C.M.T.

sigle de Confédération mondiale du travail

Organisation syndicale internationale qui, en 1968, a pris la suite de la Confédération internationale des syndicats chrétiens (C.I.S.C.).

En son sein, deux tendances s'opposent : une tendance modérée et celle dirigée par la C.F.D.T. qui réclame des positions plus hostiles au capitalisme. Lors de son congrès en 1977, la C.M.T. accepte un « syndicalisme de masse et de classe », mais n'entend pas aller plus loin dans cette direction radicale, ce qui provoque le départ de la C.F.D.T. La C.M.T. persévère dans la troisième voie syndicale qui était celle de la C.I.S.C., entre une Fédération syndicale mondiale (F.S.M.), pro-soviétique, et une Confédération internationale des syndicats libres (C.I.S.L.), pro-américaine, faisant de plus en plus de place aux problèmes des pays du tiers-monde et apportant, dans les années 1980, un fort soutien au syndicat polonais Solidarność. En augmentation, ses effectifs passent de 11 millions d'adhérents en 1989 à environ 26 millions de membres à la fin des années 2000. Le 31 octobre 2006, la C.M.T. et la C.I.S.L. s'autodissolvent pour fonder, avec le concours de confédérations jusqu'à présent non affiliées, la Confédération syndicale internationale (C.S.I.).