ô
interjection
- Littéraire. Sert à apostropher, à invoquer et à marquer un sentiment exalté.
interjection
ORTHOGRAPHE ET EMPLOI
Ces trois graphies représentent conventionnellement trois « interjections » distinctes, qui ne correspondent en réalité dans la langue orale qu'à une seule exclamation, [o], prononcée comme un o plus ou moins explosif, plus ou moins fermé et plus ou moins long. Les valeurs que l'on attribue par tradition à ces trois graphies sont les suivantes.
Ô (avec un accent circonflexe ; n'est jamais suivi immédiatement d'un point d'exclamation) sert à interpeller, à invoquer un être ou une chose, ou à souligner, dans un registre littéraire et emphatique, l'expression d'un sentiment intense (admiration, joie, douleur, etc.) : « Ô rage ! ô désespoir ! ô vieillesse ennemie ! » (Corneille). « Ô inquiétudes nouvelles ! » (A. Gide). « Ô trois fois chère solitude » (A. de Musset).
Oh (toujours immédiatement suivi d'un point d'exclamation) marque la surprise, l'admiration, la supplication, l'indignation, l'hostilité, le dégoût, etc. ; sert à souligner une affirmation, une émotion, une restriction ; sert à appeler ou à interpeller : « Oh ! C'est curieux... Je n'aurais jamais cru » (Colette). « Oh ! La bonne odeur de soupe au fromage » (A. Daudet). « Oh ! mon père, grâce ! pardonnez-moi » (P. Mérimée). « Oh ! Jouissons encore un peu, naïvement, de ces beaux actes ! » (P. Valéry). « Enfants ! Oh ! Revenez ! » (V. Hugo).
Ho (toujours immédiatement suivi d'un point d'exclamation) sert à appeler, à interpeller : ho ! qui va là ? ; ho ! hisse !
remarque
On voit que les différences qui séparent ces trois interjections sont minimes.
À DÉCOUVRIR DANS L'ENCYCLOPÉDIE
Si l'on veut parler de la nation des Francs pendant le règne de Clovis, dit-on « nation… » :