainte et la supplication ; mais l'éclat de cette première partie a fait oublier le caractère des suivantes, et le Te Deum a fini par supplanter le Christus vincit carolingien comme chant officiel de gloire et d'action de grâces.
Au sacre des rois de France, le Te Deum était de rigueur, mais il y était toujours chanté en plain-chant, non en polyphonie. Il n'en a pas moins été fréquemment traité par les compositeurs ; c'est un verset du Te Deum (Tu Patris) qui, au ixe s., est choisi pour servir de support aux tout premiers exemples de polyphonie de l'histoire.
Les grands compositeurs de Te Deum
Händel a écrit pas moins de cinq Te Deum, dont le plus connu est celui pour la victoire de George II à Dettingen (1743). C'est par un Te Deum de Gossec que fut célébré, en 1790, l'anniversaire de la prise de la Bastille au Champ-de-Mars pour la fête de la Fédération, et c'est au Te Deum de M. A. Charpentier (1692) que l'Eurovision a longtemps emprunté son indicatif.
Parmi les Te Deum les plus célèbres, on peut encore citer ceux de Lully (1664), Purcell (1694), Delalande (1703), Haydn (vers 1800), Berlioz (1849), Bruckner (1884), Verdi (1898).