campagne de Russie (24 juin-30 décembre 1812)
Campagne dirigée par Napoléon Ier contre la Russie.
Les difficultés résultant du Blocus continental, la crainte d'une restauration de la Pologne à partir du grand-duché de Varsovie, l'annexion par Napoléon en 1811 de l'Oldenburg conduisent à l'éclatement de l'alliance franco-russe conclue à Erfurt en 1808 (→ entrevue d'Erfurt).
Allié de l'Autriche (14 mars 1812) et de la Prusse (24 février 1812), Napoléon attaque la Russie, liée à la Turquie (Bucarest, 28 mai 1812) et à la Suède (traité de Saint-Pétersbourg, 5 avril 1812). Le 24 juin, la Grande Armée, forte de 440 000 hommes (rejoints ensuite par 120 000 hommes), franchit le Niémen, marche sur Moscou et, au prix d'une véritable boucherie, bat Koutouzov à Borodino (→ bataille de la Moskova, 7 septembre). Napoléon entre dans Moscou (14 septembre), mais la ville est ravagée par des incendies d'origine contestée, tandis que l'armée russe se reconstitue au sud de la ville.
Craignant l'arrivée de l'hiver, Napoléon ordonne la retraite de ses troupes, qui, par un froid terrible, affamées, harcelées par les cosaques et poursuivies par Koutouzov, doivent se frayer un passage sur la Berezina (25-29 novembre).
Inquiet de la nouvelle de la conspiration de Malet, Napoléon regagne Paris, abandonnant le commandement à Murat. Les débris de la Grande Armée franchissent le Niémen (30 décembre), tandis que la Prusse, trahissant Napoléon, se joint aux Russes, créant ainsi la sixième coalition.
Au total, Napoléon a perdu 350 000 hommes : 200 000 ont été tués et 150 000 faits prisonniers.
Pour en savoir plus, voir les articles Russie : histoire, Napoléon Ier.