Pays-Bas : population
Avec en moyenne 422 habitants au km2, les Pays-Bas possèdent une densité de population exceptionnellement élevée. L'Ouest, en particulier, est très peuplé, avec 40 % de la population totale, 900 habitants au km2 et les quatre plus grosses agglomérations du pays que sont Amsterdam, La Haye, Rotterdam – l'un des tout premiers ports du monde – et Utrecht. Les densités décroissent progressivement vers la périphérie, où l'on trouve des provinces plus rurales, qui comptent cependant encore plus de 150 habitants au km2. Avec une espérance de vie élevée (81 ans) et un indice de fécondité de 1,6 enfant par femme, le pays connaît un vieillissement sensible de sa population, qui ne s'accroît plus que modérément.
● moins de 15 ans : 15 %
● 15-65 ans : 65 %
● plus de 65 ans : 20 %
● hommes : 80 ans
● femmes : 83 ans
Les Pays-Bas ont enregistré une croissance démographique rapide aux xixe et xxe siècles : leur population est passée de 2,6 millions d'habitants en 1830 à 5,9 millions en 1910, à 15,8 millions en 2001 et à 17 332 850 millions en 2019. Cette évolution est due, pour l'essentiel, à l'accroissement naturel et, en particulier, à une fécondité qui est restée longtemps plus élevée que dans le reste de l'Europe du Nord-Ouest. La natalité a certes diminué, après la Seconde Guerre mondiale, dans les régions protestantes, mais il faut attendre les années 1970 pour que les régions catholiques (le Sud) connaissent un phénomène similaire. Aujourd'hui, les Pays-Bas conservent un léger excédent naturel (environ 0,4 % par an), mais le rythme de croissance s'est nettement ralenti, en raison de la chute du taux de natalité (désormais inférieur à 12 ‰) et du tarissement de l'immigration. Avec une espérance de vie élevée (78 ans) et un indice de fécondité de 1,5 enfant par femme, le pays connaît, comme l'ensemble des nations développées, un vieillissement sensible de sa population : 18 % des Néerlandais ont moins de 15 ans, 13 % sont âgés de plus de 65 ans.
L'immigration apparaît comme un fait relativement récent aux Pays-Bas, où l'émigration, au contraire, vers les pays neufs (Afrique du Sud, États-Unis…) constituait une tradition ancienne et s'était notablement renforcée au xixe s. Le renversement des flux migratoires date de l'après-guerre : la liquidation de l'héritage colonial, puis les besoins croissants en main-d'œuvre (industrie et transports) ont entraîné la venue de nombreux migrants depuis l'Asie du Sud-Est, le Suriname (ex-Guyane hollandaise), la Turquie, le Maroc… Les entrées diminuèrent fortement après le premier choc pétrolier (1973) et l'indépendance du Suriname (1975), mais le regroupement familial et l'accueil des réfugiés politiques – de plus en plus réticent depuis les années 1990 – maintiennent un solde positif. Le taux relativement faible d'étrangers (environ 4 % de la population totale) ne doit pas faire oublier qu'une part importante des habitants d'origine étrangère possède la nationalité néerlandaise.
Les Pays-Bas sont un pays très densément peuplé (461 habitants par km2) et fortement urbanisé (près de 90 % de citadins). La population est inégalement répartie : 40 % des Néerlandais sont regroupés dans les provinces de l'Ouest, principalement à l'intérieur d'une conurbation, la Randstad Holland, qui inclut les quatre plus grandes villes (Amsterdam, La Haye, Rotterdam et Utrecht). C'est dans cette région que l'immigration étrangère est la plus importante et que les contrastes sociaux sont les plus marqués. Les densités décroissent progressivement vers la périphérie, où l'on trouve des provinces de tonalité plus rurale (Groningue, Frise, Drenthe, Zélande), qui comptent cependant encore plus de 150 habitants par km2.