Garde impériale
Corps de troupes d'élite du premier Empire, créée le 29 juillet 1804.
1. Sous le premier Empire
Le 29 juillet 1804, la Garde des consuls devient la Garde impériale et comprend 10 000 hommes commandés par Davout (grenadiers), Soult (chasseurs), Bessières (cavalerie) et Mortier (artillerie et marins). Comme la Maison du roi, elle est un élément de prestige du souverain, une école de cadres et une réserve de combat. Ses effectifs augmenteront régulièrement : 4 régiments sont créés en 1806-1807. En 1809, Napoléon institue la Jeune Garde (32 000 hommes), destinée à former des régiments d'élite pour la bataille, la Vieille Garde continuant à jouer le rôle de réserve.
En 1812, la Garde, augmentée d'éléments étrangers, à la veille de la campagne de Russie, atteint son apogée avec 22 régiments d'infanterie, 7 de cavalerie, 13 compagnies d'artillerie, des éléments du génie et du train des équipages, soit au total 60 000 hommes. Après le désastre de Russie, la Garde devient l'élément principal de l'armée et se couvre de gloire en 1813 (Jeune Garde) et en 1814 (Vieille Garde). Licenciée aprês l'abdication, elle forme les corps royaux de France, tandis que 1 bataillon de grenadiers, 1 escadron polonais et 1 équipage de marins accompagnent Napoléon à l'île d'Elbe. Reformée en 1815, elle disparaît après Waterloo.
2. Sous le second Empire
La Garde impériale reparaît en 1854 sous la forme d'une division mixte de 2 brigades d'infanterie (grenadiers, zouaves, voltigeurs, chasseurs), de 1 brigade de cavalerie et de 1 régiment d'artillerie. Renforcée en 1855, elle compte alors 15 000 hommes. Après s'être distinguée en Crimée (→ guerre de Crimée), en Italie et pendant la guerre franco-allemande de 1870, elle est licenciée en 1871. (Elle comprenait, à la fin du second Empire, 2 divisions d'infanterie, 1 de cavalerie, 1 brigade d'artillerie, 1 division du génie, 1 escadron du train.)
Pour en savoir plus, voir les articles Grande Armée, premier Empire, second Empire.