Israël : population
La densité moyenne du pays est élevée (385 habitants au km2). La plupart de la population vit en ville, notamment dans les deux pôles que sont Jérusalem et surtout Tel-Aviv-Jaffa. Les Juifs représentent environ 75 % de la population, qui compte une notable minorité arabophone, en grande partie musulmane.
● moins de 15 ans : 28 %
● 15-65 ans : 60 %
● plus de 65 ans : 12 %
● hommes : 81 ans
● femmes : 85 ans
Depuis sa création, Israël a connu un essor démographique remarquable, la population ayant quasiment sextuplé depuis 1948. Cet accroissement tient avant tout à l'immigration continue de Juifs de la diaspora (aliyah). Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le pays a accueilli 300 000 Juifs d'Europe orientale (Ashkénazes), survivants du génocide (Shoah), mais, très rapidement, l'aliyah s'est « orientalisé » avec l'arrivée massive de Juifs originaires des pays islamiques (Iraq, Yémen, Maroc en particulier). L'intégration de ces Juifs séfarades n'est pas allée sans difficultés (émeutes de Wadi Salib en 1959, mouvement des Panthères noires dans les années 1970) et les disparités socio-économiques avec les Ashkénazes demeurent réelles. Ces derniers ont bénéficié d'importants apports démographiques avec l'arrivée massive de Juifs soviétiques dans les années 1970, puis à partir de 1989. Cette dernière vague migratoire a conduit à l'installation de plus de 950 000 personnes, ce qui, dans un premier temps, a posé de sérieux problèmes au pays (logements, emplois). Le transfert d'un nombre aussi important de russophones a en outre favorisé la constitution d'une communauté relativement structurée qui a disposé pendant un temps de plusieurs partis politiques spécifiques (Israel Baaliyah, Israel Beiteinou). Les Juifs sont majoritaires au sein de la population israélienne (plus de 80 %). Le reste de la population (soit 1,5 million de personnes) est constitué en grande partie des Palestiniens d'Israël, appelés aussi Arabes israéliens, qui sont en majorité musulmans, avec une minorité de chrétiens.
Bien que le sionisme socialiste ait été mû par une idéologie de retour à la terre, la population israélienne est massivement urbanisée. Trois grandes villes dominent l'espace israélien, chacune avec une histoire et des traits qui lui sont propres : Tel-Aviv-Jaffa, métropole moderne fondée en 1909 ; Haïfa, cité portuaire et industrielle, édifiée sur le mont Carmel ; Jérusalem, ville trois fois sainte, qui a connu, depuis « la réunification » de juin 1967, une croissance soutenue. La concentration démographique sur la côte a poussé le gouvernement israélien à encourager une répartition plus harmonieuse de la population en élaborant des plans d'aménagement régionaux et, surtout, en créant une vingtaine de villes nouvelles, dites de développement. Cette politique a obtenu un succès mitigé, mais a toutefois permis un certain rééquilibrage vers le sud (Ashkelon, Beersheba…). La population arabophone israélienne est, quant à elle, concentrée en Galilée et dans la région du Triangle (Umm el Fahm) ; des Bédouins, largement sédentarisés, résident également dans le Néguev. Après la guerre des Six-Jours (1967), Israël encouragea l'installation de colons juifs dans les territoires nouvellement occupés, dont deux ont été annexés par l'État hébreu : Jérusalem-Est (anciennement sous contrôle jordanien), en juin 1967, et le plateau syrien du Golan, en décembre 1981.
Pour en savoir plus, voir les articles géographie physique d'Israël et activités économiques d'Israël.