Vis-à-vis de qqch, de qqn (= en face de). Vis-à-vis, au sens concret, s'emploie avec la préposition de : l'hôtel est vis-à-vis de la gare ; j'étais placé vis-à-vis de Lola ; j'étais placé vis-à-vis d'elle.
remarque
L'emploi de vis-à-vis sans de devant un nom de chose est littéraire et vieilli : « Il demeure vis-à-vis le château » (Littré).
Vis-à-vis de qqn (= à l'égard de, envers). L'emploi de vis-à-vis de, au sens figuré, devant un nom ou un pronom désignant une personne est aujourd'hui admis : il est injuste vis-à-vis de son père, il est injuste vis-à-vis de lui ; ils témoignent de l'estime vis-à-vis l'un de l'autre ou l'un vis-à-vis de l'autre.
recommandation :
Dans l'expression soignée, en particulier à l'écrit, préférer à l'égard de, envers : l'attitude qu'elle a eue à votre égard, qu'elle a eue envers vous ; ils manifestent de l'estime l'un envers l'autre.
Vis-à-vis de qqch (= eu égard à, compte tenu de). L'emploi de vis-à-vis de, au sens figuré, devant un nom de chose est fréquent dans l'expression orale courante : il reste modeste vis-à-vis de sa réussite.
recommandation :
Dans l'expression soignée, en particulier à l'écrit, préférer, selon les contextes, les équivalents à l'égard de, compte tenu de, au regard de, eu égard à, notamment dans les tournures comparatives : leurs résultats sont satisfaisants eu égard à leurs objectifs (plutôt que : vis-à-vis de leurs objectifs).
Vis-à-vis, adverbe, est admis dans tous les registres : nous nous tenions debout l'un et l'autre, vis-à-vis.
Vis-à-vis, n.m. (= personne, chose qui se trouve en face d'une autre), est admis dans tous les registres : son vis-à-vis à la table de conférence était un diplomate argentin.