Pasok
(Mouvement socialiste panhellénique)
Parti politique grec créé en 1974 par Andhréas Papandhréou et formé d'anciens militants de l'Union du centre fondée par Gheórghios Papandhréou (père d'Andhréas) et d'opposants au régime des colonels.
Après avoir obtenu aux élections de 1974 et de 1977 respectivement 13,58 % et 25,32 % des voix, le Pasok remporte un succès triomphal en 1981 avec près de la moitié des suffrages exprimés. Au pouvoir pendant huit ans, le Pasok mène, sous la houlette d' Andhréas Papandhréou, une politique sociale hardie mais doit réviser à la baisse ses objectifs de politique étrangère : contrairement à ses promesses électorales, la Grèce ne quitte ni l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) ni la Communauté économique européenne (CEE).
Impliqués dans des scandales politico-financiers, les socialistes du Pasok perdent les élections de juin et de novembre 1989 et celles d'avril 1990, et une opposition à Andhréas Papandhréou se dessine au sein du parti. Mais, dès 1993, le Pasok – ayant obtenu aux élections d'octobre la majorité absolue – revient au pouvoir et Andhréas Papandhréou retrouve le poste de Premier ministre. Malade, celui-ci doit abandonner ses fonctions en janvier 1996.
Kóstas Simitis, qui représente la tendance sociale-démocrate du parti, lui succède à la tête du gouvernement puis, après sa mort (juin), à la direction du parti. Le Pasok remporte les élections législatives de 1996 et de 2000
Dirigé depuis 2004 par Gheórghios Papandhréou (fils d'Andhréas), il perd les élections de 2004 et de 2007 et se retrouve dans l'opposition. Sorti vainqueur des élections européennes du 7 juin 2009, devançant de quatre points la Nouvelle Démocratie (le parti des conservateurs), le Pasok remporte une très large victoire aux élections législatives anticipées du 4 octobre, à l'issue desquelles – avec 43,94 % des suffrages –, il obtient une confortable majorité de 160 sièges sur 300 au Parlement. Gheórghios Papandhréou devient Premier ministre.
Ce dernier hérite cependant d’une situation budgétaire catastrophique dont le Pasok est également responsable, les comptes publics ayant été maquillés en vue de l’adhésion à la zone euro en 2001 alors qu’il était au pouvoir. Face à la récession et à la dette publique du pays menacé de faillite, Gheórghios Papandhréou, après avoir obtenu l’aide de ses partenaires européens en échange d’une politique drastique d’austérité, doit renoncer au pouvoir, laissant à Loukás Papadhímos (Lucas Papademos) la direction d’un gouvernement de coalition provisoire en novembre 2011.
Par la suite, le parti ne connaît que des déroutes électorales alors que s’affirme la gauche radicale menée par Syriza : ne recueillant plus que 12 % à 13 % des voix aux élections législatives de mai et de juin 2012, il parvient à conserver des députés en alliance avec le parti de la gauche démocrate Dimar au sein de la coalition démocratique (19 sièges), à l’issue du scrutin de septembre 2015.
Pour en savoir plus, voir l'article histoire de la Grèce moderne.