Israël : activités économiques
L'économie israélienne a connu une croissance soutenue depuis 2004, tirée par la demande intérieure et l'investissement. Ses domaines d'excellence — outre la taille de diamants et le tourisme — sont la chimie, la plasturgie et les secteurs de haute technologie : aéronautique, électronique, télécommunications, logiciels, biotechnologies. L'exploitation récente de réserves de gaz naturel contribue également à la croissance. mais les inégalités de revenus sont parmi les plus fortes des pays avancés. Après une récession limitée à – 1,9 %, la reprise de la croissance est estimée à 2,3 % en 2023.
● agriculture : 0,9 %
● mines et industries : 17,0 %
● services : 82,1 %
● agriculture : 1,3 %
● mines et industries : 17,2 %
● services : 81,5 %
La structure économique du pays a été profondément modifiée depuis la création de l'État d'Israël. Alors qu'un tiers de la population active était employée dans le secteur agricole en 1945, la proportion d'agriculteurs est tombée à 3,5 %. Ceux-ci travaillent essentiellement dans des coopératives, les mochavim. Les kibboutz, exploitations communautaires, ont quasiment disparu. Il existe également des localités rurales fonctionnant sur des bases purement privées. L'agriculture israélienne est encadrée et soutenue par un réseau de coopératives d'approvisionnement et de distribution.
Grâce à une utilisation rationnelle des ressources en eau et au recours à des techniques modernes, le rendement de l'agriculture israélienne est élevé. De plus, Israël s'est spécialisé dans certaines branches comme les agrumes, les avocats, les fleurs et les légumes hors saison, de haute valeur ajoutée, où les débouchés à l'exportation sont nombreux (surtout en Europe).
Dépourvu jusqu'à récemment de toute ressource naturelle, Israël a découvert plusieurs gisements de gaz naturel en Méditerranée : le gisement de Tamar, en 2009, à 90 km au large de Haïfa, puis le gisement de Léviathan, en 2010à 135 km au large de Haïfa. Ces gisements recèleraient 1 000 milliards de m3. Ces découvertes ont entraîné la signature d'un accord avec Chypre, en décembre 2010, pour délimiter les frontières maritimes entre Israël et la partie sud et grecque de l'île de Chypre. Deux autres gisements, Myra et Sarah, découverts en 2011, auraient un potentiel de 2 trillions de m3.
Le recul de l'agriculture s'est accompagné d'un développement industriel remarquable. La pauvreté du sous-sol (phosphates exceptés) explique l'absence d'industries lourdes. Néanmoins, Israël est parvenu à se doter d'un tissu industriel performant dans certains secteurs : agroalimentaire, textile, chimie, taille des diamants, etc. Les activités de haute technologie (matériel de précision et armement, aérospatiale, chimie, télécommunications [dont la téléphonie cellulaire], informatique [dont la sécurité informatique], instrumentation médicale, biotechnologies) ont connu un essor important et ont bénéficié de l'immigration de scientifiques originaires de l'ex-URSS. L'industrie israélienne est restée longtemps marquée par le poids considérable de « l'économie ouvrière », à savoir l'existence d'un conglomérat industriel et financier – représentant 30 % de la production industrielle – contrôlé par le syndicat Histadrouth. Le plan de stabilisation économique de 1985 a conduit à un rétrécissement du secteur parapublic, de nombreuses entreprises ayant été cédées à des investisseurs privés. Le processus de privatisation, qui a déjà touché de nombreux secteurs (chimie, téléphone, aéronautique…), accélère l'intégration d'Israël dans le marché mondial.
Malgré ces succès dans les domaines agricole et industriel, et un apport important du tourisme et des services, la balance commerciale reste déficitaire depuis 1948 et le taux de couverture des importations par les exportations n'atteint que 70 %. Israël achète surtout du pétrole, des matières premières et des produits finis et semi-finis ; il exporte des denrées alimentaires, des diamants taillés, des vêtements, des produits chimiques et de haute technologie, de l’armement. Les exportations se dirigent principalement vers l'Union européenne (30 %), avec laquelle Israël est liée par un accord d'association, les États-Unis, avec lesquels Israël bénéficie d'un accord de libre-échange, la Chine et l’Inde. Quant aux importations, elles proviennent pour moitié de l'Union européenne et, pour le reste, essentiellement de l'Amérique du Nord et de l'Asie. La balance des paiements est, elle aussi, déficitaire malgré l'importance des transferts unilatéraux (réparations allemandes, fonds fournis par la diaspora, dons des États-Unis) et la dette extérieure demeure considérable, notamment en raison des dépenses militaires.
Israël est fortement intégré à l'économie mondiale. Membre de l'O.M.C., le pays a adopté une législation favorisant la circulation des capitaux et des marchandises (réforme des marchés financiers, baisse des tarifs douaniers…). Il est parvenu à attirer un nombre considérable d'investissements de l'étranger, au cours des années 1990, en particulier dans le domaine des hautes technologies. Cependant, la confrontation violente entre Israéliens et Palestiniens continue à peser sur l'économie nationale. La situation économique s'est dégradée au début des années 2000 en raison de la deuxième Intifada et a touché durement le secteur du tourisme et limité fortement le volume des investissements de sociétés étrangères. Elle s'est améliorée à partir de 2004, grâce notamment à un programme de privatisations, un programme de grands travaux (transports, dessalement de l'eau de mer, énergie), aux garanties des États-Unis aux emprunts de l'État d'Israël, mais aussi à une diminution des budgets sociaux. Aujourd’hui, seuls les terres, les ports, l’eau et l’électricité sont publics.
La France est le onzième fournisseur et le huitième client d'Israël.
Pour en savoir plus, voir les articles géographie physique d'Israël et population d'Israël.